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Rosacée : les solutions naturelles

La rosacée est une maladie inflammatoire caractérisée par des rougeurs et éruptions cutanées s’étendant le plus souvent le long des pommettes et du nez. Apparaissant généralement vers la trentaine, elle touche de 5 à 10 % d’une population à la peau fine. Si elle est difficilement curable, des solutions naturelles existent pour autant.

Dr Paul Dupont

La rosacée du visage fait suite en général à de la couperose des joues, parfois du nez. Les petits vaisseaux sous-cutanés sont dilatés et couperosés. On accuse un germe – le démodex – mais il est rarement la seule véritable cause de ce problème. En fait, la rosacée est en général secondaire à une inflammation soit de l’estomac, soit des organes génitaux. Le visage est constitué de zones de somatotopie : une relation entre nos organes et les diverses parties du visage.

Pour soigner la rosacée, il est donc nécessaire de commencer par soigner l’inflammation ou l’encombrement de ces organes. En outre, il faut réparer les petits vaisseaux sanguins lésés.

Lotions, zinc, cuivre : les soins locaux contre la rosacée

La rosacée des joues est très invalidante car les boutons sont souvent très rouges, déformant l’épiderme. Il faut en réduire l’inflammation.

Le soin le plus approprié consiste à appliquer une lotion à base d’ichtyol. Il s’agit d’un sédiment fossile de poisson (d’où son nom) qui agit comme réducteur des rougeurs. Il doit être dilué soit dans de l’eau d’hamamelis soit dans de l’eau distillée avec un pourcentage maximum de 1 %. Il doit être préparé en pharmacie.

Le soufre, le zinc, le cuivre sont aussi intéressants. Il est possible d’alterner la préparation à l’ichtyol avec une lotion contenant ces oligoéléments. De même que pour l’acné banale, le soufre agit comme antiseptique, tout comme le zinc qui est un bon cicatrisant, et le cuivre qui peut réduire l’inflammation.

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RGO, foie : les soins généraux pour accompagner le problème de fond

Si la rosacée est associée à une gastrite et/ou à un reflux gastro-œsophagien, on peut proposer diverses plantes et huiles essentielles. Parfois, une seule goutte d’huile essentielle de menthe des champs ou menthe sylvestre (Mentha sylvestris) prise en fin de repas suffit à éviter le reflux. Pour la gastrite et pour aider à digérer, on peut recommander Levisticum officinale (livèche) HATM, 50 gouttes à la fin du repas, ou encore l’action de la gentiane et du gingembre. La gentiane contribue au bon fonctionnement du tractus intestinal, quant au gingembre, il participe à la digestion, notamment en soutenant les fonctions de l’estomac. Je vous conseille la prise à la fin du repas de 2 gélules d’Œmine Gast qui en est composé. Parallèlement, il faut éviter les plats acides, le vinaigre, les cornichons, la moutarde…

Si la rosacée est associée à un désordre du foie, en général il s’agit d’une surcharge métabolique avec encombrement hépatique. Il faut alors absolument éviter l’alcool et les graisses. Je conseille souvent dans ce cas de prendre un dépuratif du foie tel Œmine Citro-bétaïne, à base de citron, de pissenlit et de betterave (2 gélules après les deux repas). Et si cela provient d’un mauvais métabolisme, Œmine Metabolism, à base de verveine, hibiscus, cassis et citron (2 gélules le matin).

Enfin, la rosacée peut être associée à un désordre gynécologique. L’utérus a tendance à se congestionner lors des règles ; celles-ci peuvent alors devenir douloureuses et/ou hémorragiques. Les plantes utiles dans ce cas sont les astringentes, c’est-à-dire qui ont pour effet de resserrer les vaisseaux. Deux plantes sont très efficaces dans ce but : l’hamamélis et la potentille. On peut associer les deux plantes. Exemple contre la congestion utérine : Hamamelis virginiana HATM, 50 gouttes matin et soir, et Potentilla officinalis HATM, 50 gouttes matin et soir, par cures de vingt jours par mois à stopper après les règles.

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Le site de la rosacée peut donner des indications sur sa source

Lorsque la rosacée siège aux joues, elle est souvent associée à un reflux gastro-œsophagien ou bien à une gastrite, voire à des reflux bilio-gastriques.

Si elle est plutôt localisée au menton, on doit rechercher une perturbation des ovaires et de l’utérus.

Si elle est au nez, un désordre hépatique lui est souvent associé.

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Soins homéopathiques de la rosacée

  • Sanguinaria 7 CH : 5 granules dès que le visage a tendance à se congestionner, quelle que soit la cause de la rosacée. C’est un spécifique de la rosacée avec troubles utérins et bouffées de chaleur.
  • Iris versicolor 9 CH : 5 granules après les repas quand la rosacée est associée à des aigreurs d’estomac avec rougissement au moment de la digestion.
  • Nux vomica 4 CH : 5 granules avant les repas lorsque la rosacée est associée à des remontées acides par reflux gastro-œsophagiens.

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