Carole Minker
Les symptômes les plus courants et bien connus du syndrome prémenstruel (SPM) sont l’irritabilité, la colère, les sautes d’humeur, les tensions mammaires, les douleurs dans le bas-ventre, les troubles du transit, les troubles du sommeil… Il existe cependant des formes de SPM moins connues, mais qui font tout autant souffrir les femmes. Parmi celles-ci, il y a notamment le trouble dysphorique prémenstruel, caractérisé par des périodes de profonde dépression calquées sur le cycle menstruel.
Mais une autre forme de syndrome prémenstruel existe, dont les symptômes s’apparentent à un état grippal : il s’agit de la grippe menstruelle.
Cette forme de SPM n’est pas une grippe au sens médical du terme, car elle n’est pas causée par un virus. Mais différents symptômes de type grippaux reviennent de manière cyclique en période prémenstruelle : mal de gorge, légère fièvre, frissons, sensation de malaise, fatigue, maux de tête, douleurs articulaires et musculaires… Ils peuvent se combiner aux symptômes « classiques » du SPM cités ci-dessus.
Cette affection non reconnue par la médecine est encore peu comprise, et ses causes précises sont actuellement méconnues. C’est un trouble très probablement d’origine multifactorielle :
Les fluctuations hormonales (et notamment l’excès d’œstrogènes) peuvent déclencher la sécrétion de cytokines pro-inflammatoires (prostaglandines, thromboxanes) qui perturbent le système immunitaire (1, 2).
Les carences (vitamine D, fer, zinc, magnésium), les infections aiguës et chroniques, la fatigue et le stress affaiblissent le système immunitaire qui a plus de mal à gérer la présence de composés pro-inflammatoires. L’âge semble aussi jouer un rôle : il apparaitrait que les femmes jeunes sont plus susceptibles de souffrir de grippe menstruelle que celles qui sont plus âgées.
Certaines maladies (affections auto-immunes, allergies, endométriose, hypo- et hyperthyroïdie) et certains médicaments (antalgiques, contraceptifs) augmentent le risque de présenter une grippe menstruelle.
Quelques modifications de votre hygiène de vie sont à mettre en place :
Si vous utilisez des tampons, et que vous présentez de la fièvre supérieure à 39°C et/ou des lésions cutanées, consultez immédiatement un médecin : il pourrait s’agir d’un choc toxique menstruel ! (3).
Pour un rééquilibrage micronutritionnel, misez d’abord sur un trio classique pendant 3 mois minimum : magnésium (sous forme bisglycinate ou glycérophosphate) à raison de 300 mg 1 à 3 fois par jour (augmentez la dose pendant la période prémenstruelle) ; omégas 3 à longue chaine DHA (1500 mg par jour) ; vitamine D (dose à adapter en fonction de vos dosages sanguins).
Ensuite, il faudra contrebalancer l’excès d’œstrogènes en deuxième partie de cycle (phase lutéale) avec d’une part l’huile d’onagre toujours associée aux omégas 3 déjà cités), et d’autre part avec l’achillée millefeuille et l’alchémille, sous forme d’infusion ou de gélules de poudre ou d’extrait. On évitera par précaution l'huile d'onagre en cas d'antécédents de cancer hormonodépendant.
Pour finir, soutenir le système immunitaire avec la propolis anti-inflammatoire, immunomodulatrice et antivirale, la vitamine C naturelle (argousier ou acérola), ou encore les macérats glycérinés de cassis et d’églantier.
Creusez également du côté de la perméabilité intestinale et de la santé de la thyroïde.
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