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Pollens  : lutter contre les allergies

Alors que le Réseau de surveillance aérobiologique fait état de pollens de plus en plus précoces et allergisants, comment éviter la prise d’antihistaminiques aux effets secondaires gênants ? Nous vous proposons des solutions naturelles, avec ce mot d’ordre bien connu : mieux vaut prévenir que guérir.

Élise Kuntzelmann

Écoulement nasal, éternuement, larmoiement, toux… les symptômes des allergies aux pollens sont nombreux. Manon Borderie2, naturopathe et nutrithérapeute et autrice de Mon programme anti-allergies (éd. Leduc), propose diverses solutions selon que vous soyez plutôt compléments alimentaires, phytothérapie, gemmothérapie, aromathérapie ou homéopathie.

La quercétine : complément numéro 1 contre les allergies

" Des traitements naturels, il y en a plein, mais si je devais en choisir un en priorité, j’opterais pour la quercétine, l’un des flavonoïdes les plus puissants du monde végétal, explique-t-elle. La quercétine inhibe la libération d’histamine et est anti-inflammatoire. On la retrouve dans certains aliments (comme la framboise ou les baies de sureau, ndlr) mais pas en quantité suffisante pour que cela fasse effet. "

La quercétine est heureusement très efficace sous forme de complément. Manon Borderie : " Je conseille d’en prendre trois fois 500 mg/jour, toujours à jeun, par exemple avant les repas. La seule contre-indication est liée à des problématiques auto-immunes de la thyroïde. "

À noter : l’action antihistaminique et antiallergique de la vitamine C. Combinée à un antihistaminique naturel tel la quercétine, elle permet d’atténuer les symptômes de l’allergie. On parle de trois prises de 250 mg/jour, plutôt en début de journée.

En complément : À cela, on peut ajouter le zinc en cure de deux à trois mois maximum, plutôt à jeun le matin, à raison de 15 mg. Le magnésium, à raison de 200 à 300 mg/jour, et la vitamine D, une dose le matin et une le soir, agissent aussi au niveau de l’histamine.

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Fumeterre, chardon-Marie, cassis : les solutions en phytothérapie

En ce qui concerne les plantes médicinales, la fumeterre ou le chardon-Marie sont connus pour leurs actions antihistaminiques. " Elles vont booster le fonctionnement et la détoxification hépatique et agir sur les symptômes de l’allergie ", précise Manon Borderie.

Fumeterre, chardon-Marie : deux recettes d'infusions anti allergies

Pour la fumeterre, en infusion, prendre 2 cuil. à c. pour 250 ml d’eau bouillante. Arroser les plantes d’eau bouillante et laisser infuser cinq minutes. Boire deux infusions par jour, sur un estomac vide.

Pour le chardon-Marie, en complément, opter pour une concentration minimale de silymarine dans un extrait de 70 à 80 % (dosage efficace quotidien : 140 à 210 mg).

Il y a aussi le cassis, l’ortie et le plantain. Pour le cassis, mettre 2 cuil. à c. de feuilles de cassis dans 200 ml d’eau bouillante. Couvrir et faire infuser dix minutes. Boire trois tasses par jour. Pour l’ortie, mettre 3 cuil. à c. de feuilles séchées dans 500 ml d’eau bouillante. Couvrir et faire infuser dix minutes. Boire trois tasses par jour. Pour le plantain, prendre 10 ml de jus de plante fraîche, trois fois par jour avant les repas.

Notez qu’une infusion doit être couverte durant le temps d’infusion sinon les principes actifs, volatils, peuvent s’échapper.

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Estragon, camomille allemande : les huiles essentielles anti allergies

L’huile essentielle (HE) d’estragon est très pertinente en cas d’allergies. Elle est riche en estragol, qui présente des propriétés antispasmodiques et antiallergiques. En prévention, mettre 2 gouttes (gtt) d’HE d’estragon dans 1 cuil. à café d’huile de nigelle, qui contient de la nigellone aux puissantes propriétés antiallergiques. En prendre par voie orale le matin durant quatorze jours. Si les réactions allergiques sont déjà là, prendre ce mélange trois fois par jour, cinq jours maximum. Cette formule est contre-indiquée pour les enfants de moins 7 ans et les femmes enceintes et allaitantes.

L’HE de camomille allemande contient aussi des composés anti-inflammatoires et antihistaminiques. Réaliser ce mélange dans un flacon en verre de 30 ml : 140 gtt d’HE de camomille allemande ; 70 gtt d’HE d’estragon ; 25 ml d’huile végétale d’abricot. Appliquer 10 à 15 gtt de ce mélange sur la face interne des avant-bras. Répéter 2 à 3 fois par jour pendant trois semaines maximum, durant les périodes d’allergie.

" Je dirais qu’il faut voir l’histamine un peu comme un gros vase qui se remplit, explique Manon Borderie. Au quotidien, il est possible de la gérer. Durant la période critique pendant laquelle elle s’accumule à cause de la présence d’allergènes dans l’air, le vase se remplit d’histamine, peut déborder et créer des symptômes désagréables. Il est alors pertinent de faire attention aux aliments très riches en histamine, et concrètement, de réduire la consommation d’alcool, de chocolat, d’avocat, de charcuterie, d’aliments en conserve, etc. Ceci afin de limiter les symptômes pénibles. " À bon entendeur…

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Gemmothérapie et homéopathie pour limiter les allergies

Le bourgeon de cassis est un antiallergique puissant grâce à la production de cortisol qu’il induit, ainsi qu’un puissant anti-inflammatoire. Prendre 10 à 15 gouttes par jour sous la langue pendant trois semaines, puis faire une pause d’une semaine et reprendre trois semaines, et ainsi tout au long de la période durant laquelle la personne rencontre des problématiques allergiques.

En homéopathie, Pollens 30 CH peut être pris deux mois avant le début du printemps, de même que Poumon histamine 7 CH.

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