Méthodes vidéos

La stéatose hépatique non alcoolique (ou maladie du « foie gras ») et sa forme plus avancée (NASH) sont les maladies du foie les plus courantes dans les pays industrialisés. Causées par une alimentation riche en graisses et en sucre, un mode de vie sédentaire et une prédisposition génétique, il n'existe à ce jour pas de médicaments spécifiques approuvés pour les traiter. En complément des mesures diététiques et d'activité physique, les polyphénols antioxydants, notamment ceux d'origine végétale, sont une option thérapeutique intéressante. À cet égard, les extraits de bergamote se montrent particulièrement prometteurs et semblent aider à réguler les gènes touchant au métabolisme des graisses, des sucres — ou à leur transport — ainsi que l’inflammation globale du corps.

Les flavonoïdes de bergamote pour prévenir la stéatose hépatique non alcoolique

Dans une étude récente, menée sur des rats, les flavonoïdes de bergamote ont montré qu'ils pouvaient prévenir la stéatose hépatique non alcoolique. Des rats ont été exposés pendant quatorze semaines à différents régimes alimentaires :

• le régime standard
• le régime dit cafétéria (ou « CAF » comprenant 15 % de protéines, 70 % de glucides, 15 % de lipides — dont des aliments sucrés comme du lait concentré afin de ressembler aux en-cas types consommés en Occident par les enfants et les adolescents)
• le régime CAF accompagné d’un supplément quotidien de polyphénols de bergamote à raison de 50 mg par kilo de poids de corps ; extrait obtenu à partir du jus et des écorces de fruits de bergamote (Citrus bergamia Risso et Poiteau) très riches en flavonoïdes. Ces derniers sont typiquement la naringine, la brutiéridine et la mélitidine mais aussi de nombreux autres composés à activité anti-inflammatoire et détoxifiante

Résultat : alors que le régime cafétéria a induit des troubles typiques liés à la maladie de NASH, les rats ayant reçu le supplément de bergamote ont vu les effets indésirables de ce régime atténués. Ils ont tout de même pris du poids mais ont considérablement limité l’accumulation de graisse dans le foie (jusqu’à moins 50 % selon les cas) et présentaient des taux sanguins de triglycérides et de cholestérol fortement réduit. On a également observé un effet « particulièrement puissant » sur l’activité de certains gènes permettant de diminuer l’action des cytokines pro-inflammatoires ou de diminuer les risques de diabète.

[lireaussi:4970]

Un futur complément alimentaire ?

Pour les scientifiques, c’est une preuve convaincante que la bergamote pourrait tout à fait devenir un complément alimentaire intéressant à développer pour aider à prévenir la maladie de NASH et les dégâts des régimes alimentaires occidentaux déséquilibrés sur nos foies.

S’il n’est pas possible d’extrapoler les dosages utilisés lors de cette étude animale à l’usage humain, rappelons que plusieurs études cliniques sur l’Homme ont déjà montré l’efficacité de la supplémentation en extrait de bergamote sur la réduction la réduction du cholestérol (cholestérol Total et LDL) chez des patients souffrant de syndrome métabolique, avec des dosages de l’ordre de 1 000 à 1 300 mg par jour sur des périodes allant de trente jours à douze semaines, ceci sans effets indésirables notables.

[lireaussi:8582]

[lireaussi:7863]