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L'arthrose n'est pas une maladie du troisième âge

  • L'harpagophytum, ou griffe du diable, efficace contre les douleurs et l'inflammationL'harpagophytum, ou griffe du diable, efficace contre les douleurs et l'inflammation
Article paru dans le journal nº 23

L’arthrose n’est pas exclusivement, comme on le croit, une maladie du troisième âge. Même si 65% des personnes de plus de 65 ans sont concernées, dans les consultations de rhumatologie, il n’est pas rare de trouver des personnes de moins de quarante ans. Elle n’est pas non plus inéluctable, car si le malade ne la néglige pas, elle peut être diagnostiquée facilement et on dispose aujourd’hui d’une foule de techniques (laser, acupuncture... ) et remèdes naturels (phytothérapie, huiles essentielles, nutrition et micro-nutrition...) permettant d’éviter qu’elle ne provoque trop de douleurs ou dégâts. En outre, quelques mesures simples peuvent permettre d’en limiter la survenue.

Article mis à jour le 14/12/2023 par La rédaction

Qu’est-ce que l’arthrose ?

Près de 10 millions de Français souffrent d'arthrose d’après la haute autorité de santé, et le nombre de prothèses de hanche ou de genoux posées chaque année ne cesse d’augmenter.

Concrètement, qu’est-ce que l’arthrose ? L’arthrose est une usure plus ou moins prématurée des articulations. Tout commence par une atteinte du cartilage qui perd sa souplesse et son caractère lisse, car il est détruit (catabolisme) plus rapidement qu’il ne se synthétise (anabolisme). Les surfaces articulaires deviennent rugueuses et râpeuses et de ce fait, s’usent beaucoup plus rapidement.

Le tissu osseux situé sous le cartilage est alors moins bien protégé des chocs et des pressions exercées sur l’articulation. L’os va se modifier et devenir plus épais ou au contraire se décalcifier. Des kystes vont se développer en son sein et des proliférations osseuses (ostéophytes ou becs de perroquet) pourront se développer.

En réaction et en parallèle à tous ces phénomènes apparait une inflammation qui peut entraîner une hydrarthrose (eau dans l’articulation), un gonflement, une rougeur et une douleur de l’articulation. Cette inflammation peut générer des interleukines 1 (IL1), substances qui sont les agents principaux de la formation de l’arthrose. Ainsi, l’arthrose, après une période « silencieuse », évolue, de plus en plus rapidement vers l’usure complète de l’articulation qui peut aller jusqu’à sa quasi-disparition avec à la clef des douleurs de plus en plus intenses.

Une simple radiographie de l’articulation permettra d’établir le diagnostic dans la majorité des cas. Les prises de sang quant à elles, n’apportent pas grand-chose.

Les neuf formes d'arthrose les plus fréquentes

  • L’arthrose des mâchoires :elle est souvent la conséquence d’un problème de dents ou de souffrance des cervicales.
    L’arthrose cervicale : souvent secondaire à des chocs ou des
    traumatismes (coup du lapin), elle peut dégénérer en névralgies irradiant dans la tête ou le bras.
  • L’arthrose dorsale : elle est souvent consécutive à une ostéoporose, à des traumatismes ou à un dos voûté ou encore
    scoliotique. Les douleurs peuvent être intenses et rebelles.
  • L’arthrose lombaire :très fréquente, elle est responsable de douleurs et de raideur persistantes. Elle peut parfois dégénérer en névralgie ou en sciatique.
  • L’arthrose de l’épaule :de plus en plus fréquente, elle est secondaire à des traumatismes ou un usage intensif de l’articulation.
  • L’arthrose du poignet :rare, elle se manifeste par des poussées congestives et une impotence fonctionnelle progressive.
  • L’arthrose de la main :la base du pouce est souvent atteinte en premier. Elle évolue par poussées atteignant les autres doigts et entraînant des déformations.
  • L’arthrose de la hanche : elle limite les mouvements et induit une claudication douloureuse.
  • L’arthrose du genou :elle provoque une douleur permanente, majorée par le mouvement.

Les causes de l’arthrose sont nombreuses

Il existe des prédispositions héréditaires. Les facteurs climatiques ont également été évoqués, en particulier le froid et l’humidité. D’autres causes interviennent également comme la ménopause, des rhumatismes et des maladies osseuses telles que la maladie de Paget.

Cependant, il y a trois éléments qui dominent les causes, ce sont :

  • L’activité physique intense et répétée surtout si elle est effectuée dans de mauvaises positions, le port de charges lourdes, une surcharge pondérale, un sport excessif (ou extrême) induiront des contraintes importantes sur certaines articulations. Les vertèbres lombaires, les hanches et les genoux sont les articulations les plus fréquemment touchées. Mais selon les gestes répétés, d’autres régions peuvent être touchées : les vertèbres cervicales, les épaules, les mains…
  • À ces contraintes excessives s’ajoutent les mauvaises statiques (positionnements) du squelette . Elles peuvent être héréditaires comme une jambe plus courte ou un pied plat qui va induire une bascule du bassin et ensuite une scoliose de la colonne vertébrale. Mais elles peuvent aussi survenir à la suite d’un traumatisme comme une fracture mal repositionnée, une entorse mal soignée, une cicatrice, un coup du lapin, une amputation… Ainsi, le poids du corps et des charges portées ne sera pas bien réparti sur les différentes articulations. Il s’exercera sur des zones restreintes ce qui induira leur usure prématurée. C’est le cas des jambes arquées, où le poids du corps portera essentiellement sur la partie interne des genoux, alors que la partie externe sera totalement épargnée.
  • Les pollutions et déséquilibres alimentaires sont l’autre cause importante de l’arthrose. Ils proviennent d’une mauvaise alimentation, favorisant les phénomènes inflammatoires : aliments pollués (pesticides, nitrates…), fritures, sucreries, alimentation toute préparée, laitages bovins ou graisses animales en excès… Or justement les articulations irritées à la suite de surcharges de travail (comme vue précédemment) sont très enflammées. Les toxines et déséquilibres encouragent l’inflammation et la dégradation des cartilages.

Kinésithérapie ou ostéopathie souvent indispensables

Aucun traitement ne sera efficace si la personne ne modère pas ses activités physiques excessives, si elle n’évite pas le port de charges lourdes ou les gestes répétitifs, si elle ne perd pas son surpoids et si elle ne se repose pas un minimum de temps dans la journée afin de permettre à ses articulations de se régénérer… C’est fondamental. En revanche, à côté de ces périodes de repos et de récupération, il faudra aussi effectuer une activité physique douce (voir ci-dessous).

Ensuite une étude de la statique (positionnement) de l’ensemble du squelette devra impérativement être effectuée. Des séances ostéopathiques sont souvent nécessaires afin de remédier à certaines déformations, problèmes posturaux ou anomalies d’une région du squelette pouvant être à l’origine du mauvais placement de l’articulation arthrosique. Ces séances seront suivies, là encore, par des séances de kinésithérapie, voire éventuellement de port de semelles orthopédiques ou de talonnettes, si besoin. Toutes ces mesures visent à soulager la pression sur l’articulation en souffrance. Ce point est absolument fondamental pour éviter la progression de l’arthrose.

On le voit, on ne peut envisager de traitement de l’arthrose sans avoir recours aux services d’un kinésithérapeute ou d’un ostéopathe. Celui-ci expliquera les mouvements à faire et ceux à éviter dans la vie de tous les jours, afin d’éviter de faire souffrir l’articulation arthrosique.

Les séances proprement dites viseront à soulager les douleurs, lever les contractures, s’opposer à la fonte musculaire et conserver l’amplitude des mouvements de l’articulation. Enfin, et c’est essentiel, elles corrigeront les mauvaises postures qui sont souvent à l’origine de l’arthrose. Il sera ensuite conseillé de continuer chez soi les exercices indiqués pour prolonger les bienfaits des séances.

Quels sont les traitements officiels de l’arthrose ?

  • Anti-inflammatoires

On commence par traiter la crise douloureuse avec des antalgiques (antidouleur de type paracétamol) associés à des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) comme l’ibuprofène, le naproxène (Apranax), le kétoprofène (Ketum) ou l’acide niflumique (Nifluril). Mais le problème des AINS pris par voie interne est qu’ils sont irritants pour les muqueuses digestives (risque d’ulcère d’estomac et de colite). Le Voltarène, un AINS couramment prescrit pour les douleurs articulaires expose en outre à des risques cardiovasculaires, ce qui lui vaut d’être dans la liste 2024 des médicaments à écarter selon la revue indépendante Prescrire. En outre, la prise au long cours d’AINS, si elle soulage la douleur, pourrait même être contre-productive en ce qui concerne l’inflammation et la dégradation du cartilage .

  • La cortisone

Elle ne sera réservée qu’aux cas importants et sur de courtes périodes. Mais on peut aussi l’utiliser en injections intra-articulaires directes (infiltration). Ces dernières seront effectuées obligatoirement par un médecin. Elles apporteront un soulagement rapide des douleurs pouvant perdurer plusieurs mois, mais leur efficacité déclinera avec le temps et elles pourraient aussi à terme contribuer à la déminéralisation .

  • Acide hyaluronique

Il est mieux de leur préférer des injections intra-articulaires d’acide hyaluronique (Hyalgan) qui lubrifieront l’articulation et qui n’ont que très peu d’effets indésirables. Le poids moléculaire du produit injecté semble ici déterminant, des études (1.1) sur la gonarthrose montrant par exemple que l'acide hyaluronique à haut poids moléculaire était plus efficace qu'à bas poids moléculaire, et qu'il valait mieux éviter l'acide hyaluronique de source aviaire, potentiellement pro-inflammatoire, pour cette indication.

Plasma riche en plaquettes (PRP) : utile ou non ?

Cette technique récente, qui consiste à réinjecter son propre sang enrichi en plaquette dans une zone abimée du corps en vue d’améliorer sa cicatrisation a été testée sur l’arthrose. Malgré l’enthousiasme initial pour cette technique rapide à mettre en œuvre (séances de 30 min) et avec peu d’effets indésirables, elle ne semble pas être à la hauteur des promesses dans le cas de l’arthrose, en particulier du genou ou des chevilles. (1.2)

Les traitements naturels de l’arthrose

  • Les plantes anti-inflammatoires

L’usage de l’harpagophytum (jusqu’à 2 grammes par jour) a montré une efficacité comparable aux AINS dans la réduction de la douleur et l’amélioration fonctionnelle de personnes atteintes d’arthrose du genou (2)

Le Cassis (Ribes Nigrum) est aussi intéressant. On l’utilise en TM : 100 gouttes une à deux fois par jour, ou bien en bourgeons (Macérat concentré de bourgeons : 20 gouttes par jour). Dans sa thèse en pharmacie soutenue en 2018 (3), Clémentine Dursus rappelle la grande activité inflammatoire du bourgeon de cassis (probablement du fait d’une activité cortisone-like), mais également son utilité « aussi bien en phase aiguë qu'en phase chronique. Enfin, des propriétés analgésiques, mais aussi anti-arthritiques et anti-ostéoporotiques sont exercées par ce gemmothérapique ». Elle précise qu’il « protège, mais aussi régénère le cartilage, redonnant élasticité aux articulations ». Sans effet indésirable notoire, le macérât glycériné de Ribes Nigrum peut également être envisagé en prévention.

Le curcuma (curcuma longa). La supplémentation en curcumine par voie orale serait plus efficace que le placebo et pas moins que l’usage d’AINS pour réduire la douleur et atténuer la gêne fonctionnelle dans l'arthrose du genou.

  • Les remèdes naturels pour la réparation du cartilage.

Pour la dimension de stimulation du cartilage, il est possible de leur rendre leur souplesse ainsi que leur caractère lisse. En revanche, aucun traitement connu n’a donné de preuve qu’il pouvait leur redonner leur épaisseur perdue aux cartilages. Les compléments utiles ici sont les anti-arthrosiques dits d'action lente, principalement la chondroïtine et la glucosamine, qui sont des constituants de base du cartilage. Les deux sont souvent associés.

La chondroïtine, prise sur plusieurs mois, redonne flexibilité aux articulations probablement en stimulant la production de protéoglycanes par les cartilages et enépaississantle liquide présent dans les articulations. Plusieurs études ont confirmé son efficacité (4) dans l’atténuation de la douleur - elle serait aussi efficace qu’un AINS - et de la raideur, une meilleure mobilité articulaire et une stabilisation des lésions. Des produits à base de chondroitine sulfate sont soient dispensés sans ordonnance en pharmacie (Chondrosulf, Structum), soit sous forme de complément alimentaire. La chondroïtine est généralement très bien tolérée et a peu d’effets indésirables, mais certains profils doivent faire attention (hémophiles prenant de l’antivitamine K, personnes devant limiter leur consommation en sodium, potassium ou calcium).

La glucosamine a également fait ses preuves sur la réduction de la douleur et la raideur (5), notamment pour l’arthrose du genou, par rapport à un placebo. Selon certaines études son effet sur la mobilité de l’articulation serait limité, tandis que d’autres mettent en évidence de plus faibles érosions et pincements de l'interligne articulaire (6) et une moindre progression de l’arthrose après 3 ans d’usage.

Le collagène marin. La supplémentation orale en collagène hydrolysé, souvent des peptides marin, semble également efficace sur la raideur articulaire et le ressenti de la douleur (score EVA).(7)

Lire aussi Fermeté de la peau, mobilité articulatire : le collagène, on s'y colle ?

Pommades, crèmes et cataplasmes efficaces pour l’arthrose

Localement, nous avons à notre disposition de nombreux produits très variés :

  • Les pommades et gels d’AINS (Nifluril, Ketum…) sont très efficaces sur la douleur et l’inflammation ;
  • Le gel de Silicium organique G5 agit souvent en quelques minutes d’après certains utilisateurs qui en vantent les bienfaits ;
  • Les cataplasmes d’argile verte auront un effet apaisant sur l’inflammation et relanceront la réparation de l’articulation ;
  • Les crèmes à base de curcuma et curcumine semblent également être efficaces

Cependant tous ces traitements ne seront guère suffisants, si la personne n’évite pas le port de charges lourdes, si elle ne perd pas son surpoids et si elle ne se repose pas un minimum de temps afin de permettre à ses articulations de se régénérer…

Également une étude de la statique (positionnement) de l’ensemble du squelette devra impérativement être effectuée. Il pourra remédier à certaines anomalies à l’aide de quelques séances ostéopathiques , suivies si besoin de séances de kinésithérapie voir de port de semelles orthopédiques ou de talonnette. Ces mesures permettront de soulager la pression sur l’articulation en souffrance, la reportant sur une surface plus grande ou sur plusieurs articulations.

Sport ou pas en cas d’arthrose ?

Pour ce qui est du sport à proprement parler, comme on l’a vu, il peut encourager l’arthrose lorsqu’il est pratiqué à haute intensité — c’est pourquoi les athlètes de haut niveau sont plus sujets à l’arthrose — ou bien s’il implique des chocs et microtraumatismes répétés ou l’utilisation excessive d’une articulation. Les sports de ballon collectifs, les sports de combat, la danse, le ski, le tennis et le squash sont ainsi parmi les sports à risque pour développer de l’arthrose.

Pour autant, l’activité physique est indispensable pour la santé et le mouvement est important en prévention de l’arthrose comme pour ralentir sa progression. Les variations de pression au sein des articulations créées par le mouvement articulaire vont encourager la circulation, le drainage, l’oxygénation et la nutrition des tissus, donc leur réparation. En outre, le renforcement du système musculaire entrainé par le sport favorise la mobilité et la protection des articulations. En revanche, l’absence de mobilité articulaire va faire que ladite articulation va perdre en amplitude, que les échanges vont diminuer au sein des tissus et le processus de dégradation va s’en trouver encouragé.

C’est pour cette raison doute que différentes études montrent, par exemple, que la pratique de sport on intensive n’augmentait par le risque d’arthrose du genou , ou que chez les personnes de plus de 50 ans en souffrant déjà, la pratique régulière de la marche diminuait presque de moitié l’apparition de nouvelles douleurs chroniques.

On choisira en revanche des activités physiques qui ne sollicitent pas trop intensément l’articulation concernée et on privilégiera des séances courtes (30 à 60 minutes). Certaines activités physiques peuvent convenir à tous, comme la natation ou le taï-chi-chuan.

Une méthode peu connue est intéressante : la marche « inversée ». Une synthèse de 21 études de haute qualité publiée en 2018 montre qu’un traitement de kinésithérapie conventionnelle couplé à la pratique de la marche « inversée » durant deux à quatre semaines est efficace pour réduire les douleurs chez les personnes souffrant d’arthrose du genou.

Le traitement de fond : une alimentation saine

Comme nous l’avons vu dans les causes, les toxines au sens large sont souvent responsables de la formation de l’arthrose.Aussi, une alimentation biologique d’orientation méditerranéenne (8), riche en fruits et légumes (antioxydants), en poissons et huile d’olive (oméga 6 et 3) et légumineuses, céréales complètes, ail, viandes blanches et thé est souhaitable.

Les antioxydants sont intéressants pour lutter contre les radicaux libres qui agressent le cartilage, surtout en cas d’inflammation. On en retrouve notamment dans les fruits, les crudités, les épices et condiments. Les oméga 6 et 3 sont aussi très importants parce qu’ils sont source de prostaglandines qui vont agir sur l’inflammation et la régénération des tissus lésés.

Parallèlement à cette alimentation de type méditerranéen, il est possible de prendre des probiotiquesafin de reconstituer la muqueuse et la flore intestinale.

Un remède incontournable dans l’arthrose est le Silicium organique G5 qui sera utilisé par voie orale à raison de 1 cuillère à soupe avant les 3 repas. Bien que les études manquent sur le sujet, la pratique clinique encourage à penser que le silicium permettrait de régénérer les tissus et de temporiser l’action délétère de l’interleukine 1.

D'autres nutriments sont-ils utiles pour l'arthrose ?

  • isoflavones (comme le soja) ou en lignanes (comme les lentilles ou les céréales complètes). Il faut se rappeler que les cartilages comme les os sont dépendants des hormones sexuelles, c’est pourquoi des plantes riches en isoflavones ou en lignanes apportent un statut hormonal minimum qui protégera en partie de la dégradation des articulations et de la décalcification.
  • Le calcium (amandes, noisettes, raisins secs, légumes secs, épinards…) et la vitamine D (huile de foie de morue), en reminéralisant les os, amélioreront aussi la situation articulaire.
  • Un manque de vitamines B aggrave souvent les douleurs articulaires. On les retrouve surtout dans la levure de bière.
  • Les antioxydants neutralisent les radicaux libres qui s'attaquent aux articulations. La complémentation en antioxydants (sélénium, vitamine C, polyphénols, etc.) semble avoir un effet positif sur les symptômes de l’arthrose, avec un potentiel plus spécifique de protection du cartilage pour la NAC (9).
  • Les oméga 3 et 6 sont source de (bonnes) prostaglandines qui luttent contre l’inflammation et favorisent la régénération des tissus lésés. On les trouve dans les huiles d’olive, de noix et de colza ainsi que les huiles de poisson. Une supplémentation en oméga 3 (ou en résolvines voir ci-dessous) peut être utile pendant les deux ou trois premiers mois du traitement.

Lire aussi Résolvines : les anti-inflammatoires de demain ?

Huiles essentielles et homéopathie pour l’arthrose

Les huiles essentielles agissent également très efficacement sur les articulations, pour les dimensions inflammatoires et antalgiques (mais pas réparatrices). Les huiles essentielles de gaulthérie, lavandin, basilic exotique et eucalyptus citronné peuvent être utilisées à raison de 2 gouttes diluées dans un peu d’huile végétale, à appliquer directement sur l’articulation douloureuse.

Formule d'aromathérapie pour soulager l'arthrose

Un pharmacien pourra réaliser à la demande une préparation remarquable par ses effets récurrents :

  • HE Gaulthérie 3 ml
  • HE Laurier noble 3 ml
  • HE Bois de Gaïac 2 ml
  • HE Cèdre de l’Atlas 2 ml
  • HE Lavandin 2 ml
  • HE Épinette noire 2 ml
  • HV Calophylle 20 ml
  • EL Millepertuis 30 ml
  • Gel neutre qsp 100 ml

Faire 2 à 3 applications locales par jour pendant 10 à 15 jours lors des situations de crise aiguë.

L’homéopathie a également des remèdes capables d’agir sur le terrain arthrosique. Les traitements le plus souvent utilisés sont :

  • Rhus tox. 4 CH : pour les douleurs améliorées par un dérouillage.
  • Bryonia 4 CH : pour les douleurs améliorées par le repos absolu.
  • Arnica 4 CH : pour les traumatismes, les hématomes, les coups.
  • Ruta graveolens. 4 CH : pour les articulations douloureuses, les entorses.

Posologie : 3 granules avant les trois repas. Espacer les prises dès amélioration.

Et la chirurgie ?

Le médecin peut prescrire une arthroscopie pour évaluer de manière peu invasive les microlésions de l’articulation concernée (genoux, épaule, coude, genoux, cheville, hanche…). L’objectif de cette opération peu invasive, mais se pratiquant sous anesthésie : faire un nettoyage de l’intérieur d’une articulation afin d’en enlever les débris de cartilage ou de ménisques (genou) qui s’y promènent tels des grains de sable aggravant encore sa détérioration.

Enfin, dans les cas très évolués, lorsque le cartilage est vraiment détruit, il ne sert à rien d’attendre et de souffrir. Aucun traitement ne sera plus efficace. Il faudra alors s’orienter vers une intervention chirurgicale qui consistera généralement en une pose de prothèse principalement au niveau des hanches et des genoux.réparer ou enlever les zones abîmées au sein de cette articulation.

Les autres méthodes naturelles

  • L’acupuncture (10) et l’auriculothérapie sont également parfois des traitements très efficaces sur la douleur et l’arthrose.
  • La micro-immunothérapie peut aussi être utile en traitement de fond dans les arthroses aiguës, invalidantes ou généralisées. Elle agit en effet en stimulant le système immunitaire pour soulager les processus inflammatoires, par exemple en bloquant l’effet déstructurant de l’interleukine 1 ou du facteur de nécrose tumorale alpha.
  • Les appareils laser sont particulièrement intéressants sur les articulations superficielles comme les genoux et les mains, et de basse intensité (voir encadré).
  • Les séances de champs magnétiques pulsés pourraient avoir des résultats intéressants sur la douleur et la mobilité, d’après les quelques études cliniques disponibles (11).
  • Les cures thermales concourront également à retrouver une bonne santé articulaire, comme le montre par exemple l'étude Thermarthrose.

Laser et arthrose : quelle efficacité ?

Une synthèse de 22 essais cliniques (12) ayant évalué les effets de la stimulation laser de basse intensité (Low-Level Laser Therapy ou LLLT) sur plus de mille patients souffrant d’arthrose du genou, met en évidence son efficacité sur la gêne fonctionnelle et baisse de la douleur jusqu’à 12 semaines après la fin du protocole de soin. Les traitements laser ayant montré le plus d’efficacité s’effectuaient à une longueur d’onde de 904 nm (réduction de la douleur dans les trois premiers jours) ou située entre 785–860 nm (efficacité entre J+4 et J+8). La durée moyenne des traitements est par laser de basse intensité est de 3 à 4 semaines.

 

Ainsi il est possible aujourd’hui d’intervenir à tous les niveaux de l’arthrose depuis l’élimination de ses causes jusqu’à la stimulation des différents constituants articulaires en passant par l'atténuation de la douleur et de l'inflammation. Et comme souvent, plus les mesures sont prises tôt, plus elles seront efficaces !

 


Références bibliographiques

(1.1)"Hyaluronic Acid Treatments for Knee Osteoarthritis: A Systematic Review of Product Properties". CARTILAGE. 2023.

(1.2) "Can platelet-rich plasma injections heal your joints?", Harvard Health Publishing, mars 2022

(2) "The Efficacy of Harpagophytum procumbens (Teltonal) in Patients with Knee Osteoarthritis: A Randomized Active-Controlled Clinical Trial", Evid Based Complement Alternat Med. 2021

(3) "La gemmothérapie appliquée aux pathologies ostéo-articulaires fréquemment rencontrées à l’officine", Clémentine Dursus, Sciences pharmaceutiques. 2018.

(4) "Effectiveness and safety of glucosamine and chondroitin for the treatment of osteoarthritis: a meta-analysis of randomized controlled trials", J Orthop Surg Res. 2018,

(5) "Effectiveness and Safety of Glucosamine in Osteoarthritis: A Systematic Review", Pharmacy 2023,  https://doi.org/10.3390/pharmacy11040117

(6) "Glucosamine sulphate: an umbrella review of health outcomes", Therapeutic Advances in Musculoskeletal Disease, 2020

(7) "Effect of collagen supplementation on osteoarthritis symptoms: a meta-analysis of randomized placebo-controlled trials". Int Orthop. 2019.

(8) "Mediterranean diet and knee osteoarthritis outcomes: A longitudinal cohort study", Clin Nutr. 2019

(9) "The effects of antioxidants on knee osteoarthritis: A systematic review and meta-analysis". Front Nutr. 2022 / "ANP32A regulates ATM expression and prevents oxidative stress in cartilage, brain, and bone", Sci. Transl. Med., 2018

(10) "Acupuncture for the Treatment of Knee Osteoarthritis: An Overview of Systematic Reviews". Int J Gen Med. 2021  doi:

(11) "Effects of pulsed electromagnetic field therapy on outcomes associated with osteoarthritis : A systematic review of systematic reviews". Wien Klin Wochenschr. 2022

(12) "Efficacy of low-level laser therapy on pain and disability in knee osteoarthritis: systematic review and meta-analysis of randomised placebo-controlled trials", Rehabilitation medicine, BMJ Open,



 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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