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Les spécificités du régime méditerranéen sont désormais bien connues: forte consommation de fruits frais et à coque, légumes, céréales complètes, légumineuses, poissons, une consommation modérée de produits laitiers et vin rouge, et une faible consommation de viandes rouges et aliments transformés. L'étude suggère que la consommation importante d'huile d'olive et la faible consommation de sucre pourraient expliquer pourquoi certains régimes semblent plus protecteurs contre la dépression.

Les chercheurs de l’Hospital del Mar, à Barcelone, ont analysé plusieurs autres types de régimes sains (Dash, végétarien...) et ont constaté un impact protecteur global, même s'ils étaient moins marqués. Cependant, comme le rappellent les auteurs, la dépression est une maladie complexe qui ne dépend pas uniquement du mode de vie et cette étude (stress professionnel, génétique, précarité...). Si l'étude met en évidence une association claire entre bonne alimentation et meilleure santé mentale, elle ne permet pas d'établir une causalité directe (l'étude est dite observationnelle).

Pour autant, explique Gabriela Lugon, qui a dirigé la recherche : « Pplus le régime alimentaire suivi est sain, moins le risque de développer une dépression future est présent ». L’accès à une alimentation saine reste un défi majeur : prix élevés des fruits et légumes, manque de temps pour cuisiner, inégalités sociales… autant d’obstacles nécessitant une réponse collective. « L’alimentation saine devrait être accessible », plaide la chercheuse, qui appelle à des politiques de santé publique ambitieuses. Loin d’être une solution miracle, l’alimentation s’impose néanmoins comme un levier accessible de prévention.

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