La rédaction
Les données réactualisées de l étude d’EPI-Phare confirme un risque accru, léger mais réel, de méningiome intracrânien avec le désogestrel. Si ce risque est qualifié de « très faible » (1 cas pour 17 000 utilisatrices au-delà de cinq ans), il frôle les seuils d’inquiétude : les données révèlent une augmentation statistiquement significative après cinq ans d’utilisation, surtout chez les femmes de plus de 45 ans.
Les autorités, échaudées par les scandales liés à d’autres progestatifs tels l’androcur, n’ont pas tardé à réagir. Pas question d’arrêter sans avis médical, mais les recommandations préliminaires de l'ANSM sont les suivantes : IRM en cas de symptômes évocateurs, pas de prescription en cas d’antécédents de méningiome, et prudence après la ménopause.
Les femmes utilisant du désogestrel doivent consulter en cas de maux de tête persistants, troubles de la vision, vertiges, etc. Le désogestrel, présenté comme une alternative rassurante, dévoile un revers de médaille qui pourrait relancer le débat sur les limites des traitements hormonaux.
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