Cyrielle Jehanneuf
Au début des années 1950, furent découvertes par le docteur américain Garnett Cheney les propriétés d’une molécule appelée S-méthylméthionine (SMM), propriétés également validées par des études menées dans les années 1960 en France par le Dr Dubarry. Ce composé (baptisé pour simplifier " vitamine U ") est présent dans un certain nombre de végétaux tels navets, céleri, tomates, bananes, persil ou encore carottes, mais la SMM est particulièrement concentrée dans une variété de chou sud-américain, d’où elle est tirée pour fabriquer un extrait hydroalcoolique (voir carnet d'adresse sur cette page).
Récente donc dans l’histoire de la science, mais déjà pas mal étudiée, la vitamine U possède plusieurs facettes. En premier lieu, elle est capable de réguler les sécrétions acides de l’estomac et de soulager les aigreurs dans une grande majorité des situations, même en cas d’ulcère.
Les résultats de la vitamine U les plus intéressants concernent les gastrites et inflammations gastro-duodénales puisqu'on constate l'atténuation des douleurs associées, y compris en cas d’ulcère déjà déclaré.
Même en cas de hernie hiatale (anomalie anatomique temporaire ou permanente lors de laquelle une partie de l’estomac remonte dans le thorax en passant par l’orifice du diaphragme destiné au passage de l’œsophage), les personnes concernées trouvent un soulagement en prenant de la vitamine U.
Par ailleurs, la S-méthylméthionine favorise également la réparation cellulaire (donc la cicatrisation) des muqueuses de l’estomac et des intestins, ce qui en fait une alliée en cas de maladies inflammatoires chroniques de l’intestin comme la maladie de Crohn ou la rectocolite hémorragique.
En tant que donneuse de méthyle, la vitamine U a aussi montré des effets positifs sur la fabrication de neurotransmetteurs comme la noradrénaline, la dopamine ou la sérotonine, c’est pourquoi des études montrent un bénéfice à sa prise lors d’épisodes dépressifs modérés. C’est ce même mécanisme (donneur de méthyle) qui lui permet d’avoir un effet antioxydant marqué, en favorisant la fabrication de glutathion par l’organisme. Voilà donc une molécule tirée d’un simple chou qui apparaît bien comme un remède aux multiples vertus.
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