La rédaction
L’hormonothérapie, qui bloque la signalisation hormonale responsable de certaines formes de cancer du sein, peut sauver des vies, mais jusqu’à 80 % des patientes qui la suivent ressentent des bouffées de chaleur ainsi que d’autres effets secondaires. De nombreuses patientes qui ressentent ces symptômes interrompent l’hormonothérapie, ce qui peut les exposer à un risque accru de progression du cancer et de décès.
Des chercheurs ont donc compilé les résultats de trois essais cliniques menés sur les effets de l’acupuncture pour limiter l’impact de ces traitements et une bonne nouvelle en est sortie.
Au total, 158 femmes atteintes d’un cancer du sein de stade 0 à III sont incluses dans les données. Un premier groupe a reçu de l’acupuncture deux fois par semaine pendant dix semaines puis a été suivi pendant dix semaines supplémentaires sans acupuncture. Le second groupe a reçu les soins habituels pendant dix semaines, puis est passé à l’acupuncture avec une intensité réduite (une fois par semaine) pendant dix nouvelles semaines. Les participantes évaluaient ensuite, via des questionnaires leurs symptômes hormonaux (notamment les bouffées de chaleur, les sueurs nocturnes, la sécheresse vaginale et les douleurs articulaires) ainsi que leur qualité de vie (bien-être physique, émotionnel ou encore social et familial).
Résultat : Après les dix premières semaines, les participantes qui recevaient deux fois par semaine de l’acupuncture sont 64 % à ressentir moins de bouffées de chaleur ou des bouffées de chaleur moins intenses ainsi qu’une amélioration de leur qualité de vie globale.
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Les bénéfices semblent également persister pour ce premier groupe en continuant de s’observer durant la seconde partie de l’étude, durant laquelle les séances d’acupuncture s’arrêtent. Pour le second groupe qui démarre sans acupuncture puis passe à une séance par semaine, on observe des améliorations significatives des scores de symptômes dès la première séance, ce qui laisse à penser que l’acupuncture pourrait être un moyen simple et efficace pour accompagner ces patientes qui ont peu d’alternatives.
En pratique, explique l’auteur principal de l’étude, cela signifie que les patientes intéressées par l’acupuncture peuvent commencer par une courte période d’essai pour observer si cela agit sur leurs bouffées de chaleur ou autres symptômes et si la période d’essai donne des résultats positifs, elles peuvent alors s’engager dans un programme à plus long terme pendant toute la durée de leur traitement médicamenteux antihormonal.
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