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"Votre microbiote n’aura bientôt plus de secret pour vous", Guillaume Moreau

À l’heure où le microbiote fait la une des médias, Guillaume Moreau, pionnier en matière de thérapies quantiques, fait un pas de plus dans la prise en charge globale de l’individu. Il nous présente avec enthousiasme le Gniom Check, un test avant-gardiste du microbiote qui devrait être une révolution dans les milieux médicaux et paramédicaux.

Nathalie Rigoulet

Alternative Santé. Votre société Physioquanta se positionne depuis quelques années comme pionnière en médecine intégrative et quantique mais vous souhaitez aujourd’hui nous parler d’un test qui analyse la flore intestinale, porteur d’immenses espoirs thérapeutiques.

G.M. Je suis naturopathe et depuis longtemps la naturopathie explique que beaucoup de pathologies sont d’origine intestinale. À cette époque, ce n’était pas suffisamment pris au sérieux. En effet, il y a dix ans encore en France, les analyses de la flore intestinale étaient réalisées par coproculture (culture bactériologique des selles), sur la matière. Comme seulement 20% des bactéries vivent en aérobie il est évident qu’en faisant une analyse de matière nous perdons 80% des informations. Aujourd’hui il existe des techniques d’analyse du microbiote intestinal par séquençage de l’ADN des bactéries (analyses de l’ARN 16s, un composant des ribosomes bactériens). Le séquençage de l’ARN 16s, ou d’une partie de ce gène, permet de comprendre quelles bactéries sont présentes dans un échantillon. Qu’elles soient mortes ou vivantes, on obtient toute la cartographie bactériologique, et cette cartographie s’est considérablement enrichie ces cinq dernières années. Nous avons plus de bactéries dans le corps que de cellules, alors qui sommes-nous ? Je m’adresse à vos bactéries plus qu’à vous-même. Elles vivent en nous ou nous en elles ?

L’idéal n’est-il pas de vivre en harmonie avec nos bactéries ?

Oui c’est cela vivre en symbiose. On voit qu’il existe des bactéries pathogènes et non pathogènes, les deux sont nécessaires. Les bactéries sont d’une importance telle dans notre métabolisme, que la science déclare qu’environ 80% des pathologies, auraient une origine digestive. Et la première cause serait l’inflammation. Prenons par exemple toutes ces pathologies chroniques qu’on ne sait plus comment traiter, et bien, elles auraient une origine inflammatoire.

Les pathologies dégénératives telles que Parkinson et Alzheimer sont-elles concernées ?

Oui certainement et beaucoup d’études le démontrent aujourd’hui pour la maladie de Parkinson. Nous essayons avec mes collaborateurs de fournir des outils aux thérapeutes et aux médecins ayant une vision de la médecine intégrative, humaniste et globale. Une majorité de médecins ont étudié la maladie, mais que connaissent-ils de la santé ? La santé n’est pas que l’absence de maladie ! Pour amener ma pierre à l’édifice, je dois emprunter les codes, parler le langage des médecins. Ce test du microbiote est adapté à leur pratique. Nous allons pouvoir rentrer dans chaque cabinet médical de spécialités très différentes. Grâce aux résultats approfondis du test, chaque médecin va être en mesure de proposer à son patient une prise en charge plus globale et plus individualisée. Nous pouvons indiquer des solutions en matière de nutrition, probiotiques, compléments alimentaires, soins en acupuncture, thérapie quantique… Ce test permettra aux médecins d’élargir leur champ d’action pour les bénéfices de leurs patients. Ce cap va être déterminant.

Concrètement, comment se présente ce test ?

Le thérapeute va prescrire l’utilisation de ce test via la plateforme So/Check. Cette plateforme apporte une solution quant à la détection et au suivi des marqueurs physiologiques. La plateforme est reliée à un accès personnel et sécurisé sur une application connectée à internet. Cette plateforme déjà existante va désormais s’enrichir du Gniom Check. Mais nous voulons aussi une diffusion plus large, destinée au grand public. Chaque individu pourra commander son test pour obtenir son analyse complète avec des conseils personnalisés permettant une première prise en charge dans une démarche de confort et de bien-être (confort intestinal, régulation du poids, de la peau et du moral). Toutefois, une analyse plus complète nécessitera l’expertise d’un professionnel de santé. En pratique le patient reçoit un kit permettant le prélèvement et l’envoi. Comme il s’agit d’un test ADN, une infime quantité de selles est nécessaire pour l’analyse.

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Quel laboratoire participe à ces recherches ?

Nous travaillons avec l’université de Wildau près de Berlin, qui sont les pionniers en Europe dans le décodage des bactéries. L’analyse réalisée en vingt jours est consultable sur la plateforme « My Gniom Check ». Les résultats sont compréhensibles et accompagnés de conseils pratiques (hygiène de vie, alimentation, supplémentation, orientations thérapeutiques, rééquilibrage alimentaire). Il existe actuellement deux ou trois tests aux États-Unis et en Europe. Notre test porte sur 142 bactéries contre environ une vingtaine pour les autres tests.

De quelles informations va-t-on disposer dans ce test ?

Le test va révéler si votre flore est équilibrée et diversifiée ou, à l’inverse, si elle présente une flore pathogène. En effet la diversification des bactéries est essentielle au maintien d’une bonne santé. C’est la diversité qui protège des maladies et booste le système immunitaire. De plus, le test va déterminer le type de flore, appelé « entérotype ». Ce dernier est propre à chacun. Actuellement, on distingue trois entérotypes mais avec l’avancée de la recherche nous avons établi quatre nouvelles catégories de flore intestinale. En fonction de chaque entérotype, nous pouvons déterminer les probiotiques correspondant à l’individu. À l’heure actuelle, beaucoup de probiotiques sont pris sans réelle connaissance de l’état de son microbiote. Il sera désormais possible de les adapter en fonction des spécificités de chacun. Ce test permettra également de connaître son efficacité digestive, notamment pour la digestion des fibres, glucides, protéines et lipides.

Ce sont donc les résultats qui déterminent les changements ­alimentaires ?

Admettons que dans les résultats apparaisse un manque de telle ou telle bactérie. En cliquant sur la bactérie en question le patient saura corriger son apport nutritionnel. Il est primordial que tout soit fait pour que le patient prenne en charge sa santé. L’idée est de le rendre autonome au maximum. Un autre pôle important dans les résultats est la gestion de la prise de poids. Comment faire pour perdre du poids ? Des personnes se plaignent de grossir avec un régime alimentaire drastique ! Peut-être que, dans leur génétique, elles ont des bactéries qui surdigèrent leur alimentation. Le test permet d’évaluer le curseur d’absorption des calories. On va également voir si on possède des bactéries qui protègent contre la prise de poids, comment mieux manger et gérer son poids. Obtenir des informations précieuses sur la perméabilité intestinale. Ce test est également d’une aide considérable pour les personnes qui ont des allergies ou intolérances alimentaires, car il se peut que leur flore manque de certaines bactéries. Le test donne aussi des conseils en supplémentation vitaminique car certaines d’entre elles sont indispensables. Le plus important pour moi est l’indicateur d’inflammation. Dix bactéries ont été identifiées, productrices de cette inflammation, à la base de nombreuses maladies dégénératives (cancer, maladies auto-immunes, chroniques, neurodégénératives).

Que faire si plusieurs bactéries « nocives » sont présentes ?

Dans certains cas, les antibiothérapies sont nécessaires, sous avis médical. Elles peuvent être couplées avec un antibiotique naturel, comme l’extrait de feuille d’olivier ou encore certaines huiles essentielles qui sont d’une aide précieuse. Le test met en évidence les informations en lien avec la protection de la paroi intestinale, l’indicateur d’inflammation, de régulation de l’immunité, les indicateurs de constipation, d’acidose, de cytotoxine, de métabolisme énergétique. Bref, des données plus médicales demandant l’expertise du ­thérapeute.

Proposez-vous les compléments alimentaires du laboratoire Physiosens que vous avez créé en 2006 ?

Oui. J’ai la chance d’avoir des parents qui possèdent un laboratoire familial. Ils sont façonniers et ont leur propre usine de fabrication. Nos produits sont conçus avec des matières premières de qualité. Leur conception intègre un processus d’information et de dynamisation des produits. Nous allons pouvoir proposer sept ­probiotiques ­adaptés aux sept entérotypes, une première.

Peut-on savoir le prix du test ?

Oui, 169 euros, il est le moins cher du marché, le plus pratique et le plus complet.

Comment se passe la formation des professionnels de santé intéressés par ce test ?

Nous mettons en place un réseau de formations gratuites en présentiel et en e-learning. Un congrès est également prévu à Paris en 2020.

La mise sur le marché du test est prévue pour quand ?

Janvier 2020.

 

A propos :

Guillaume Moreau est né à la Roche-sur-Yon en 1972. Il se forme à la naturopathie au CNR International (Collège de naturopathie Rénovée André Lafon) et il est diplômé des technologies optiques dans des perspectives thérapeutiques à l’Institut des technologies laser et de l’information de l’Académie russe. Il crée la société Physioquanta en 2006, à Montpellier. Il est l’un des pionniers de la médecine intégrative.

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