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Perturbateurs endocriniens : comment ils nous empoisonnent
S'infiltrant dans notre organisme en toute discrétion, les perturbateurs endocriniens peuvent y séjourner des années et y causer des dégâts très variés.
Le mode opératoire des perturbateurs endocriniens, aussi discret que redoutable, est tout à fait analogue à celui d’un espion ayant pour mission d’infiltrer l’ennemi afin de provoquer chez lui des dysfonctionnements et de faciliter sa destruction – le tout sans que celui-ci en soupçonne l’origine.
Stratégie d’infiltration
Afin de passer inaperçus, les PE disposent de toute une panoplie de stratégies :
- Agir à des doses infinitésimales. Leur présence à la dose d’un millionième de mg par litre d’eau suffit à perturber le système endocrine des poissons.
- Pénétrer l’organisme par toutes les voies : sublinguale, digestive, aérienne, transcutanée, transplacentaire et via le lait maternel. Chez le nouveau-né, la dernière est responsable d’une absorption de polluants jusqu’à dix fois plus élevée que celle observée chez l’adulte.
- Se fixer plus facilement aux récepteurs hormonaux que les hormones elles-mêmes et, du fait de la saturation ainsi obtenue, exercer pleinement leur nocivité. D’une substance à l’autre, cette toxicité s’exprime différemment : mimer l’hormone, l’empêcher d’exercer sa fonction ou déclencher une chaîne de réactions biologiques inadaptées et dommageables.
- Dérégler la synthèse, la distribution et l’élimination des hormones.
- Altérer le fonctionnement des protéines chargées de la bonne répartition des hormones dans l’organisme via la circulation sanguine.
- Au cours des premiers stades de la vie intra-utérine, augmenter ou diminuer la quantité de récepteurs cellulaires naturellement présents et générer ainsi des lésions définitives.
- Démultiplier leur puissance toxique par leur présence conjointe : la fixation d’un premier PE sur un récepteur facilite celle d’un deuxième, mais chaque PE renforce la toxicité de l’autre (effet cocktail).
- Profiter des moments où l’organisme est en grand besoin énergétique pour l’envahir plus encore, en particulier pendant les périodes de croissance rapide, intra-utérine et aérienne.
- Persister dans l’organisme grâce à leur solubilité dans les graisses où ils s’accumulent.
- Modifier l’expression des gènes de façon durable de sorte que les altérations induites sont transmises aux générations suivantes.
Un casier long comme le bras
Notre liste des effets nocifs engendrés par les PE est loin d’être complète, car elle ne recense presque que les troubles observés au niveau des organes reproducteurs et de la thyroïde, alors que les autres glandes endocrines et le reste de l’organisme sont peut-être aussi affectés. Sont recensés à ce jour :
- Troubles de la libido chez l’homme, infertilité chez les personnes des deux sexes.
- Augmentation du volume des testicules et de la prostate.
- Endométriose, fibrome utérin, ménopause précoce.
- Pseudo-syndrome de Cushing et hypertension.
- Retard de croissance in utero, prématurité, petit poids de naissance, malformations urogénitales.
- Puberté précoce chez les filles, gynécomastie et/ou nodule mammaire.
- Dysfonctionnements thyroïdiens.
- Allergies respiratoires.
- Augmentation du risque cardiovasculaire.
- Obésité, diabète de type 2.
- Cancers hormonodépendants (sein dans les deux sexes, prostate, testicule) ou non (cerveau, foie, poumon, leucémies et maladies apparentées).
- Dépression et pensées suicidaires.
- Maladie de Parkinson.
- Troubles du développement neurologique et de l’apprentissage à tout âge.
- Troubles du comportement sexuel des garçons dès l’enfance, troubles du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.
- Surrisque de polyarthrite rhumatoïde et de lupus érythémateux disséminé.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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