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Grossesse, bébé : limitez les PE !

  • De nombreux travaux mettent en avant le danger des PE pour les plus jeunes d’entre nous.De nombreux travaux mettent en avant le danger des PE pour les plus jeunes d’entre nous.
Article paru dans le journal nº 107

Les perturbateurs endocriniens sont présents partout dans notre environnement, et peuvent être nocifs même en très petites quantités. Certaines périodes comme la petite enfance et la grossesse sont plus à risque. Il est cependant possible de limiter leur exposition en changeant quelques habitudes.

Les perturbateurs endocriniens (PE) font, qu’on le veuille ou non, partie de notre environnement. Et ils ne sont pas sans risque. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a proposé une définition en 2002 : un perturbateur endocrinien est « une substance exogène ou un mélange qui altère la/les fonction(s) du système endocrinien et, par voie de conséquence, cause un effet délétère sur la santé d’un individu, sa descendance ou des sous-populations ». On comprend donc rapidement la dangerosité d’introduire un élément perturbateur dans cette machine bien huilée qu’est le corps humain. À certains âges de la vie, l’exposition aux PE paraît pourtant plus critique.

De nombreux travaux mettent en avant le danger des PE pour les plus jeunes d’entre nous. Une étude publiée dans la revue Science en février 2022 évoque un effet néfaste des perturbateurs endocriniens sur le développement cérébral des jeunes enfants. L’étude de la cohorte Pélagie se penche depuis 2002 sur l’impact des contaminants environnementaux sur le développement intra-utérin de l’enfant. Ce travail a déjà révélé des corrélations entre l’exposition à certains polluants organiques et le délai de conception d’un enfant, ou encore entre l’exposition à un herbicide et le retard de croissance intra-utérin. Des scandales comme celui du Distilbène dans les années 1970 émaillent notre histoire commune avec ces substances, créées pour nous rendre la vie… plus facile. Les PE seraient notamment impliqués dans des problématiques comme le diabète, l’endométriose, une puberté précoce, une baisse de la fertilité ou encore des troubles de l’attention.

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La croissance : fenêtre de vulnérabilité

Isabelle Doumenc est naturopathe et auteure du livre Perturbateurs endocriniens, une bombe à retardement pour nos enfants (éd. Larousse). Selon elle, la sensibilité particulière des enfants aux PE s’explique directement par le mode opératoire de ces substances, qui touchent le fonctionnement du système hormonal. « Le développement du fœtus dépend de messages hormonaux, et si de mauvais messages sont donnés aux organes et aux cellules, cela peut engendrer des pathologies plus tard dans la vie », explique-t-elle. À cela s’ajoute le fait que durant les deux premières années de l’enfant, une importante croissance cellulaire est en œuvre dans son corps, ce qui le rend particulièrement vulnérable aux pollutions. La période critique commencerait d’ailleurs avant la naissance. « Certaines études ont montré que les perturbateurs endocriniens pouvaient aussi représenter un danger durant la grossesse, développe Isabelle Doumenc. Ces substances peuvent générer des problèmes de santé à la naissance, des accouchements prématurés ou des malformations, notamment au niveau des organes génitaux. »

Pour Christine Magendie, pédiatre et membre de l’Afpa (Association française de pédiatrie ambulatoire), les périodes de forte croissance du corps sont celles où l’on est le plus vulnérable à ces ...

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