Accueil Dossiers Quand le stress devient insupportable : les quatre étapes qui mènent au burn-out
Quand le stress devient insupportable : les quatre étapes qui mènent au burn-out
L’installation dans le SEP (syndrome d'épuisement professionnel) se ferait en quatre temps. Engagement : le rapport avantages/inconvénients est positif. Surengagement : le rapport s’inverse au point de perturber la vie privée. Acharnement frénétique : tenir coûte que coûte. Épuisement : « jet de l’éponge », c'est le burn-out.
Chaque organisme vivant est soumis à un ensemble de contraintes environnementales. Le stress, défini comme la somme des réactions d’un organisme face aux difficultés, est source de transformation et d’évolution. L’homme l’a bien compris : s’il n’est stimulé d’aucune façon, il s’enlise dans ses habitudes et dégénère ; s’il est obligé de faire face à des situations désagréables, il puise dans ses ressources intérieures, devient créatif et adopte de nouvelles attitudes. Il contacte ainsi le potentiel immense qui est inscrit au plus profond de lui. Cette caractéristique est une qualité très recherchée dans le monde du travail, car, associée à un charisme, elle peut entraîner n’importe quelle équipe à se surpasser. Mais qu’un des deux composants de cette combinaison manque, et la magie n’agit plus.
Physiologique ou pathologique
Comme toute autre création, le bien-être de l’être humain est déterminé par le respect des limites physiologiques de son organisme. Ni trop ni trop peu. De même que l’excès et la carence alimentaire entraînent des désordres fonctionnels, l’hyper et l’hypostimulation sont à l’origine de pathologies plus ou moins graves : dans les deux cas, la raison en est le trop-plein de tensions psychologiques. Si la relation de cause à effet semble évidente quand l’être humain reste en état de vigilance maximale bien au-delà de ses limites physiologiques, elle n’est pas moins prégnante quand il faut lutter contre l’isolement relationnel, quelle qu’en soit la cause. En cas de stress exagéré (intensité élevée et/ou pérennisation), l’organisme connaît régulièrement trois phases successives.
Phase d’alarme
Face à une agression quelconque, réelle ou imaginaire, l’organisme réagit en puisant brutalement et intensément dans ses ressources physiques et émotionnelles afin de trouver une réponse adaptée.
Au plan des instincts : l’attention est focalisée sur la nécessité de sauvegarder son intégrité afin de rester en vie dans les meilleures conditions.
Au plan hormonal : sécrétion rapide et en quantité de plusieurs hormones, dont l’adrénaline et la vasopressine. L’oxygène et l’énergie parviennent dès lors en masse aux muscles squelettiques.
Au plan physique : mise en alerte maximale de tous les sens afin de faire face à la moindre menace, accélération des rythmes cardiaque et respiratoire, tension des muscles squelettiques, sensation de boule à la gorge et/ou de noeud à l’estomac…
Au plan émotionnel : peur génératrice d’anxiété ou d’angoisse pouvant conduire à l’accès de panique.
Phase d’adaptation
Si la situation persiste, l’organisme s’adapte et s’installe dans une phase de résistance. C’est alors que le cortisol est secrété (par l’intermédiaire de l’ACTH) avec entre autres effets, l’élévation de la tension artérielle et la concentration du sang vers les organes essentiels (cerveau, coeur, foie et poumons). Il s’ensuit la pâleur des téguments, une baisse plus ou moins sévère de la capacité de jugement à propos de la gravité de la situation vécue et une augmentation du risque d’erreurs de jugements et de prises de décisions non judicieuses. Dans le même temps, baisse des défenses immunitaires.
Phase d’épuisement
Si la situation stressante persiste, l’organisme arrive au bout de ses capacités de résistance. La sécrétion de cortisol est amoindrie, les défenses immunitaires sont considérablement affaiblies et l’équilibre entre facteurs anti- et pro-inflammatoires est rompu. C’est le temps de la décompensation : épuisement physique et émotionnel, émergence possible d’une pathologie sévère, infection, cancer, maladie neurodégénérative…
Réactions en chaîne
L’hyperstimulation du système nerveux sympathique (hypothalamus, hypophyse, glandes surrénales) induit une dégradation progressive de l’humeur. La sécrétion de noradrénaline, impliquée dans la production de la sensation d’éveil et d’énergie mentale, est diminuée sous la pression des hormones glucocorticoïdes (cortisol en tête). Plus cette libération s’effondre, plus les symptômes sont sévères : déprime, difficultés à se concentrer, apathie. La dopamine vient à manquer à son tour avec, pour conséquence, une baisse, voire une perte de l’intérêt pour les activités qui produisaient du plaisir. La sécrétion de sérotonine est également affectée et l’humeur devient dépressive. Quant aux réserves en micronutriments, elles sont mises à contribution au point d’atteindre des niveaux déficitaires, voire carentiels. Magnésium, potassium, vitamines B et V, tyrosine, tryptophane sont particulièrement concernés. Parallèlement s’observent une augmentation de la production de radicaux libres et une accélération du processus de vieillissement.
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