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Lyme, la maladie qui fait transpirer la médecine

  • Lyme, la maladie qui fait transpirer la médecine
Article paru dans le journal nº 64

Transmise par les tiques, la maladie est devenue particulièrement insidieuse, mettant en échec tant les méthodes de dépistage que les traitements conventionnels. Comment en sommes-nous arrivés là ? Outre l’analyse de la situation, Lyme nous offre aussi l’opportunité de sortir d’une vision obsolète des maladies infectieuses. Objectif, désormais : apprendre à utiliser l’intelligence coopérative des microbes plutôt que chercher à les éradiquer.

La borréliose de Lyme est appelée la grande imitatrice tant elle reproduit les symptômes de nombreuses maladies différentes, ce qui retarde le diagnostic. Des patients peuvent être soupçonnés de fabuler et orientés vers un psy (lire Maladie de Lyme et troubles neuropsychiatriques), pendant que d’autres sont baladés de spécialiste en spécialiste pour chaque symptôme. C’est la plus grande force de cette maladie : elle ne laisse pas de preuve de ses méfaits. Les examens médicaux sont rarement parlants.

Pour compliquer l’histoire, il se pourrait que ce que l’on appelle « maladie de Lyme » ne soit pas toujours le fait de Borrelia burgdorferi, ni même de bactéries du genre Borrelia. D’autres bactéries de la famille des spirochètes pourraient être impliquées, ce qui expliquerait que les tests puissent être négatifs et les traitements, malgré tout, efficaces…

Ainsi, des micro-organismes peuvent être transmis lors d’une piqûre de tique, dont Bartonella, Rickettsia, Anaplasma, Babesia (parasite responsable de la piroplasmose), Francisella (responsable de la tularémie) et les mycoplasmes. Ils peuvent compliquer la borréliose, mais aussi infecter en l’absence de borréliose… Les symptômes étant similaires, difficile de savoir de quelle maladie de Lyme on souffre exactement.

Comme un agent secret

Borrelia est maître dans l’art de la tromperie. Une fois entrée dans l’organisme, cette bactérie cherche rapidement à se dissimuler, d’où des débuts généralement peu ou pas symptomatiques de la maladie. Sa structure en mèche de perceuse lui permet de traverser tous les tissus humains et de s’installer à peu près où elle veut. C’est aussi l’une des bactéries qui se déplacent le plus rapidement dans le corps. Vous pouvez rester longtemps porteur sain, puis basculer dans la pathologie des années plus tard, lors d’une modification des conditions biologiques.

Douée d’un extraordinaire polymorphisme, Borrelia peut changer de forme lorsqu’elle rencontre une patrouille immunitaire. Elle sait même se débarrasser de son enveloppe protéique externe, ce qui empêche le système immunitaire de l’identifier comme intrus. Pire, elle peut revêtir des protéines de nos propres cellules, conduisant à des réactions auto-immunes, c’est-à-dire que nos défenses peuvent prendre nos cellules pour des ennemis.

Enfin, summum du vice, Borrelia peut infecter les lymphocytes puis les utiliser pour circuler librement sans être inquiétée. En clair, elle vole une voiture de police. C’est une bactérie qui pourrait tout à fait être utilisée dans une guerre bactériologique.

Un biofilm ultrarésistant

Son matériel génétique est distribué dans 27 plasmides – sachant que les bactéries qui en comptent le plus sont aussi les plus capables de résister aux antibiotiques. Une fois qu’elle se considère en terrain conquis, elle s’organise en biofilm, c’est-à-dire en communauté dense, reliée par une matrice de polysaccharides, un ...

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