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Lyme : avons-nous « créé » cette maladie ?

  • Borrelia burgdorferi se développe sur un terrain biologique perturbéBorrelia burgdorferi se développe sur un terrain biologique perturbé
Article paru dans le journal nº 64

Vu le polymorphysme de la bactérie Borrelia, la prise en charge  de Lyme doit se faire de façon spécifique, pas seulement par des antibiotiques. En outre, un travail général sur l’environnement s’impose, car pesticides, additifs alimentaires, métaux lourds et ondes électromagnétiques jouent sur notre organisme, favorisant les maladies infectieuses.

Avec ses nombreuses co-infections, la maladie de Lyme est plutôt un syndrome. Sous le même vocable, il y a d’autres microbes, transmis ou réveillés par la tique, qui donnent des symptômes très proches. La liste est si longue que la tentation est grande d’y associer nombre de troubles inexpliqués ou simplement mal diagnostiqués. Avec le risque de faire de Lyme un diagnostic poubelle. Comme le répètent certains médecins prudents, tout n’est pas Lyme. D’autres infections chroniques, parfois avec des bactéries à biofilm, entraînent un tableau similaire.

Polymorphisme

Borrelia ou pas, un microbe se développe sur un terrain biologique perturbé, dont il n’est pas la cause mais la conséquence. L’équation « une maladie = un microbe = un traitement » ne fonctionne pas du tout avec la maladie de Lyme. Les bactéries sont capables de se mettre en sommeil au point de nous être invisibles, puis de réapparaître lorsque les conditions leur sont favorables.

Une expérience a montré qu’une solution ayant contenu des bactéries, puis filtrée jusqu’à ne plus contenir la moindre trace d’ADN, laissait à nouveau apparaître des bactéries après stimulation électromagnétique. Le polymorphisme microbien, qui postule que chaque microbe n’a pas sa morphologie propre, mais évolue en fonction des fluctuations de l’environnement, expliquerait beaucoup de choses. Seulement voilà, la médecine occidentale a choisi de suivre Louis Pasteur, et non Antoine Béchamp.

Un patrimoine malmené

Les maladies liées à Borrelia sont identifiées depuis le XIXe siècle. Un bon système immunitaire permettait jusque-là de les endiguer. Pourquoi n’est-ce plus le cas ? Voilà des millénaires que notre organisme est réglé d’une certaine façon. En quelques décennies, on lui inflige une avalanche de molécules qui n’existent pas dans la nature : pesticides, additifs, nanoparticules, aliments ultra-transformés, métaux lourds…

Ces xénobiotiques ont entraîné des phénomènes épigénétiques, transmissibles et réversibles dans une certaine mesure, qui font que nos enfants naissent avec une charge infectieuse potentielle. Une flaque d’essence qui n’attend que l’étincelle d’un évènement un peu plus fort pour s’embraser. Personne n’est aujourd’hui en mesure de dire ce qu’un mélange de plusieurs dizaines d’additifs va provoquer dans l’organisme à moyen et long terme. Mais il est déjà démontré que certains favorisent directement l’hyperperméabilité intestinale. Des pesticides sont capables de bloquer la respiration cellulaire dans les mitochondries, qui finissent par dépérir. Nous infligeons la même chose à notre organisme qu’aux océans.

Au plan environnemental, toujours, nous sommes en outre de plus en plus exposés aux ondes électromagnétiques : connections wifi, téléphones mobiles, appareils électroniques…. Or, selon les travaux du neurochirurgien Leif Salford, de l’université de Lund, en Suède, ces rayonnements, même à de faibles niveaux, augmenteraient la perméabilité des barrières intestinale et hémato-encéphalique, rendant le cerveau accessible aux toxines bactériennes.

Les limites des antibiotiques

Nous imaginons rétablir l’équilibre par des antibiotiques. C’est un très mauvais calcul. Premièrement, parce que les plus courants ne sont pas sélectifs, et s’attaquent aussi à nos bactéries symbiotiques. À l’usage, cela réduit la diversité des espèces. Les populations non industrialisées, notamment les tribus vivant encore en harmonie avec la nature, ont des microbiotes nettement plus diversifiés. Nombre de nos maladies leur sont inconnues. L’expérience de Martin Blaser sur des souris a montré que des antibiotiques à doses physiologiques, insuffisantes pour traiter quelconque maladie, s’avèrent suffisantes pour influencer le microbiote.

Deuxièmement, parce que les bactéries visées deviennent résistantes. Elles sont capables de s’échanger des gènes entre espèces pour s’adapter face aux agressions. Par nos interventions intempestives, nous poussons les bactéries à évoluer : c’est ce que l’on appelle la pression sélective, sans savoir si cette évolution débouchera sur des relations symbiotiques ou hostiles.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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