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Endométriose : reconnaître les signes… notamment méconnus

  • Endométriose : reconnaître les signes méconnusEndométriose : reconnaître les signes méconnus
Article paru dans le journal nº 120

Douleurs, saignements, fatigue et infertilité sont le quotidien des 10 % de femmes touchées par l’endométriose. Cette pathologie, aux causes encore méconnues, souffre d’un manque de reconnaissance du corps médical, qui propose peu de traitements. Heureusement, des solutions naturelles permettent de diminuer les douleurs, voire de faire régresser la maladie. Dans la première partie de ce dossier, apprenons d'abord à reconnaître les signes d'endométriose.

Si l’endométriose est si souvent sous-diagnostiquée, c’est notamment parce que ses facteurs de risque ainsi que ses principaux symptômes sont méconnus, des patients comme des thérapeutes. Faisons le point.

Cycles courts, grossesses, âge : les facteurs de risque de l’endométriose

L’endométriose se retrouve essentiellement chez les femmes en âge de procréer, avec un pic de fréquence autour de 40 ans. Un facteur de risque largement biaisé par le retard de diagnostic fréquent dans cette maladie (sept ans en moyenne). On trouve quelques cas d’endométriose après la ménopause, mais une recherche norvégienne estime que 97 % des femmes endométriosiques ménopausées sont libérées des douleurs.

Deux autres facteurs courants sont le fait d’avoir des cycles courts (moins de vingt-huit jours), des règles abondantes et prolongées (plus de sept jours) et d’avoir eu ses règles précocement (avant l’âge de douze ans). En outre, on retrouve un nombre de cas significativement plus élevé chez les femmes de faible corpulence (IMC bas entre 19 et 20) que chez celles ayant un IMC élevé (supérieur à 30).

La présence d’un terrain auto-immun pourrait aussi jouer puisque l’on retrouve davantage de lupus, de polyarthrites rhumatoïdes, d’hypothyroïdies, de lymphomes non hodgkiniens, de scléroses en plaques, d’asthme ou d’allergies chez les patientes atteintes d’endométriose. Enfin, les prédispositions génétiques peuvent peser dans la balance, puisque 5 à 8 % des mères souffrant de cette maladie pourraient la transmettre à leurs filles. En revanche, bien que ce lien ne soit pas très clair, le risque de développer une endométriose diminue avec le nombre de grossesses (cela pourrait être un biais lié au fait que l’endométriose causant souvent de l’infertilité, on en retrouve moins chez ces femmes).

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Les facteurs de risque en cours d’étude

Certains facteurs de risque sont évoqués concernant l’endométriose mais sont insuffisamment documentés ou en cours d’étude :

  • Personnes rousses, de grande taille, sensibles au soleil ou au flux menstruel abondant.
  • Consommation d’alcool, de café ou travail de nuit.
  • Alimentation riche en graisses saturées et en viande rouge.
  • Usage de tampons, exposition à la dioxine.

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Douleurs, infertilité, troubles urinaires : les signes principaux à reconnaître

Les dysménorrhées sont un des premiers signes d’endométriose et concernent 75 à 90 % des patientes. Il s’agit de douleurs pelviennes qui apparaissent avant les règles et persistent 12 à 72 heures. Intermittentes, précises et spasmodiques, elles résistent aux antalgiques simples et ont généralement un retentissement important sur la vie socioprofessionnelle. Elles irradient vers les fesses et les cuisses, particulièrement en cas d’endométriose rectale.

Présentes dans 40 % des cas, les douleurs abdomino-pelviennes chroniques sont plus fréquentes en cas d’endométriose générant des adhérences profondes des intestins. Peu spécifiques et variables, elles doivent se coupler à d’autres facteurs pour évoquer un diagnostic. Les troubles digestifs sont d’ailleurs courants, tels que la diarrhée, constipation, émissions de sang par l’anus, douleurs anales et défécation douloureuse1.

Jusqu’à 90 % des femmes endométriosiques ont rencontré des difficultés à procréer. L’infertilité est donc un autre signe de cette pathologie, qui varie selon la zone atteinte : 85 % lorsque l’endométriose est située dans les trompes de Fallope, 36 % en cas d’endométriose péritonéale (le péritoine est la membrane qui tapisse les parois de l’abdomen) et 25 % dans les localisations ovariennes. Des douleurs lors des rapports sexuels (appelées " dyspareunies ") sont un symptôme récurrent, notamment avec des " zones gâchettes ", rendues douloureuses par certaines positions.

Les troubles urinaires se retrouvent dans 2 % des cas (et dans 11 % des cas d’endométriose profonde). Les troubles hémorragiques du cycle (saignements abondants pendant les règles ou en dehors des règles) sont également courants, notamment en cas d’adénomyose (lire encadré ci-dessous).

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L’adénomyose : l’endométriose « interne »

Également appelée endométriose « interne », l’adénomyose est une endométriose du myomètre, la couche musculaire interne de la paroi de l’utérus. Elle touche à 90 % des femmes qui ont eu plusieurs enfants et concerne souvent des femmes ayant eu des premières règles tardives.

Dans plus de la moitié des cas, des antécédents de traumatisme (IVG ou curetage pour biopsie) ou de chirurgie gynécologique – autre que la césarienne – sont retrouvés.

Si le DIU (stérilet) est un facteur retrouvé dans près de 30 % des cas, rien ne prouve qu’il est pour autant un facteur de risque.

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Références bibliographiques

« Life after a diagnosis with endometriosis  a 15 years follow-up study », Acta Obstetricia et Gynecologica. 2009

« Rapport de proposition d’une stratégie nationale contre l’endométriose (2022 – 2025) », https://sante.gouv.fr/, 12 janvier 2022.

« Patients’ report on how endometriosis affects health, work, and daily life », Fertil Steril., 2010.

« Terrosi, Graesslin. Endométriose : du signe clinique au diagnostic. mt médecine de la

reproduction. 9 (1) : 21-34:2007.

« Adenomyose utérine, étude clinique et thérapeutique : à propos de 87 cas », Pan Afr Med J. 2015.

« Risk Factors for Adenomyosis », J Nepal Health Res Counc 2012 Sep.

« Risk factors for adenomyosis », Human Reproduction, 1997.

« Fertilité, endométriose : l’Inserm fait le point sur les recherches », Presse.Inserm.fr, avril 2019.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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