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Des remèdes naturels
pour l’endométriose
L’endométriose, cette maladie hormonale qui touche aujourd’hui 5 à 10 % de la population féminine (176 millions de femmes dans le monde), est synonyme d’inconfort, de douleurs, et une cause majeure d’infertilité. Malgré le nombre de femmes touchées, la médecine conventionnelle n’a pas beaucoup d’autres traitements que des médicaments anti-inflammatoires, des hormones synthétiques et (ou) la chirurgie. Tous ces remèdes ont une efficacité limitée et surtout des effets secondaires indésirables. Tour d’horizon des réponses naturelles pour rééquilibrer son terrain.
Cette maladie est caractérisée par des douleurs parfois invalidantes dans le bas du ventre, qui sont dues au développement de tissu endométrial similaire à celui de la muqueuse utérine, mais situé en dehors de l’utérus (notamment l’intestin). Les symptômes les plus fréquents sont des douleurs pelviennes (pendant les règles voire chroniques), des lombalgies chroniques, des douleurs à l’intestin, des saignements entre les règles, ainsi que des douleurs en urinant ou lors de la défécation.
D’autres symptômes sont possibles tels que la diarrhée, la constipation, le ballonnement abdominal, les règles abondantes et la fatigue. Puisque le développement de ce tissu endométrial est stimulé par les mêmes hormones que celles du cycle menstruel, la douleur associée à l’endométriose suit le même cycle de vingt-huit jours que vos règles avec une aggravation la semaine précédant l’apparition des règles. On estime que 30 à 40 % des femmes touchées par l’endométriose présentent des risques de stérilité.
Du côté de la recherche, de plus en plus d’études indiquent la présence de deux facteurs clés dans le développement de la maladie (en plus d’une prédisposition génétique) : une inflammation chronique et une hyperœstrogénie combinée avec un système immunitaire compromis. Comme d’autres maladies hormonales telles que SOPK, l’endométriose est considérée comme ayant une dimension auto-immune par certains médecins.
Si l’on présente souvent l’endométriose comme n’ayant pas de traitement satisfaisant, la prise en compte du terrain par les médecines naturelles permet néanmoins d’en maîtriser les symptômes et l’évolution. En effet, certaines règles d’hygiène de vie et remèdes simples diminuent à la fois l’inflammation et la dominance en œstrogène.
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L’hyperœstrogénie ou hyperœstrogénie relative
Comme son nom l’indique, l’hyperœstrogénie correspond à un taux d’œstrogènes trop élevé, notamment au regard de la production de progestérone. Cette proportion peut venir d’un simple excès en œstrogènes, mais également d’une insuffisance de progestérone. D’où vient cette dominance ? Souvent par l’association d’une sensibilité à certaines toxines qui agissent comme perturbateurs endocriniens et par un système de détoxification défaillant.
1.) Limiter son exposition aux différentes toxines :
- Favorisez les aliments sans pesticides.
- Si vous consommez l’eau du robinet, achetez un bon filtre.
- Changez vos récipients en plastique contre des récipients en verre (ne chauffez jamais vos repas dans du plastique et ne buvez jamais de boissons conservées dans des bouteilles en plastique exposées au soleil).
- Changez vos produits de beauté et notamment votre déodorant contre une alternative plus naturelle sans sels d’aluminium ni agent anti-transpirant
- Remplacez vos ustensiles de cuisine par des matériaux moins toxiques (par exemple téflon contre fonte).
2.) Détoxifiez
Une accumulation de toxines sature le foie qui ne peut plus effectuer ses tâches habituelles et notamment celle d’excréter les hormones « utilisées » qui circulent ainsi à nouveau dans notre corps. Il existe ainsi plusieurs herbes qui stimulent la détoxification du foie dont le chardon marie et un acide aminé riche en soufre, le N-acétylcystéine (ou NAC) qui a un effet anti-inflammatoire, aide à la détoxification et a montré un effet direct sur les douleurs de l'endométriose.
3.) Évitez le café
Le café est néfaste pour les femmes souffrant de maladies et (ou) de syndromes hormonaux pour plusieurs raisons : il a un impact sur notre glycémie, il épuise certains micronutriments essentiels pour l’équilibre hormonal. Enfin, il est métabolisé par notre foie par la même enzyme que l’œstrogène (le cytochrome P-450). La capacité à produire cette enzyme est régulée par le gène CYP1A2. Si vous avez une mutation dans ce gène, il déterminera comment votre foie sera capable de métaboliser et d’éliminer la caféine de votre corps.
4.) Prenez de la vitamine B6 (pyridoxine) en complément alimentaire.
Cette vitamine est essentielle pour plusieurs fonctions métaboliques et surtout chez la femme puisqu’elle l’aide à rééquilibrer les hormones féminines. En effet, chaque fois qu’il y a des taux élevés d’œstrogènes, le besoin de la vitamine B6 augmente.
5.) Évitez les produits à base de soja et des plantes tels que le trèfle rouge, le kudzu ou le houblon.
Ce sont des phytœstrogènes, des substances végétales qui affectent le corps de manière semblable à l’œstrogène… Sans compter que le soja est souvent génétiquement modifié et plein de pesticides.
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Comment diminuer l’inflammation chronique ?
Le facteur clé est, comme toujours, l’alimentation. Plusieurs études démontrent le lien entre l’alimentation et le développement de l’endométriose. Puisque la maladie est, entre autres, liée à un système immunitaire compromis et qu’environ 70 % de notre système immunitaire est logé dans l’intestin, il est primordial d’éviter tous les irritants connus tels que le gluten, les produits laitiers, le sucre raffiné et surtout les acides gras trans. Il semblerait aussi que les femmes qui souffrent d’endométriose soient plus sensibles à l’alcool, au café et à la viande rouge. Voici les gestes clés à adapter ?
1.) Faites le plein de légumes : verts, rouges, oranges – à chaque couleur ses vitamines, minéraux, antioxydants et bioflavonoïdes différents. Les légumes vous apporteront des glucides avec un indice glycémique très bas et des fibres qui favorisent un bon microbiote et un bon transit.
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2.) Les acides gras font partie de nos trois macronutriments avec les protéines et les glucides et sont absolument nécessaires pour notre organisme. Les hormones stéroïdes et notamment la progestérone sont, qui plus est, produites à partir du cholestérol. Les acides gras sont également les composants clés dans la formation des prostaglandines. Ces dernières sont des substances semblables aux hormones qui règlent l’inflammation dans le corps. Les inhibiteurs de la formation de ces prostaglandines sont les huiles hydrogénées et trans, l’aspirine et l’alcool. Évitez donc toutes les huiles hydrogénées et trans sous leurs différentes formes (huile de tournesol, colza, soja, palme...) ainsi que la margarine. Favorisez l’huile d’olive, l’huile de sésame, l’huile de coco et le ghee. Pour favoriser l'apport en oméga-3, préférez les poissons gras, tels que les maquereaux et le saumon et l’huile d’onagre pour sa richesse en oméga-6.
Une fois qu’une bonne hygiène de vie a été mise en place en termes d’alimentation, de sommeil, de gestion du stress et de mouvements doux réguliers, il existe également plusieurs plantes médicinales – alchémille, copaïba, curcuma, ail, écorce de pin maritime – qui peuvent vous aider à limiter les symptômes de l’endométriose et à rééquilibrer votre rapport œstrogène/progestérone. Vous les trouverez détaillées ici.
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Références :
Amy Yang, Abraham A. Palmer & Harriet de Wit. Psychopharmacology (Berl). 2014 November “Genetics of caffeine consumption and responses to caffeine”
Jurkiewicz-Przondziono, J, Lemm M, Kwiatkowska-Pamula A, Ziolko E, Wojtowicz MK. Ginekol Pol 2017. “Influence of diet on the risk of developing endometriosis”.
Marziali M, Venza M, Lazzaro S, Lazzaro A, Micossi C, Stolfi VM. Minerva Chir 2012. “Gluten-free diet: a new strategy for management of painful endometriosis related symtoms”.
Jiang. L, Yan Y, Liu Z, Wang Y. Front Biosci 2016. “Inflammation and endometriosis”.
Zhao Y, Gong P, Chen Y, Nzachukwu JC, Srinivasan S, Ko C, Bagchi MK, Taylor RN, Korach KS, Nettles KW, Katzenellenbogen JA, Katzenellenbogen BS. Sci Transl Med 2015. “Dual suppression of estrogenic and inflammatory activities for targeting of endometriosis”.
Jargin SV. “Soy and phytoestrogens: possible side effects". Ger Med Sci 2014 Dec.
“Staying Healthy with Nutrition – the complete guide to diet and nutritional medicine” par Elson M. Haas
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