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Douleurs chroniques : dix questions au Dr Claire Chauffour-Ader

  • Docteure Claire Chauffour-Ader Responsable de la consultation douleur chronique  à l’Hôpital Joseph-Ducuing à Toulouse  Responsable médicale de l’hospitalisation de jour et responsable des soins de support « La Parenthèse ».Docteure Claire Chauffour-Ader Responsable de la consultation douleur chronique à l’Hôpital Joseph-Ducuing à Toulouse Responsable médicale de l’hospitalisation de jour et responsable des soins de support « La Parenthèse ».
Article paru dans le journal nº 107

Riche d’une longue expérience dans la prise en charge de la douleur chronique, la Docteure Claire Chauffour-Ader a toujours été tournée vers l’humain et la qualité de vie, des valeurs partagées par l’institution au sein de laquelle elle évolue. Cette convergence lui a permis d’introduire, à côté des approches conventionnelles, des techniques complémentaires telles l’aromathérapie, l’électrothérapie ou encore l’hypnose, pour le plus grand bénéfice de ses patients.

Quel est le parcours qui vous a conduit à votre situation professionnelle actuelle d’experte dans le traitement de la douleur ?

Avant tout, c’est un parcours de médecin toujours tourné vers l’humain. J’ai développé un intérêt quasi immédiat pour la prise en charge de la douleur et de la qualité de vie des patients. J’ai fait des stages en milieu hospitalier en cancérologie, et en 1996, je me suis orientée vers une pratique de soins palliatifs et de consultation en douleurs chroniques au sein d’un établissement qui a une histoire un peu particulière. Il s’agit de l’hôpital Joseph-Ducuing qui a été créé à la fin de la Seconde Guerre mondiale par et pour des réfugiés espagnols engagés dans la guerre d’Espagne. À partir des années 1950, l’accueil de l’hôpital s’est élargi à l’ensemble de la population, sous l’égide du Professeur Ducuing qui avait à cœur de cultiver des valeurs sociales (accueil de patients en difficulté sociale, marginalisés, comme les toxicomanes) et d’innovation (création de la première unité de soins palliatifs de l’ancienne région Midi-Pyrénées) qui font encore partie de l’institution. Il y a quatre ans, j’ai été à l’initiative de la création d’une hospitalisation de jour de soins de support en oncologie, qui s’appelle « La Parenthèse ».

Comment en êtes-vous arrivée à intégrer dans votre pratique hospitalière des produits et des techniques complémentaires comme l’aromathérapie ou l’hypnose ?

Un peu par bon sens, dirais-je. Et puis j’ai grandi dans un environnement familial où herboriser et utiliser les plantes était régulier. Mon père a toujours utilisé la diffusion d’huiles essentielles, à une époque où c’était encore très peu connu, parce qu’il travaillait en tant qu’enseignant et directeur d’établissement dans des endroits avec énormément de passages. Son bureau était connu pour être celui où ça sentait bon. Ensuite, au cours de ma formation à Toulouse, on a été biberonnés à la iatrogénie médicamenteuse en pharmacologie par le professeur Montastruc. Il a beaucoup enseigné les principes de précaution, parce que si la médecine conventionnelle est puissante, elle a aussi des inconvénients, notamment au niveau de ses effets secondaires. Ensuite, quand je suis rentrée dans le domaine de la médecine de la douleur, c’est la confrontation à des médicaments puissants, mais imparfaits, qui m’a incitée à chercher d’autres ressources pour soulager les patients, en essayant d’avoir le moins d’effets secondaires possibles.

Qu’est-ce qui guide votre choix d’utiliser un traitement conventionnel, ou plutôt une approche complémentaire ? Est-ce la nature de la douleur, son origine, ou les antalgiques sont-ils toujours donnés en première intention… ?

Il n’y a pas de règle, parce que la prise en charge de la douleur exige de rentrer dans la compréhension de ce qui arrive à la personne. Souvent, douleur et souffrance sont très liées. Il faut bien sûr, avant tout, chercher la cause réelle de la douleur, mais les patients ...

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