La vitamine D est elle la panacée qu'on décrit ?
La vitamine D s’attire toutes les faveurs. À tel point que les nombreux articles scientifiques ou de la presse généraliste lui épingleraient le prestigieux titre de « panacée » les yeux fermés tant ses qualités sont nombreuses et sa carence délétère. Cependant, nous vous proposons de passer au crible cette « vitamine » superstar pour extraire du conte de fées ses réels bienfaits.
Quatre vérités sur la vitamine D
On sait que l’exposition aux rayonnements ultraviolets B (UVB), est responsable à elle seule d’au moins 80 % des apports quotidiensen vitamine D lorsque la période est suffisamment ensoleillée (uniquement sous sa forme D3 – cholécalciférol). Mais on sait moins que l'alimentation nous en apporte également sous les formes D2 (ergocalciférol) dans les végétaux, D3 dans les produits animaux.
Par ordre décroissant, on peut citer que l’on trouve la D3 dans :
- l’huile de foie de morue, les poissons gras (hareng, maquereau, sardine, saumon sauvage, thon),
- le jaune d’œuf,
- les huîtres…
On trouve principalement la D2 dans les champignons séchés : shitakés, cèpes, morilles.
Néanmoins, les apports en vitamine D procurés par ces aliments sont inférieurs aux besoins quotidiens.
Pour y répondre, il faudrait en effet prendre 1,5 cuillerée à café d’huile de foie de morue par jour, ou consommer quotidiennement 5 kg de foie de veau, 1,250 kg de beurre, 22 oeufs ou encore 20 sardines.
1- Nous sommes en carence
Une étude menée en France en 2006-2007 a révélé que les apports cumulés en D2 et D3 ne dépassaient pas les 76 UI/j (unité internationale) chez l’enfant et 104 UI/j chez l’adulte. Une troisième source est apparue : la complémentation (aliments enrichis en vitamine D, autosupplémentation ou prescription médicale pendant la saison hivernale ou sur plus long terme, selon le contexte).
Depuis quelques décennies, le manque en vitamine D touche une population de plus en plus large. Aujourd’hui, en France, 80 % de la population seraient au-dessous du seuil de déficit établi à 30 ng/ml ; pire, 40 % seraient au-dessous des 20 ng/ml ! Ainsi, ce ne sont pas seulement les personnes souffrant d’ostéoporose et/ou hospitalisées pour fracture qui doivent être complémentées, mais aussi un grand nombre d’adultes et d’adolescents en apparente bonne santé.
Quelle que soit sa forme (D2, mais surtout D3), la vitamine D n’est soluble que dans les graisses. Lorsque les apports dépassent les besoins, elle est d’abord transformée en calcidiol avant d’être stockée sous cette forme dans les muscles et le tissu adipeux. Malheureusement, l’organisme n’est capable de garder en réserve qu’environ 15 000 UI (unité internationale), juste de quoi couvrir les besoins d’un seul des trois mois les plus difficiles de l’année.
2 - La vitamine D est… inactive
Quelle que soit sa forme, la vitamine D n’exerce aucune action par elle-même. C’est donc un abus de langage que de dire qu’elle se comporte comme une hormone. La substance réellement active est un de ses métabolites, le calcitriol. Peu après sa synthèse, le calcitriol est véhiculé par le sang puis exerce son pouvoir au niveau de nombreuses cellules.
3 - Les risques du surdosage existent
Consommée en trop grande quantité, la vitamine D induit une absorption excessive du calcium et du phosphate alimentaires à travers la muqueuse intestinale. Il peut en résulter un tableau complexe ...

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Article paru dans le numéro 24, pour lire l'intégralité de cet article, achetez ce numéro à l'unité

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