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L’approche officielle de traitement la thyroïdite
Cette pathologie auto-immune concerne aujourd’hui environ une personne sur mille, la gent féminine étant dix fois plus affectée que la gent masculine. De toutes les hypothyroïdies, celle-ci est la plus fréquente. Afin d’en comprendre les mécanismes et, à partir de là, d’envisager des traitements, il convient de commencer par un rappel physiologique. C’est parti ! -Partie 3
Le diagnostic d’hypothyroïdie est confirmé, dans l’approche officielle, par le bilan sanguin reposant essentiellement sur le dosage de la TSH ultrasensible de 3e génération (normes comprises entre 0,380 et 5,330 mUI/L) : toute valeur supérieure à cette fourchette évoque une hypothyroïdie. Il repose éventuellement aussi sur le dosage de la tétra-iodo-thyronine libre ou T4L (normes comprises entre 8,6 à 25 pmol/l ou 6,7 à 20 ng/l). Quand la TSH ultrasenible 3e génération est supérieure à 10 mUI/l et que la T4L est basse, l’hypothyroïdie est affirmée. Quand la TSH ultrasensible 3e génération est comprise entre 5,330 et 10 mUI/L et que la T4L est normale, l’hypothyroïdie est dite infraclinique. Quant à l’origine auto-immune, elle est affirmée sur la découverte de taux élevés d’anticorps anti-TPO ou/et anti-TG.
Le traitement
Le traitement officiel de l’hypothyroïdie est la prescription de lévothyroxine (Lévothyrox), une T4 de synthèse. Comme l’absorption de cette molécule est souvent réduite (en raison d'autres facteurs), il est souvent nécessaire d’augmenter la posologie au-delà des 2 mg/kg/j.
Mais cette prise en charge peut s’avérer insuffisante car malgré une normalisation du bilan sanguin, certains signes cliniques persistent plus ou moins, en particulier les troubles cognitifs et la dépression, responsables d’une altération significative de la qualité de vie. C’est alors que s’impose le dosage de la tri-iodo-thyronine libre ou T3L.
Pour la T3L, les normes sont comprises entre 3 et 8,5 pmol/l ou 2 à 5,6 ng/l : toute valeur inférieure à la fourchette est évocatrice d’une hypothyroïdie. En effet, il arrive que la conversion de T4 et T3 (l’hormone la plus active des deux) ne se fasse pas car d'autres facteurs peuvent perturber cette conversion :
- Des carences micronutritionnelles : iode, fer, sélénium, zinc, vitamines A, B2, B6, B12…
- La dépendance à l’alcool
- L’exposition aux pesticides, au plomb, au mercure…
- La prise de certains médicaments : la pilule contraceptive, le traitement hormonal de la ménopause, les bêtabloquants, la théophylline, le lithium, la phénytoïne, etc.
La transformation de la T4 en T3 sous sa forme active lévogyre lT3 en sa forme inactive dextrogyre rT3 sous la pression d’un stress physique aigu d’intensité extrême ou chronique. Seule la prescription des dosages de la T3 et la rT3 et le calcul du rapport T3/rT3 permet ce dépistage.
Le médecin peut décider de remplacer le Lévothyrox par un complexe de lévothyroxine et liothyronine (T3, Euthyral) ou de liothyronine seule (Cynomel).
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Les faiblesses de cette approche
En France, les normes de la TSH ultrasensible sont comprises entre à 0,4 et 5 mUI/L alors qu’en Amérique du Nord, la limite supérieure est fixée à 3 mUI/L !
La principale conséquence de cette discordance est qu’en France, une hypothyroïdie qui paraît évidente du fait de la coexistence de plusieurs signes cliniques évocateurs, peut ne pas être diagnostiquée car le dosage de la THS ultrasensible est compris entre 3 et 5 mUI/L.
Ainsi, si le taux de la TSH us est supérieur à 3 mUI/L et inférieur à 5 mUI/L, il est possible qu’une hypothyroïdie frustre mais bien réelle n’ait pas été diagnostiquée.
Gare aux altérations du dosage de la TSH ultrasensible
À ce jour, plusieurs facteurs responsables ont été identifiés dont :
- Le terrain inflammatoire chronique, même de bas grade et quelle que soit sa cause : intolérance alimentaire, allergie, auto-immunité, infection chronique, tabagisme.
- L’incapacité à gérer le stress psychologique : la production exagérée et durable de cortisol ainsi induite ralentit la production de TSH par l’hypophyse et perturbe la conversion de la T4 en T3.
- La trop grande restriction calorique : volontaire par souci d’hygiène ou participant d’une anorexie mentale, elle diminue le taux de la TSH comme ceux de la T4 et de la T3.
- La prescription de certains médicaments allopathiques : les corticoïdes au long cours, certains antidépresseurs, certains antiépileptiques comme certains antiparkinsoniens ralentissent la production de la TSH par l’hypophyse.
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Qu’en est-il du patient ?
L’approche de l’hypothyroïdie par la médecine officielle fait que, parfois, le diagnostic n’est pas posé, avec pour conséquences, l’errance diagnostique, l’évolution naturelle de l’hypothyroïdie vers ses complications – notamment cardiovasculaires –, voire la prescription de médicaments comme une statine, un antidiabétique, un antidépresseur.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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