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Prévenir la cystite

  • L’aromathérapie offre des solutions très efficaces quand l’infection est installée.L’aromathérapie offre des solutions très efficaces quand l’infection est installée.
Article paru dans le journal nº 85

Les reins filtrent et sans cette fonction essentielle, en cas d’insuffisance rénale notamment, l’organisme s’empoisonne avec ses déchets non excrétés. Mais prendre soin de ses reins, cela passe par la préservation de leur unité fonctionnelle : les néphrons. Si le recours à certaines plantes médicinales, à l’aromathérapie s’avère utile, l’alimentation reste la pierre angulaire de la prévention. - Partie 5

Nous avons évoqué la mise en place de la thérapie hydrique qui doit se faire dès les premiers signes de brûlures à la miction ou des symptômes inauguraux reconnus (lourdeurs au bas-ventre, envie fréquente d’uriner). La thérapie hydrique a pour principe de lisser les parois de la vessie, ce qui est le même but recherché par les autres solutions des plantes médicinales dont :

  • Les baies de canneberge (ou cranberry, en fruits séchés, en jus ou mieux, car les dosages sont plus sûrs, en capsules dosées). Ce fruit se prend en prévention d’abord, mais le taux doit correspondre à 36 mg de proanthocyanidine, le principe actif de la cranberry, qui doit être vérifié sur l’étiquette. Le taux de récidive serait selon les études convergentes réduit de 35 % par an. Mais, selon les lieux géographiques, toutes les médecines traditionnelles utilisent des plantes dans le but de lisser les parois de la vessie. Ainsi, au Canada, une plante endémique, l’hydraste, est aussi utilisée pour ce type d’infection urinaire, comme la canneberge l’était par les Amérindiens. Récemment des études ont pointé une efficacité redoublée par l’adjonction de propolis.
  • Il a été largement prouvé que boire ­suffisamment d’eau quotidiennement protège de la récidive(1). Par ailleurs, il a été montré dans une étude de 2007 – la seule sur le sujet à notre connaissance – que les personnes mangeant davantage de viande étaient plus sujettes aux cystites(2). Tous les mammifères étant porteurs de la bactérie E. coli, dans leur tube digestif (du cou au rectum), il est difficile de ne pas en rencontrer lors de la consommation de viande (séparer les tubes digestifs des autres morceaux de viande implique des procédures très complexes et infiniment précautionneuses). Aussi bien pour les reins que pour le tractus urinaire, baisser la consommation de viande paraît donc de bon sens.
  • Toujours choisir un savon intime non agressif pour maintenir la flore vaginale intègre de ces bactéries commensales et penser à bien s’essuyer de l’avant vers l’arrière pour éviter la migration des E. coli autour de l’anus vers le méat urinaire.
  • Uriner après un rapport sexuel devrait être systématique. Et attention à ne pas confondre la cystite avec des troubles passagers appelés « lune de miel » qui se traduisent après des relations sexuelles intenses ou une période d’abstinence par des douleurs et des brûlures dues à la compression du méat urinaire lors des rapports sexuels.
  • L’aromathérapie offre des solutions très efficaces quand l’infection est installée. Ainsi, des huiles essentielles (sarriette des montagnes, origan compact ou d’Espagne) peuvent être prises oralement, soit fortement diluées (une huile végétale, un dispersant) soit, mieux, sous forme de gélules prêtes à l’emploi et aux dosages ad hoc. Mais il ne faut pas négliger la voie cutanée et le massage de la zone en regard de la vessie, car les essences sont aussi voire surtout faites pour une pénétration par l’organe de la peau.

Des huiles essentielles efficaces sur de nombreux germes urinaires

Il est de coutume de préconiser par voie orale les huiles essentielles (HE) de sarriette des montagnes, de cannelle de Ceylan ou de Chine qui peuvent être prises seules (ou en synergie, avec aussi l’HE de niaouli) au rythme de deux à trois gouttes trois fois par jour. Ces HE essentielles riches en phénols s’avèrent utiles s’il ressort à l’ECBU qu’il s’agit d’une bactérie autre qu’ E. coli (de type Proteus mirabilis). Pour autant, il n’est pas toujours nécessaire de faire appel à ces huiles essentielles très puissantes, et on peut préférer à ces « bazookas aromatiques » une approche plus douce et plus externe, mais non moins efficace. Des femmes confrontées à une cystite persistante pourront par exemple appliquer localement en massage une huile essentielle antibactérienne polyvalente comme le tea tree ou le niaouli, à raison de trois gouttes dans un peu d’huile végétale, entre trois à cinq fois par jour pendant une période de cinq jours. Il est important de suivre le protocole jusqu’à la fin, y compris en cas d’amélioration rapide des symptômes.

Le D-Mannose, un sucre leurre

Une solution récente est celle du D-Mannose qui joue les trompe-l’œil pourE. coli, ou encore adopte le rôle de leurre. Il est présent dans la canneberge et ce sucre tapisse naturellement le tractus urinaire. La bactérie E. coli s’attache aux tissus de la vessie (et des urètres), mais s’en prend prioritairement aux molécules de mannose qui le tapisse aussi. Le principe du D-Mannose en comprimé ou en poudre est d’y attacher E. coli, qui sera éliminé dans le rinçage de la miction.

Un antibiotique efficace

En cas d’épisode installé, long et visiblement parti pour durer, quand les autres stratégies ont échoué, depuis quelques années, un antibiotique en une seule prise avec un spectre dédié aux infections urinaires a vu le jour. Il est vendu en pharmacie sur ordonnance : le Monuril se prend en une seule dose et a donné d’excellents résultats sur des cystites à répétition durant des décennies.

Références :

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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