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Reins : des maux aigus ou chroniques
Les reins filtrent et sans cette fonction essentielle, en cas d’insuffisance rénale notamment, l’organisme s’empoisonne avec ses déchets non excrétés. Mais prendre soin de ses reins, cela passe par la préservation de leur unité fonctionnelle : les néphrons. Si le recours à certaines plantes médicinales, à l’aromathérapie s’avère utile, l’alimentation reste la pierre angulaire de la prévention. -Partie 2
Quand les reins ne fonctionnent plus, on parle alors d’insuffisance rénale. Quand elle est devenue chronique (IRC), elle est souvent la résultante de l’hypertension, du diabète ou du surpoids. Néanmoins on distingue l’insuffisance rénale aiguë (IRA) passagère, de l’insuffisance rénale chronique (IRC).
L’IRA est soudaine et la plupart du temps remédiable. Elle se signale par un arrêt ou un ralentissement de la diurèse (le fait d’uriner). Les fonctions des reins sont bloquées : les produits du métabolisme comme la créatinine – débris de tissus musculaires – l’eau, l’urée s’accumulent dans l’organisme. Il faut identifier la cause et y remédier. Les raisons les plus connues sont :
- La déshydratation qui peut être induite par une hausse de température extérieure ou une forte fièvre. L’organisme sauve l’eau qu’il peut pour lutter contre la chaleur corporelle. Il convient de rétablir au plus vite l’hydratation et les taux de sels minéraux en prenant par exemple un soluté de réhydratation orale (SRO de type Adiaril), que l’on trouve à la pharmacie pour les bébés, mais qui est parfaitement équilibré en sels minéraux, ou encore une cuillère à café de sel dans un verre d’eau.
- Une infection de type pyélonéphrite qui est une inflammation des reins due à une bactérie. Boire abondamment est vivement recommandé, ne serait-ce que pour tempérer la forte fièvre présente et pour aider à lutter contre l’infection souvent due à une bactérie de type Escherichia coli. À noter : des antécédents de cystite, inflammation de la vessie peuvent mettre sur la piste de la pyélonéphrite, mais pas toujours. Un examen cytobactériologique des urines (ECBU) renseignera sur la bactérie en cause et l’antibiothérapie à laquelle elle répond. En aromathérapie, l’antibactérien majeur qu’est l’origan compact, par voie orale sous forme de capsule dosée contenant aussi de l’huile végétale, s’avère une aide précieuse. Le risque des pyélonéphrites est la septicémie, ainsi que des lésions du rein qui invalident ses capacités. Cette inflammation peut se doubler d’un obstacle physique sur les voies urinaires, qu’un drainage en urgence devra libérer.
- Une obstruction sur les voies urinaires doit être soupçonnée en particulier en cas d’antécédent de lithiase ou de calculs rénaux.
- Une exposition à des substances toxiques comme les produits de contrastes utilisés en radiologie ou à des toxiques, tels que le mercure ou des sels de plomb.
Diabète et hypertension
L’insuffisance rénale chronique (IRC) est, quant à elle, une détérioration graduelle et irréversible de la capacité des reins à filtrer le sang et à produire des hormones. Les symptômes physiques sont peu spécifiques (chevilles enflées, miction fréquente, fatigue), mais sur le plan biologique, elle est visible : augmentation de l’urée sanguine, de la protéinurie, anémie (manque de globules rouges). À terme, l’insuffisance rénale terminale nécessite la mise sous dialyse (le sang est épuré par un système extérieur) ou la greffe d’un rein. Les facteurs les plus fréquents de l’IRC sont :
- Le diabète. L’augmentation chronique de la glycémie altère la membrane de filtration des glomérules, d’où une excrétion anormale des protéines qui passent dans les urines (protéinurie élevée) et celle du glucose, normalement entièrement réabsorbé par les tubules pour repartir dans le circuit interne et alimenter les muscles en glucose.
- L’hypertension provoque des lésions vasculaires glomérulaires (conduisant à la fibrose des tissus), mais il ne faut pas confondre une insuffisance rénale avec le vieillissement normal des reins. La prévalence de l’IRC se manifeste après 65 ans et à partir de 75 ans. Les fonctions rénales ne sont plus aussi véloces qu’à 20 ans, âge à partir duquel chacun commence à perdre des néphrons…
Diminution des néphrons avec l’âge
Comme toute cellule vivante de l’organisme, le nombre moyen de néphrons diminue avec l’âge, ce qui ne signifie pas forcément que le rein (et ses capacités) soit endommagé. Sur 1 388 donneurs de reins vivants, le nombre de néphrons passe de 930 000 environ entre 30 et 39 ans, pour décroître progressivement par tranche d’âge : entre 65 et 69 ans à 720 000 (moyenne), et à partir de 70 ans, 480 000 ont été dénombrés.
Baisse du débit de filtration glomérulaire (DFG)
Parmi les marqueurs de l’insuffisance rénale chronique, on trouve le débit de filtration glomérulaire et le dosage de la protéinurie (ou albumine). Le DFG baisse avec l’âge. Les normes tendent à surestimer son incidence (étude de Jean-Jacques Boffa de 2017). Le stade 2 est qualifié de IR minime (DFG entre 89 et 60 ml/mn) et le stade 3 (entre 59 et 30 ml/mn) est dit IR modéré. Pourtant les femmes ont un DFG plus faible que les hommes, et parmi celles de 65 ans, le DFG peut être autour de 60 ml/mn et passer vers 75 ans sous les 50 ml/mn, sans qu’il existe d’autres marqueurs de l’IR (protéinurie, anémie). Chez les hommes ayant un DFG de 80 ml/mn à 65 ans, le DFG baisse vers 75 ans pour se stabiliser jusqu’à 90 ans à près de 70 ml/mn.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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