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La grossesse, trois trimestres, trois dynamiques

  • La grossesse mois après moisLa grossesse mois après mois
Article paru dans le journal nº 72

Si l’on parle de grossesse à partir de sa confirmation lors d’un test sanguin, les conditions dans lesquelles un enfant commence sa vie touchent en grande partie à l’épigénétique, ce qui implique dans l’idéal une prise en charge quelques mois avant la conception. Voici nos solutions alternatives pour soutenir la physiologie des trois trimestres de grossesse.

La grossesse comporte deux phases, la période embryonnaire et la période fœtale. La première démarre officiellement deux semaines après la conception, et dure huit semaines, c’est la mise en place des ­structures principales et l’évolution de la toute première cellule vers un être complexe constitué de millions de ­cellules. Ce mécanisme est permis grâce à la progestérone, hormone maîtresse de la grossesse, elle-même assurée par la présence dès la fécondation de l’hormone HCG, dont la détection à un certain dosage sanguin permet de confirmer la grossesse. La seconde commence à la neuvième semaine, jusqu’à l’accouchement, c’est la croissance et la différenciation des organes, la création d’un être comptant 60 000 milliards de cellules.

Comme l'explique dans cet entretien l'obstétricien Michel Odent, pour comprendre comment s’organise la santé chez l'enfant et le futur adulte, une vue d’ensemble de la période primale (entre la conception de l’enfant et son premier anniversaire) est nécessaire. La vie intra-utérine en particulier devrait-être l'objet de toutes les attentions, avec une vigilance envers les différents polluants  auxquels peut-être exposé le foetus. De manière générale et compte tenu de nombreuses incertitudes persistantes, l’utilisation de médicaments (avec ou sans ordonnance) doit être évitée autant que possible au cours de la grossesse. Pour certains pourtant couramment utilisés, des risques ont d'ores et déjà été identifiés.

Les antisécrétoires de l’estomac… mauvais choix !

Ils sont les prescriptions favorites au premier trimestre de grossesse tant la problématique d’hyperchlorhydrie et de nausées sévit. Ils sont aussi administrés plus tard lorsqu’un reflux gastrique s’installe par contrainte mécanique. Il est pourtant regrettable de constater que, pour beaucoup, ils contiennent de l’aluminium qui a la fâcheuse tendance à se fixer sur les graisses de la mère et de l’enfant. Rappelons que c’est grâce aux corps gras que l’embryon (puis le fœtus) et son système neurologique se façonnent. À cela s’ajoute le fait que les antisécrétoires de l’estomac limitent l’absorption du fer, alors qu’il est primordial au contraire d’encourager son assimilation. Les stratégies citées pour le premier trimestre fournissent une alternative à tester.

Quid du paracétamol et des anti-inflammatoires ?

Si le paracétamol n’est pas officiellement contre-indiqué à la femme enceinte, il est l’un des plus grands toxiques hépatiques, et fait partie des grandes causes de greffe de foie. Plus inquiétant : des études de l'université de Bristol en 2016 montraient un lien probable entre la prise prénatale de paracétamol par la mère et un risque accru de troubles du comportement de l'enfant plus tard (troubles évalués à l'âge de cinq ans par les chercheurs). L’aspirine et les anti-inflammatoires ordinaires sont contre-indiqués. Il est prouvé qu’une seule dose 
peut entraîner des malformations cardiaques, rénales et pulmonaires sur le fœtus dès son entrée dans le sixième mois 
de grossesse, avec possibilité de décès.

Gare aux perturbateurs endocriniens

Au délà des médicaments, des études ont montré à quel point les pollutions intra-utérines étaient nombreuses Les faux œstrogènes chimiques (mimétiques œstrogéniques) n’ont 
pas leur place dans la grossesse, orchestrée 
par la progestérone. 
On les trouve dans 
les plastiques, les cosmétiques, la grande majorité des produits pharmaceutiques, 
les pesticides, l’alimentation… 
et même l’eau du robinet ! Ce sont notamment les bisphénols 
A (qu'on retrouve chez 74% des femmes enceintes françaises d'après l'étude Elfe), F et S, phtalates, parabènes, triclosan, triclocarban, atrazine, chlordécone, glyphosate, malathion…

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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