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Grossesse : soutenir le premier trimestrre
Si l’on parle de grossesse à partir de sa confirmation lors d’un test sanguin, les conditions dans lesquelles un enfant commence sa vie touchent en grande partie à l’épigénétique, ce qui implique dans l’idéal une prise en charge quelques mois avant la conception. Voici nos solutions alternatives pour soutenir la physiologie des trois trimestres de grossesse. Cet article traite du premier trimestre.
Le premier trimestre
Le premier trimestre est une phase de réplication cellulaire, des cellules indifférenciées dont les membranes sont faites de phospholipides, pour la formation des organes internes, des membres et du visage, ainsi que l’ébauche des organes des sens (ce qui est primordial pour la réceptivité de l’enfant). Le système nerveux est le premier gros « chantier » par la fermeture du tube neural, et, durant le troisième mois, apparaissent quelques réflexes végétatifs comme ceux de la déglutition et de la succion. Le cœur se met à battre suite à son élaboration en deux puis quatre cavités, le système circulatoire se développe. Le système glandulaire progresse et le tissu cartilagineux commence même à être remplacé par l’ossification. C’est à ce moment que le fœtus boit le liquide amniotique.
Quels compléments pour soutenir ?
Si certaines substances doivent-être évitées au maximum, certains nutriments doivent au contraire se trouver en présence suffisante dans l'alimentation de la mère pour assurer une croissance optimum du bébé à naitre. Des compléments de grossesse existent, ils sont assez complets, mais souvent surdosés dans certains nutriments, notamment la vitamine A sous forme de rétinol qui peut être néfaste pour le fœtus. De plus, ce sont souvent des vitamines de synthèse (vitamines B). Dans les nutriments prioritaires, indispensables à la fabrication du système génétique héréditaire (ADN-ARN), citons le sélénium. En insuffisance, cet oligoélément peut compromettre l’avenir chromosomique de l’embryon, c’est-à-dire causer des malformations. La vitamine B9 (et les vitamines B) sera fondamentale au système nerveux, comme les acides gras polyinsaturés et les protéines. Ces dernières sont incontournables pour fabriquer des structures. Notons qu’une carence protéique pendant la grossesse peut occasionner une insulinorésistance sur les deux générations futures. Pour un panorama des compléments à privilégier tout au long de la grossesse, lisez cette partie du dossier.
Qu'en est-il spécifiquement du premier trimestre ? La spiruline possède tous les acides aminés essentiels en bonne quantité. Elle est un soutien notable pour l’apport en fer (prise avec la vitamine C pour augmenter son assimilation), mais aussi en zinc, sélénium et nombreux antioxydants. À raison d’un gramme par jour en deux prises, elle accompagne parfaitement les deux premiers trimestres. Il convient de s'approvisionner auprès de marques reconnues (cahier des charges sérieux, traçabilité des produits, tests des lots etc.).
L’iode est indispensable à la thyroïde, qui augmente nettement son métabolisme pendant la grossesse. Cet oligoélément ne se stocke pas chez l’homme, et une insuffisance thyroïdienne compromet l’élaboration des organes au stade embryonnaire. Enfin, un soutien de la progestérone avec la phytembryothérapie sera judicieux, avec le macérat de pommier (bourgeons).
Gérer les inconforts
En médecine chinoise, le premier trimestre est associé à une période digestive dont l’organe maître est le pancréas. On peut voir s’exprimer nausées, gastrite, dyspepsie… Les nausées sont souvent attisées ou amplifiées lorsque l’estomac est vide ou au contraire trop plein. Les grignotages répétés au long de la journée ne sont pas pour autant une solution. En revanche, de petits repas complets (amidons complets, légumes à fibres solubles et insolubles, bons gras et protéines), et surtout plus fréquents, peuvent suffire à enrayer le phénomène, avec aussi l’avantage de réguler l’excès d’acidité gastrique. Si nécessaire, limiter les crudités, celles-ci refroidissent l’estomac fatigué et encouragent les ballonnements, mais si possible préférer apporter les vitamines par des jus à l’extracteur. Éviter aussi le sucre rapide, le café, les édulcorants, qui, s’ils font l’objet d’envies, seront regrettés quelques heures après.
Les outils pour les nausées persistantes et invalidantes
Inévitables et plus ou moins invalidantes, les nausées peuvent être apaisées par des solutions naturelles, en suivant des actions précises :
- Réguler l’acidité gastrique avec le macérat de bourgeons de figuier. Il diminue la production d’acide chlorhydrique dans le même temps qu’il augmente celle de mucus, tout en régulant l’activité du diencéphale, souvent à l’origine de ces dérèglements, par « hypercogitation » ou fond d’anxiété.
- Les tisanes de feuilles de mélisse tempèrent les nausées d’origine émotionnelle ou aggravées par un vécu difficile grâce à son effet légèrement sédatif du système neurovégétatif. C’est notamment une bonne recette antispasmodique des muscles lisses (estomac, colon, vésicule). Celles de feuilles de céleri facilitent la digestion. Malgré son goût différent du thé ou du café au réveil, une infusion de mélisse et céleri, complétée avec une fleur de souci, une tranche de citron et de petits morceaux de rhizome de gingembre fera son petit effet miracle.
- Le gingembre en gélule, à raison d’un gramme par jour en deux prises en début de repas, redonne vigueur à l’estomac, modère la dyspepsie et soutient l’atonie digestive. On veillera à ne pas dépasser ce dosage. Il est plus efficace d’en faire un rituel fixe même lorsque les nausées réduisent.
- L’huile essentielle de citron zeste ( Citrus limonum) est le remède de choix pour soulager rapidement, une goutte directement sous la langue à la demande jusqu’à quatre fois par jour. Il est possible de réaliser une citronnade sans sucre avec quelques morceaux de citron bio avec sa peau à infuser dans une eau à température ambiante.
Choisir les bons acides gras
Indispensables à la multiplication cellulaire, les acides gras essentiels (AGE), c’est-à-dire ceux que l’organisme ne sait concevoir, doivent impérativement être fournis quotidiennement. L’identité cellulaire est principalement définie par la qualité des acides gras polyinsaturés (AGPI) présents dans sa membrane phospholipidique. C’est surtout un oméga-3, l’acide alpha linolénique (ALA), qu’il faut privilégier en début de grossesse. Pour mieux comprendre, il existe plusieurs types d’oméga-3, les chaînes de 18 carbones (ALA), d’origine végétale, dont le rôle est de générer et régénérer la vie, en quelque sorte, par leur rôle au niveau cellulaire, les 20 carbones (EPA), d’origine animale, qui ont une fonction essentiellement anti-inflammatoire, et les 22 carbones (DHA), d’origine animale ou protiste, fondamentaux du système nerveux et cérébral. Si l’homme n’est pas apte à les fabriquer, son système enzymatique peut néanmoins les convertir (ALA vers EPA vers DHA). Leur assimilation est majorée par la présence de vitamines C et E, cofacteurs indispensables et antioxydants de ces AGE très fragiles.
On trouve les ALA dans les huiles de noix, cameline, chanvre, colza, lin et périlla. Cette dernière en contient jusqu’à 63 %, et est d’autant plus intéressante qu’elle est naturellement antioxydante et qu’elle possède des éléments capables d’aider sa transformation en DHA. Elle sera donc à privilégier au premier trimestre pour cette double facette. Attention à la fameuse huile de lin, elle contient 50 % d’ALA, mais pas de vitamine E, ce qui rend sa conservation délicate, oxydation et rancissement ne sont finalement pas profitables au corps. On la trouve en bouteille noire avec un ajout de vitamine E, malheureusement souvent chimique. On la trouve éventuellement en petites capsules noires, plus intéressantes. Pour le dernier trimestre, il est plus adéquat d’utiliser une huile directement riche en DHA, utilisés en grande quantité pour le développement neuro-cérébral du fœtus.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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