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Femmes  : booster sa fertilité au naturel

  • Femmes : booster sa fertilité au naturelFemmes : booster sa fertilité au naturel
Article paru dans le journal nº 108

Alors qu’un couple français sur quatre peine à concevoir un enfant et que l’âge de la première grossesse ne cesse de reculer, la fertilité devient un acquis naturel qu’il est de plus en plus urgent de protéger. Médecines complémentaires, alimentation, explorations psychologiques… Découvrez tous les moyens naturels de préserver et renforcer votre fertilité.

Face aux difficultés croissantes des femmes à tomber enceintes, de nombreuses médecines complémentaires ont développé des solutions, parfois même adoptées à l’hôpital. Avant d’opter pour un traitement, quelques connaissances biologiques de bases permettent d’obtenir des informations précieuses qui augmentent considérablement les chances de procréer.

Fréquence... et timing

Cela paraît évident mais rappelons-le : vous avez plus de chances de tomber enceinte si vous avez des rapports sexuels très réguliers. Des rapports quotidiens durant les six jours de votre fenêtre de fertilité (trois à cinq jours avant l’ovulation et jusqu’à un jour après) sont optimums. Mieux encore que la fréquence, choisissez le bon moment. Les études montrent que faire l’amour un à deux jours avant l’ovulation est le timing parfait. Pour apprendre à repérer votre ovulation, vous pouvez vous former à des méthodes de connaissances du cycle, telle la symptothermie (voir les ressources en fin de page pour accéder à des informations gratuites).

La symptothermie, observer son cycle pour multiplier les chances

En apprenant à observer trois signaux de votre corps (température au réveil, sécrétions et position du col de l’utérus), vous saurez précisément quand vous allez ovuler. Cette connaissance du cycle doublée de rapports au bon moment peut augmenter de 10 à 30 % vos chances de grossesse et diminuer par trois les délais de conception !

Une étude danoise publiée dans Fertility and Sterility en 2013 montre que, grâce à la symptothermie et en ayant des rapports aux moments propices, les femmes âgées de 35 à 40 ans augmentent de 6 % leurs chances de concevoir dans l’année. Si vous ne suivez pas votre cycle, l’idéal reste d’avoir des relations sexuelles tous les deux jours à partir de la fin de vos règles.

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L’acupuncture pour augmenter la réceptivité de l’utérus

Une fois l’étape de la conception passée, l'autre défi est de favoriser la nidation de l’embryon dans la muqueuse utérine. Pour cela, l’acupuncture peut aider, au point qu’elle est désormais intégrée dans de nombreux centres de PMA. Cette pratique a des effets relaxants et de régulation des hormones secrétées par les ovaires. Des études montrent qu’elle augmente les taux de réussite d’une fécondation in vitro, en permettant une plus grande réceptivité de l’utérus dont le flux sanguin est augmenté.

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Plantes et ayurveda, mieux que les antioxydants ?

Une compilation de 63 essais cliniques indique que la prise d’antioxydants (mélatonine, N-acétylcystéine, L-carnitine, etc.) n’a pas beaucoup plus d’effets sur la fertilité des femmes que le traitement standard (moins d’1 mg d’acide folique/jour). En revanche, les plantes peuvent aider, notamment à atténuer les effets néfastes du stress qui favorisent l’infertilité en perturbant la connexion cerveau-ovaires.

Dans certains essais cliniques, la rhodiole (Rhodiola rosea) a permis de restaurer l’ovulation de femmes qui n’avaient plus de cycles menstruels. Le shatavari (Asparagus racemosus), issu de la pharmacopée ayurvédique, semble aussi améliorer les déséquilibres hormonaux induits par le stress. Enfin, un traitement ayurvédique de six mois utilisant entre autres du shatavari a permis à 62 % de patientes infertiles souffrant du syndrome des ovaires polykystiques de concevoir dans les trois mois, 75 % dans les six mois, et 85 % dans les douze mois.

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L’ostéopathie au secours de l'hypofertilité

Après trente années d’expérience clinique, Bernard Ferru, ostéopathe, a créé une formation dédiée à la fertilité (cf. Ostéopathie & Fertilité, éd. Tita). Grâce à une approche en trois axes, cet ostéopathe francilien dit parvenir, chez des patientes en difficultés de procréation, à des taux de grossesse de 30 à 50 %. « L’approche mécanique permet, par exemple, de remobiliser les ligaments de l’utérus dont la mobilité est parfois restreinte, ce qui entraîne une moins bonne vascularisation. Il arrive aussi que des tensions dans la boîte crânienne modifient les sécrétions hormonales. L’approche toxinique va, elle, favoriser le drainage des toxines par le corps via de l’ostéopathie des viscères qui aide à libérer les émonctoires comme le foie. Enfin, l’approche émotionnelle [lire p. 14] se rapproche un peu de l’EFT ou de la kynésiologie. »

Malheureusement, confie l’ostéopathe, chez l’homme, « plus basique et mécanique » dans son fonctionnement, ces pratiques n’ont qu’un « très léger effet » sur les spermogrammes. Pour trouver un ostéopathe formé à cette technique, vous pouvez vous rendre sur le site de Bernard Ferru qu'il met régulièrement à jour.

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Les 5 premières causes d’infertilité féminine

  1. Âge de conception (insuffisance ovarienne liée à l’âge) (voir l'article "Infertilité : une question de couple et d'âge").
  2. Troubles de l’ovulation (maladie hormonale ou des ovaires).
  3. Anomalie des trompes de Fallope (suite à une infection, par exemple) et malformations de l’utérus.
  4. Tabac, obésité.
  5. Endométriose, syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

À savoir : le sport intensif, le diabète, l’anorexie, les drogues et médicaments sont également des facteurs d’infertilité courants connus.

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Ressources :

  • Trouver en France, Suisse et Belgique un ostéopathe formé en fertilité par Bernard Ferru : Osteopathie.bf.com, onglet "Trouver un oetéopathe".

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé