Infertilité masculine : une question de microbiote ?

Le sperme a son propre microbiote, qui semble conditionner la bonne santé et la fertilité des spermatozoïdes. Une nouvelle étude ⁽¹⁾ a procédé à l’analyse de la composition du microbiote spermatique de 75 hommes, ainsi qu’à un spermogramme — l’examen de référence pour évaluer la morphologie, le nombre, la vitalité et la motilité des spermatozoïdes.

Les résultats montrent que Lactobacillus iners, par exemple, est plus abondante en cas de faible motilité, tandis qu’en cas de concentration anormale, Pseudomonas stutzer et Pseudomonas fluorescens sont plus abondants et Pseudomonas putida moins abondants.

Des bactéries qui altèrent la qualité du sperme, en lien avec le microbiote intestinal ?

Une autre étude ⁽²⁾ fraîchement publiée constate une corrélation négative entre certaines lignées bactériennes du microbiote intestinal cette fois (Firmicutes, Bacteroidota, Proteobacteria , Actinobacteria…) et la motilité des spermatozoïdes — sans que les autres paramètres du spermogramme soient affectés. Une troisième étude ⁽³⁾ récente pointe encore d’autres souches, qui selon qu’elles soient en excès ou sous-représentées, semblent mettre la fertilité masculine en péril , ou au contraire la protéger.

Les liens précis entre microbiotes intestinal et spermatique restent encore à élucider, mais il semble raisonnable de considérer que prendre soin de sa flore intestinale — principalement via l’ alimentation ⁽⁴⁾ — serait plutôt un bon point en termes de fertilité !