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Véganisme : en quête d’une écologie humaniste
Le véganisme est une évolution majeure dans la manière de considérer le monde qui nous entoure et les animaux. Tout comme l’abolition de l’esclavage et des colonies et comme plus récemment les droits des femmes ont été une évolution sociétale majeure qui nous semble si évidente aujourd’hui, reconnaître aux animaux le droit de vivre, de ne pas être exploités est une évolution des mentalités qui est déjà en marche dans le monde entier. C’est un progrès extrêmement logique que les techniques agricoles et industrielles, les connaissances scientifiques et médicales permettent aujourd’hui.
Récemment, cette empathie végane vis-à-vis du règne animal a été confirmée par l’IRM fonctionnelle : égale à celle des végétariens et bien supérieure à celle des omnivores. Parallèlement, de plus en plus d’études s’intéressent à l’impact des différents régimes alimentaires sur l’environnement. Ainsi, le mode de vie végane induirait :
- Une réduction de presque deux fois de l’émission des gaz à effet de serre comparativement au régime omnivore.
- Une moindre participation au changement climatique, à la déforestation, à l’épuisement des sols et des réserves en eau, un moindre coût énergétique, une moindre production de déchets.
Les arguments antivéganes
Cette plaidoirie, aussi séduisante soit-elle, doit faire face à une contre-plaidoirie de la partie adverse qui ne manque pas d’arguments :
- Même si de plus en plus d’études sont consacrées au véganisme, la plupart de celles-ci pèchent par certains manques qui diminuent leur niveau de crédibilité. Entre autres :
– La majorité des populations étudiées ne sont composées que de quelques dizaines de personnes alors qu’une évaluation statistique n’est vraiment solide qu’au-delà de quatre cents participants.
– La durée des expérimentations et des suivis dépasse rarement quelques semaines : impossible dans ces conditions de connaître les effets à moyen (d’une à quelques années) et long termes (une ou plusieurs décennies).
- Les formes d’élevage diffèrent d’un pays à un autre, de sorte que toute généralisation (surtout à partir du modèle américain) ne peut faire sens.
- La réduction de la consommation de graisses animales préconisée aux États-Unis au début des années 1970 a favorisé la consommation de produits sucrés et, par là, la propagation de l’épidémie d’obésité et d’autres pathologies. Une même évolution n’est-elle pas à envisager chez certains véganes ?
On assiste une nouvelle fois au choc des idées entre novateurs et conservateurs. En effet, rien ne peut apparaître sans immédiatement déclencher une force d’opposition. Un choc dont la violence est aggravée par le ton péremptoire de certains membres des deux camps. Un choc qui conduit à l’exclusion et à la stigmatisation des uns par les autres, exclusion et stigmatisation qui toutefois affligent plus particulièrement le clan minoritaire dont les partisans sont aujourd’hui qualifiés d’ascètes, de capricieux, de sentimentaux voire d’extrémistes agressifs.
Une stigmatisation alimentée par la rigidité extrême de certains véganes qui, lorsqu’ils sont gravement malades, vont jusqu’à refuser l’alimentation parentérale parce qu’il n’existe pas à ce jour de produits véganes adaptés à cette situation.
Cette douloureuse situation persistera tant que n’émergeront pas, de part et d’autre, des forces de conciliation fondées sur une volonté partagée d’accepter la partie adverse telle qu’elle est, d’écouter ses motivations, de passer celles-ci au crible de la réflexion et, éventuellement, de s’enrichir mutuellement des différences qui, jusqu’ici, étaient sources de conflits. Quoi qu’il en soit, le véganisme marque déjà et marquera durablement la société occidentale.
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