Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous

Vaincre l'addiction : la méthode globale

  • Le Ginkgo biloba permet la réparation de l’ADN, souvent endommagé par la consommation de drogues.Le Ginkgo biloba permet la réparation de l’ADN, souvent endommagé par la consommation de drogues.
Article paru dans le journal nº 97

Réseaux sociaux, jeux, alcool, drogues, sport, travail… Les objets d’addiction se sont multipliés, ainsi que les dispositions personnelles et sociétales qui concourent à y succomber. Tout ce qui capte exagérément l’attention, fragilise la santé, monopolise les ressources financières et isole du monde peut évoluer en une drogue « dure ». — Partie 6


Chercher à se sevrer brutalement est rarement synonyme de réussite. Les symptômes du manque sont en général trop intenses, consécutifs d'un système nerveux et cérébral profondément empreint par la dépendance. L’arrêt soudain rompt de façon trop abrupte avec les effets « positifs » induits par la drogue : le sujet est privé de son île-refuge, ce qui peut induire davantage d’anxiété. Enfin, un sevrage brutal peut causer de véritables états de choc, tel le delirium tremens.

Il est donc essentiel de mettre en place une stratégie fine, empreinte de progressivité. Mais surtout, il est indispensable, d’entreprendre une psychothérapie pour traiter la racine de la tendance addictive.

Le soutien psychologique : incontournable

Une addiction est presque toujours la manifestation visible de l’insatisfaction d’un besoin essentiel. Identifier ce besoin (être aimé, se sentir en sécurité, pouvoir s’exprimer, etc.) afin de le nourrir est donc la condition première à une vraie amélioration. Ce travail ne peut être effectué qu’accompagné par un(e) professionnel(le), psychiatre ou psychothérapeute, disposant des outils pour amener la personne à « accoucher » de son mal-être, l’aider à gérer son passé et les émotions associées, et construire une nouvelle perspective.

Lire aussi Dépendances : avant de commencer le sevrage

L’apport des compléments alimentaires

Pendant la durée de ce travail, certains compléments alimentaires sont très utiles :

  • Le Ginkgo biloba, aux effets vasodilatateurs, antioxydants et neuroprotecteurs, permettra de soutenir le système nerveux (périphérique et cérébral) et d’améliorer le fonctionnement mitochondrial pour un surcroît d’énergie. Cette plante induit aussi une augmentation de la capacité de réparation de l’ADN, souvent endommagé par la consommation de drogues.
  • Afin de réunifier et harmoniser les composantes du système nerveux central, on gagnera à compléter par une cure au long cours d’oméga-3, très bénéfiques à la membrane cellulaire et précieux soutien à la gestion émotionnelle.
  • Certains acides aminés peuvent réduire les dommages causés par les drogues. Ainsi la taurine abaisse-t-elle les niveaux d’acétaldéhyde, un métabolite toxique de l’alcool qui interfère couramment avec le mental.
  • L’acétyl-L-carnitine a permis de meilleures performances cognitives chez un groupe d’alcooliques abstinents après une cure de 2 grammes par jour pendant trois mois.
  • Contre la dépendance à la cocaïne, la tyrosine et le tryptophane semblent renforcer l’action de l’imipramine et de la désipramine, antidépresseurs souvent prescrits aux cocaïnomanes. Ces deux acides aminés sont en effet des précurseurs indispensables à la synthèse de neurotransmetteurs comme la dopamine et la noradrénaline.
  • L’activité cérébrale spécifique et souvent excessive des personnes sous dépendance peut bénéficier d’une supplémentation en GABA pour calmer les états anxieux et dépressifs liés à l’addiction. Supplétif des antidépresseurs chimiques, le GABA n’en apporte pas les effets secondaires délétères et rééquilibre l’activité de neurotransmetteurs comme la sérotonine et la norépinéphrine, que l’on sait impliquées dans la dépression. Le GABA sera aussi un soutien précieux pendant la phase de sevrage.
  • Le griffonia (Griffonia simplicifolia) complète l’action du GABA sur le rééquilibrage des neurotransmetteurs en favorisant la distribution de sérotonine, améliorant ainsi l’humeur. Il permet une meilleure maîtrise de certaines pulsions compensatrices, telles les pulsions sucrées : en effet, quand l’organisme est en manque de sérotonine, il « réclame » plus de glucides pour transporter du tryptophane vers le cerveau et le convertir en sérotonine.
  • Comment ne pas évoquer le kudzu (Pueraria montana) dans le contexte de la dépendance ? Cette plante, qui peut être utilisée en synergie avec le griffonia, permet d’atténuer les pulsions incontrôlables (même si son action en ce sens n’a été confirmée scientifiquement que vis-à-vis de l’alcool) en apaisant le système nerveux central. De plus, c’est un puissant antioxydant, un protecteur de la sphère cardiaque et un régulateur de la glycémie. Prendre 300 mg 2 fois par jour, au moins une semaine avant de commencer le sevrage, puis passer à 300 mg 3 à 4 fois par jour, dès le premier jour du sevrage, pendant trois mois minimum..

Lire aussi "La der des ders " ? Approche naturelle du sevrage tabagique

L’addictologie : naissance d’une discipline

Le terme addiction vient d’outre-Manche. Il désigne l’asservissement à une substance et/ou à une activité. Quels que soient les efforts qu’on fait, on retombe dans le piège. Il existe donc une dépendance psychologique à laquelle s’associe parfois une dépendance physique. La médecine officielle a pris conscience récemment d’une certaine unicité des mécanismes intimes qui conduisent à devenir dépendant, toutes « drogues » confondues. C’est ainsi qu’est né ce domaine de recherche qu'est l’addictologie. Cette jeune discipline a pu établir deux faits :

  • une prédisposition génétique, notamment au niveau de l’allèle A1 du gène codant pour le récepteur D2 de la dopamine, neurotransmetteur impliqué dans le « système de récompense » ;
  • l’expression de cette prédisposition par des facteurs psychosociologiques.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé