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Un cerveau et un cœur au top
pour bien vieillir
On a beau dire que l’âge, c’est dans la tête, le poids des ans finit toujours par se manifester un jour ou l’autre. On peut cependant reculer l’échéance et rester en bonne santé plus longtemps grâce à l’activité physique, une alimentation adéquate, des compléments ciblés et… de belles relations. Tour d’horizon des moyens à notre portée pour mieux vieillir. Partie-4
La maladie d’Alzheimer est, avec le cancer, l’affection qui effraie le plus dans la perspective du vieillissement. L’un des principaux problèmes du cerveau vieillissant est la baisse du flux sanguin (davantage que la perte de neurones), en particulier dans les aires dédiées à la mémoire. Une baisse étroitement associée à un cœur moins performant ou malade. Cœur et cerveau feraient donc cause commune. Plutôt pratique, puisque les oméga-3, bons pour le cœur, sont aussi indispensables au fonctionnement des neurones, principalement constitués de lipides. A contrario, le cerveau pâtit d’un régime trop sucré : près de 80 % des gens atteints d’Alzheimer présentent une résistance à l’insuline plus ou moins prononcée. Deux autres molécules essentielles au cerveau, l’oxygène et l’eau, viennent souvent à manquer aux seniors, l’âge entraînant généralement une moindre amplitude respiratoire et une tendance à la déshydratation. Deux phénomènes à garder à l’esprit pour ne pas y céder !
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Ce qui est bon pour le cœur est bon pour le cerveau
L’étude finlandaise Finger (Finnish Geriatric Intervention Study to Prevent Cognitive Impairment and Disability), conduite entre 2009 et 2011, apporte deux autres enseignements : d’abord, le cerveau est évolutif et peut, dans une certaine mesure, se régénérer. Ensuite, les recommandations de prévention des maladies cardiovasculaires ont montré un impact positif sur les cellules grises. Ainsi, même chez des adultes âgés présentant au moins un facteur de risque de démence, l’association d’un régime alimentaire adapté (pas d’aliments industriels mais des produits entiers, légumes, noix, fruits, viande maigre, poisson et huile d’olive, sur le modèle des régimes nordique et méditerranéen), d’activité physique régulière et d’exercices intellectuels a réduit ce risque et pu, dans certains cas, améliorer des atteintes déjà installées. Les chercheurs ont notamment observé des progrès dans la vitesse de réflexion et dans les fonctions d’exécution. Au final, le protocole de l’essai a permis une réduction du risque de démence de 30 % chez les participants qui l’ont suivi par rapport au groupe témoin. Une autre étude, japonaise cette fois et s’étalant de 1985 à 2020, suggère qu’un régime alimentaire suffisamment pourvu en fibres (25 g/jour, alors que la moyenne européenne est de 17,5 g/j) diminue significativement le risque de démence liée à l’âge. Les fibres favoriseraient un microbiote intestinal plus compétent pour contrôler la neuroinflammation, un vecteur important de la démence.
"Avant Alzheimer, il y aurait…
Le recours aux benzodiazépines et la prévalence d’Alzheimer progressent de concert avec l’âge. Jusqu’à se confondre ? Une étude internationale le suggère, sur le constat qu’une dose quotidienne de Valium entraîne en quelques semaines la perte de connexions neuronales dans le cerveau de rats, avec à la clé des troubles comparables à la démence. Les auteurs n’excluent pas que l’analogie soit transposable à l’humain…"
Le cerveau aime qu’on ait bon cœur
Cœur et cerveau semblent liés au-delà des seuls aspects alimentaires ; des études récentes suggèrent une corrélation étroite entre une mauvaise santé cardiovasculaire et un risque accru de démence. Quoi d’étonnant au fond, l’alimentation du cerveau en nutriments et en oxygène dépendant directement de l’état des vaisseaux sanguins, en particulier des plus fins et des plus vulnérables. Par-delà l’aspect biologique, avoir bon cœur au sens figuré pourrait aussi profiter au cerveau. La recherche montre, par exemple, que les dispositions d’esprit positives comme la gentillesse et l’empathie constituent un facteur d’engagement social, lequel est une composante essentielle de la santé du cerveau et de l’équilibre émotionnel, en particulier chez les seniors. Dans le même registre, une étude américaine sur le bénévolat indique que les personnes de plus de 50 ans qui consacrent au moins 100 heures par an à une noble cause bénéficient d’un sentiment de bien-être accru, davantage d’estime de soi, d’un apport de sens à leur vie, de liens sociaux plus riches et d’une baisse du risque de développer des troubles physiques.
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Les fruits rouges, de véritables boosters de santé
Selon une étude suédoise auprès d’individus âgés de 50 à 70 ans, boire tous les jours pendant cinq semaines trois verres d’une boisson à base de myrtilles, cassis, baies de sureau, airelles, fraises et tomates améliore notablement la cognition et certains marqueurs du syndrome métabolique et du risque cardiovasculaire (triglycérides, cholestérol, glycémie, résistance à l’insuline, inflammation…).
Trois tasses de thé par semaine, quinze mois de vie en plus ?
L’engouement pour le thé vert, riche en antioxydants, ne faiblit pas. Une récente étude chinoise devrait encore le renforcer : conduite auprès de plus de 100 000 personnes durant près de sept ans, elle suggère que consommer au moins trois tasses de thé vert par semaine réduirait d’environ 20 % le risque d’infarctus ou d’AVC et augmenterait de près de quinze mois l’espérance de vie.
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