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Le mouvement, la clef de la longévité
On a beau dire que l’âge, c’est dans la tête, le poids des ans finit toujours par se manifester un jour ou l’autre. On peut cependant reculer l’échéance et rester en bonne santé plus longtemps grâce à l’activité physique, une alimentation adéquate, des compléments ciblés et… de belles relations. Tour d’horizon des moyens à notre portée pour mieux vieillir. Partie-3
En matière de santé, plus tôt l'on prend les bonnes habitudes, plus longtemps l'on profite des résultats. En même temps, s’y mettre sur le tard (après une première alerte, par exemple) est profitable aussi. C’est particulièrement vrai pour l’exercice physique, le critère peut-être le plus déterminant, avant même l’alimentation. Toutes les études sur le sujet démontrent qu’il est bénéfique dans (presque) tous les cas, même avec une maladie chronique, le cancer ou l’arthrose.
L’activité physique cultive la santé
Bouger est bon pour le métabolisme, l’immunité, les capacités cognitives et l’humeur, favorise l’élimination des toxines et renforce os, muscles, fascias, articulations et organes. C’est donc le socle d’une santé durable, alors que, passés les quarante ans, réduire son niveau d’activité physique augmente de près de 40 % le risque de troubles cardiaques par rapport au maintien d’un programme minimum. Pratiquez alors, en salle ou en plein air, mais pratiquez, plusieurs fois par semaine, tout au long de l’année, de l’exercice d’intensité modérée, combinant des épisodes de force, d’endurance, de souplesse… et du repos. Si cet « idéal » place la barre trop haut pour vous, sachez que différentes études suggèrent qu’avoir seulement deux ou trois sessions d’activité physique par semaine, même modeste (marcher, faire du vélo, de la gymnastique douce, jouer au golf…) à déjà un impact positif sur la longévité et la santé.
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Vive la pratique régulière !
Quand on n’a jamais été sportif, c’est rarement avec l’âge que vient l’envie de le devenir. Encore moins lorsqu’on doit composer avec un souci de santé. Pourtant, selon une étude de 2012 du British Médical Journal auprès d’un public de 75 ans et plus, s’astreindre à des habitudes de vie plus saines intégrant une activité physique adaptée (nage, marche, mouvements de gymnastique) est bénéfique, même sur le tard, puisqu’on peut encore espérer gagner de quelques mois à près de cinq années de vie. Même chez les malades du cœur, qui rechignent peut-être plus que les autres à se (re)mettre au sport, la recherche tend à montrer que l’activité physique régulière réduit de près de 30 % le risque d’un nouvel épisode de crise cardiaque ou de complications chez les sujets prédisposés avec hypertension, cholestérol élevé ou diabète. D’autre part, une pratique régulière prévient le déclin de la fonction respiratoire lié à l’âge, en préservant la vitalité des poumons et la vigueur du diaphragme, donc une oxygénation à même de ralentir le vieillissement des muscles et du cerveau.
Le renforcement musculaire profite à la longévité
L’activité physique est conseillée pour tous, même les personnes âgées, et même en présence d’une pathologie. Mais, à l’instar de ce que pratiquent les habitants des zones bleues, on pense généralement à une activité plutôt douce, pour éviter tout risque de blessure. Une revue d’études japonaise réhabilite cependant les activités de renforcement musculaire (de type anaérobie) d’intensité modérée, qui contribueraient, elles aussi, à réduire le risque de mortalité toutes causes confondues de 10 à 17 %. Une heure par semaine suffirait déjà pour obtenir une protection potentielle. Si vous aussi comptez vous y (re)mettre, faites-le progressivement et après un bilan de santé chez votre médecin.
Le plus naturel : la marche
Pour des questions pratiques, de convenance ou de budget, il n’est pas donné à tout le monde de se mettre à des activités comme le golf ou le vélo. Alors, il reste toujours notre activité physique la plus naturelle : la marche. Qui se trouve être l’une des plus bénéfiques, bien que semblant plutôt placide. L’un de ses avantages est qu’elle est facile à « doser ». On peut commencer par très peu et lentement, mais il suffit de pratiquer avec régularité pour progresser rapidement, même si l'on souffre des articulations ou qu’on a des problèmes d’équilibre. La marche, en particulier en extérieur, mobilise en effet tout notre corps et tous nos sens, permettant de mieux les coordonner dans un mouvement intégratif qui favorise la mobilité, la stabilité et… la confiance en soi. Chez la personne âgée, cela signifie réduire considérablement le risque de chute et, par-delà, encourager la sociabilisation essentielle à un bon moral.
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Seniors, la télévision n’est pas votre amie !
Les personnes âgées passent plus de temps devant la télévision que la population générale : plus de 4 heures/jour en moyenne, et jusqu’à 10 heures pour certains ! La perte d’autonomie liée à l’âge explique en partie ce phénomène, mais une proportion importante de retraités, pourtant parfaitement valides, considère la télévision comme du simple « temps de repos ». À mauvais escient, car si c’est une « activité » passive, elle engendre néanmoins des tensions physiques et une addiction peu assimilable à du vrai repos. Encourageant la sédentarité, la télé hypothèque au contraire l’avenir de nombreux paramètres de santé. Une étude hongkongaise suggère, par exemple, que plus de 4 heures de télé par jour surexpose au risque de maladie coronarienne, tous autres facteurs de risque mis à part.
Sport contre Alzheimer
Sur la base d’une vaste étude auprès de 700 000 vétérans de l’armée étasunienne, une équipe américaine a découvert que les individus les plus sportifs avaient en moyenne 33 % moins de risque de développer la maladie d’Alzheimer que leurs homologues les moins actifs. S’étalant sur neuf ans, l’étude a permis de constater que le risque s’amenuisait à mesure que la forme physique s’améliorait, ce qui suggère que, dans ce cas aussi, il n’est jamais trop tard.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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