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Vieillissement : prévenir plutôt que guérir

  • La western diet provoque un manque de minéraux, vitamines et surtout de fibres.La western diet provoque un manque de minéraux, vitamines et surtout de fibres.
Article paru dans le journal nº 104

On a beau dire que l’âge, c’est dans la tête, le poids des ans finit toujours par se manifester un jour ou l’autre. On peut cependant reculer l’échéance et rester en bonne santé plus longtemps grâce à l’activité physique, une alimentation adéquate, des compléments ciblés et… de belles relations. Tour d’horizon des moyens à notre portée pour mieux vieillir. Partie-2

On a coutume, dans nos sociétés « avancées », d’attribuer l’augmentation de l’espérance de vie au progrès de l’alimentation, de l’hygiène, des soins, des conditions de travail, etc. Paradoxalement, les centenaires sont les plus nombreux dans des « îlots » un peu hors du temps, où le progrès a tardé à s’immiscer, laissant la part belle à une vie essentiellement empreinte de tradition (en ce qui concerne le rythme de vie, le niveau d’équipement, l’agriculture, l’élevage…). Les populations des zones bleues ont ainsi en commun un art de vivre « intégré », qui équivaut, de fait, à une approche spontanément holistique de la santé. C’est l’ensemble de leur mode de vie, selon les chercheurs, qui leur procure davantage de chances d’atteindre un grand âge, plutôt que la génétique, l’analyse des gènes impliqués dans l’inflammation, les maladies cardiaques ou le cancer n’ayant pas révélé de différence significative avec la population générale.

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Les dérives du modernisme qui nuisent à l’espérance de vie

Si nous n’avons pas tous la même donne de départ sur le plan génétique, celle-ci ne compterait cependant que pour 20 à 35 % dans notre potentielle longévité, d’après les dernières estimations. Ce qui nous laisse une belle marge de manœuvre pour améliorer nos chances. Petite revue des choses à corriger en ce sens :

  • La sédentarité : nous sommes des êtres de mouvement, dont l’organisme fonctionne de façon optimale à la condition d’un minimum d’activité physique. L’immobilisme tue plus sûrement que tous les autres facteurs de risque.
  • Le manque de sommeil : dormir est indispensable à la régénération. Respecter un coucher à heure raisonnable (de préférence avant 22 h 30) est la clé d’une bonne nuit de sommeil et d’années supplémentaires en bonne santé.
  • La western diet, ou régime de type occidental, apporte en excès sucre, sel, viande, additifs en tous genres, et provoque un manque de minéraux, vitamines et surtout de fibres, substrat principal d’un microbiote sain – une vingtaine de grammes, alors qu’une longévité accrue est associée à près de 30 g de fibres par jour.
  • La souffrance psychologique et, par extension, le stress : quelle qu’en soit l’origine – la solitude, la dépression, la maladie, des relations difficiles, un traumatisme ou toute autre raison – le stress finit toujours par avoir un impact sur la santé physique par le biais de la somatisation. À traiter sans attendre avec l’aide d’un ou d’une professionnel(le) afin de s’affranchir d’éventuelles conséquences ultérieures. 
  • La négligence vis-à-vis de sa santé : les infections mal soignées peuvent générer des troubles divers et variés, souvent chroniques, tels des états inflammatoires, y compris dans le cerveau. Il est donc important de ne pas les laisser traîner. Les troubles musculo-squelettiques devraient également faire l’objet d’un suivi régulier, en kinésithérapie ou en ostéopathie, avant que la situation ne requière, en bout de course, des mesures d’urgence telle une prothèse. La santé bucco-dentaire doit faire l’objet de la même attention, certaines bactéries d’origine buccale pouvant entraîner de graves répercussions, notamment du point de vue cardiovasculaire. Enfin, le maintien d’une bonne audition avec l’âge semble prévenir les phénomènes de débilisation gérontologique.
  • L'isolement : une vie sociale engagée et heureuse est une composante primordiale du bien vieillir. En tant qu’animaux sociaux, les interactions avec les autres sont fondamentales pour nourrir nos besoins affectifs et notre sentiment d’exister et d’être utile, quel que soit l’âge. Se construire un tissu social authentique et nourricier est un investissement sûr pour ses vieux jours.

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Les aliments de la longévité dans les zones bleues

Les centenaires des zones bleues ne se sont pas réveillés un beau jour en se disant « je veux devenir centenaire ! ». Ils ont juste bénéficié d’un mode de vie et d’un environnement propices, leur offrant des produits du terroir et de saison aux qualités nutritionnelles exceptionnelles (telle l’huile d’olive super-antioxydante d’Ikaria), au plus près du régime méditerranéen :

  • céréales complètes (blé dur et orge),
  • différentes variétés de haricots, pois chiches, lentilles,
  • produits laitiers de chèvre et de brebis élevées à l’herbe,
  • pommes de terre, châtaignes, noix, légumes et fruits variés,
  • huile d’olive, vin rouge du cru, herbes endémiques, e
  • t occasionnellement (2 à 4 fois/ mois) de la viande de porc, de poulet ou de mouton, du poisson et des oeufs.

Trois interventions simples pour éloigner le cancer

Une étude de l’université de Zurich auprès d’un public de 70 ans et plus a dégagé trois mesures élémentaires permettant de réduire l’incidence globale des cancers de près de 60 % à l’issue des trois années que durait l’étude :

  • une supplémentation de 2 000 UI/jour de vitamine D3 ;

  • une supplémentation de 1 000 mg/jour d’oméga-3 ;

  • un programme de trois séances hebdomadaires d’activité physique à domicile.

Une flore intestinale propre aux vieux jours

La recherche a récemment découvert que le microbiome intestinal des seniors en bonne santé se « singularise » à partir de la cinquantaine, via notamment un déclin des bactéroïdes, par rapport à ceux qui vieillissent moins bien. Ce phénomène serait associé à un :

  • indice de masse corporelle plus bas,
  • des niveaux sanguins d’oméga-3 et de vitamine D plus élevés,
  • un meilleur ratio HDL/LDL-cholestérol et moins de triglycérides.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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