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Bien vieillir,
c’est tout un art

  • Les gènes ne font pas tout en matière de longévité.Les gènes ne font pas tout en matière de longévité.
Article paru dans le journal nº 104

On a beau dire que l’âge, c’est dans la tête, le poids des ans finit toujours par se manifester un jour ou l’autre. On peut cependant reculer l’échéance et rester en bonne santé plus longtemps grâce à l’activité physique, une alimentation adéquate, des compléments ciblés et… de belles relations. Tour d’horizon des moyens à notre portée pour mieux vieillir. Partie-1

Passer le cap des cinquante ans s’accompagne en général des premières manifestations du vieillissement : prise de poids, troubles du métabolisme, vue et ouïe qui baissent, articulations qui grincent, quelquefois un cancer… D’après l’Insee, hommes et femmes passent respectivement, en moyenne, 16,8 et 20,4 années avec des incapacités modérées ou sévères. Ce n’est pourtant pas une fatalité (même si cette dernière s’en mêle parfois), quelques communautés à travers le monde en font la démonstration, défiant les « lois du vieillissement » qui régissent la vie et le déclin de la grande majorité des Terriens ordinaires. Ainsi en va-t-il des Amish : ces congrégations cimentées par la religion au sens le plus puritain vivent à l’ancienne, à l’écart du modernisme étasunien. Malgré une consanguinité élevée, leurs membres vivent en moyenne dix ans de plus que le reste des Américains. Une étude leur a découvert deux particularités qui pourraient expliquer leur longévité ; une mutation génétique spécifique ainsi que des télomères (les structures qui protègent l’extrémité de nos chromosomes) plus longs. Mais ces particularismes sont-ils la cause de leur meilleure santé ou le résultat du mode de vie ascétique des Amish ?

Les mystérieuses « zones bleues »

Les caractéristiques du mode de vie amish se retrouvent chez d’autres populations à la longévité inhabituelle. Elles consistent en une alimentation frugale à base d’ingrédients autoproduits (et non-industriels), surtout végétaux, de l’activité physique modérée répartie sur la journée et tout au long de la vie (une vie passée en plein air dans une région à l’ensoleillement généreux), un niveau élevé d’interactions sociales (incluant une forme de spiritualité) et une quasi absence de stress. Tels sont les paramètres communs aux « zones bleues », ces territoires identifiés au feutre bleu sur les cartes par les chercheurs Gianni Pes et Michel Poulain, désireux de comprendre la longévité des centenaires d’Okinawa (Japon), de la région de la Barbagia (Sardaigne), de l’île d’Ikaria (Grèce), de la péninsule de Nicoya (Costa Rica) et de la communauté des Adventistes du septième jour de Loma Linda (Californie).

Si certains facteurs identifiables, tels une particularité génétique ou un aliment local spécifique ont été avancés pour expliquer ces records de longévité, cette vision est probablement réductrice, tant le vieillissement dépend d’un éventail de facteurs d’ordres biologique, nutritionnel, environnemental, social et, sans aucun doute, spirituel.

Lire aussi VIDÉO Zones bleues - La vallée sacrée des centenaires de Vilcabamba (épisode1)

Le cadre de vie : une clé du bien vieillir

Les gènes ne font pas tout en matière de longévité. La recherche argue que mode de vie et environnement peuvent contrer des dispositions génétiques peu favorables. Selon une récente étude de la Washington State University, le lieu de vie et le voisinage ont un impact significatif sur les chances d’atteindre le grand âge. Parmi les facteurs déterminants :

  • l’accès aux soins
  • le degré de piétonisation
  • la diversité dans l’âge de la population alentour
  • l’équilibre ruralité/urbanisation et l’accès à des espaces verts
  • la pollution de l’air
  • un statut socio-économique « aisé »

Un ensemble de facteurs assez éloigné des conditions de vie dans les zones bleues, sauf celle de Loma Linda, qui fait en quelque sorte la synthèse entre tradition et modernité.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé