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Cette fois, des preuves chez l'humain : la restriction calorique ralentit le vieillissement

  • Cette fois, des preuves chez l'humain : la restriction calorique ralentit le vieillissement
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Les disciplines de santé au naturel, tout comme la plupart des traditions, le prônent depuis des lustres : manger moins est bénéfique pour la santé, et permet de mieux vieillir. Après de nombreuses études animales, c’est cette fois sur l’humain qu’une étude cherche à confirmer l'impact positif de la restriction calorique sur notre horloge génétique.

Des données sur les effets à long terme de la restriction calorique

L’étude CALERIE™ ( Comprehensive Assessment of Long-Term Effects of Reducing Energy Intake ), conduite pendant 2 ans auprès de 220 participants (non-obèses de 21 à 50 ans), a fourni à une équipe pluridisciplinaire nord-américaine les données montrant qu’une restriction calorique de 25 % induit un changement des processus moléculaires liés au vieillissement, y compris sur la méthylation de l’ADN.

Ce processus consiste en une modification épigénétique qui dépend de facteurs environnementaux et non des séquences de l’ADN elles-mêmes . Ce phénomène, considéré comme réversible, est impliqué dans l’embryogenèse, où il participe à la spécialisation progressive des cellules souches pluripotentes en de nombreux types de cellules aux fonctions variées.

Mais la méthylation de l’ADN intervient également dans la carcinogenèse. L’altération généralisée du profil de méthylation de l’ADN est une caractéristique largement documentée des cellules cancéreuses. Elle est aussi un marqueur du vieillissement : certaines configurations dans la méthylation de l’ADN sont fortement corrélées au vieillissement accéléré, au déclin cognitif et à une moins bonne condition physique.

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Une horloge épigénétique réagit à la restriction calorique

Cette nouvelle étude issue de CALORIE™ a scruté trois différentes « horloges épigénétiques », des outils d’évaluation de l’âge biologique qui utilisent des algorithmes analysant les modifications sur de nombreux sites de méthylation de l’ADN. Deux n’ont pas affiché de différence entre le groupe ayant suivi la restriction calorique et le groupe témoin.

Mais la troisième horloge, un biomarqueur dénommé DunedinPACE, a montré des différences à partir desquelles les auteurs suggèrent que la restriction calorique induirait bel et bien un ralentissement de 2 à 3 % du rythme du vieillissement . Les auteurs extrapolent une possible réduction du risque de mortalité (de l’ordre de 10 à 15 %) par cette simple pratique. Un bénéfice qui vient s’ajouter aux nombreux autres déjà évoqués dans nos colonnes à propos de méthodes de restriction comme le jeûne intermittent

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Références bibliographiques

« Effect of long-term caloric restriction on DNA methylation measures of biological aging in healthy adults from the CALERIE trial », Nature Aging, Février 2023 – doi : 10.1038/s43587-022-00357-y

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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