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Les multiples dimensions du jeûne
Il n’est quasiment plus un thérapeute qui ne conseille aujourd’hui le jeûne comme outil thérapeutique. Il n’est qu’à voir les religions qui ont toutes inclus le jeûne comme pratique obligatoire. C’est qu’elles ont bien compris l’intérêt sanitaire du jeûne. De tout temps, il a accompagné l’humanité et semble, à juste titre, retrouver enfin ses lettres de noblesse.
- Partie 2
Dans son acceptation première, le jeûne est l’abstention volontaire de tout aliment autre que l’eau. Cette forme est dite jeûne complet. Depuis, sont apparus :
- Le jeûne sec : complet et sans eau, fortement déconseillé du fait que l’être humain ne peut survivre plus longtemps que trois jours sans boire.
- Le jeûne partiel : cures au cours desquelles les apports sont limités à une catégorie alimentaire, par exemple, jus de fruits, de légumes, d’herbe de blé, pour un apport énergétique ne dépassant pas les 300 Kcal/j.
- Le jeûne intermittent : un terme générique qui regroupe de nombreuses adaptations du jeûne complet aux exigences de la vie moderne.
- Le régime mimant le jeûne : deux à quatre jours de jeûne complet à l’eau séparés par au moins une semaine d’une alimentation habituelle.
Du fait de son caractère difficilement acceptable par le plus grand nombre, une version mimant le jeûne partiel est maintenant disponible, reposant sur des apports caloriques compris entre 770 et 1 100 Kcal/j, sous forme d’aliments sains conditionnés, riches en bonnes graisses et pauvres en protéines et en glucides.
- La restriction calorique volontaire, médiatisée suite à la publication de travaux démontrant son intérêt pour prolonger la vie de façon significative chez l’animal en laboratoire.
Quelques déclinaisons du jeûne intermittent
- Le jeûne partiel deux jours par semaine ou jeûne 5/2, calqué sur ce que l’on sait de la façon de s’alimenter au paléolithique (alternance entre cinq jours d’alimentation normale et deux jours de restriction calorique, repas pris entre le lever du jour et la tombée de la nuit), il respecte au mieux les rythmes biologiques du corps humain.
- Le jeûne partiel un jour sur deux, variante qui consiste à ne consommer un jour sur deux que le quart de ses apports caloriques habituels.
- Le jeûne 16 heures par jour ou jeûne 16/8, ( time-restricted eating/feeding) qui se décline en deux versions : soit un jeûne de 15 heures à 7 heures le lendemain : pas de goûter ni de dîner. Soit un jeûne de 20 heures à 12 heures le lendemain : pas de petit-déjeuner ni de pause casse-croûte dans la matinée. Du fait qu’elle respecte la physiologie digestive, la version 15 h/7 h semble plus adaptée. L’application simultanée d’un régime alimentaire pauvre en glucides voire cétogène rend sa tolérance bien meilleure.
- Le jeûne complet un à deux jours par semaine qui se décline lui aussi en deux versions : soit un jeûne de 00 h 00 à 24 h 00 ou un jeûne depuis une certaine heure jusqu’à la même heure le lendemain. Sa tolérance est souvent médiocre lors des premiers jours de jeûne de sorte que le passage préalable par la forme 16/8 est préférable.
- Le jeûne un jour sur deux ( alternate-day fasting), une variante avancée de la précédente.
- Le jeûne spontané qui consiste à sauter un repas de temps en temps, notamment lorsque ne sont pas remplies les conditions pour un repas sain pris dans une atmosphère tranquille. Particulièrement adapté aux personnes dont le rythme de vie est irrégulier, situation que beaucoup de travailleurs connaissent aujourd’hui, il évite les effets nocifs de la malbouffe.
- Le jeûne du guerrier, populaire dans les années 2000, après la publication du livre « The Warrior Diet » de Hofmekler, un ancien membre des forces armées israéliennes. Bâti sur les habitudes des combattants des temps anciens qui guerroyaient la journée et festoyaient à la nuit tombée, il propose de ne consommer pendant la journée que des fruits et légumes crus avant de prendre, le soir venu, un repas normal, à base de produits bio, non transformés si possible. Une application difficile au quotidien.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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