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Le jeûne en pratique

Article paru dans le journal nº 82 Acheter ce numéro
  • Le Dr Buchinger créa le premier établissement privé où le jeûne était proposé.Le Dr Buchinger créa le premier établissement privé où le jeûne était proposé.

Il n’est quasiment plus un thérapeute qui ne conseille aujourd’hui le jeûne comme outil thérapeutique. Il n’est qu’à voir les religions qui ont toutes inclus le jeûne comme pratique obligatoire. C’est qu’elles ont bien compris l’intérêt sanitaire du jeûne. De tout temps, il a accompagné l’humanité et semble, à juste titre, retrouver enfin ses lettres de noblesse.

- Partie 3

Se mettre au jeûne ne se décide pas sur un coup de cœur ou de tête, car le non-respect des règles de précaution peut conduire à des effets indésirables sévères. Ainsi, est-il fortement recommandé de consulter préalablement un médecin nutrithérapeute ou naturopathe certifié qui procédera à un examen clinique et prescrira un bilan sanguin habituel et micronutritionnel.

Vers une restriction calorique

Pour parvenir à la restriction sans ressentir la faim, il convient d'augmenter les fibres alimentaires. Manger régulièrement des légumes-feuilles ; consommmer des céréales semi-complètes associées à des légumineuses ; boire des jus de fruits fait soi-même ; incorporer des graines de chia, de lin, de sésame dans les plats de résistance ; consommer chaque jour une douzaine de fruit oléagineux (noix, noisettes, amandes) ; corriger ou prévenir les déficits micronutritionnels par une complémentation adaptée (sous contrôle d'un médecin nutrithérapeute ou naturopathe). Inconvénient : l'apport de fibres en excès empêche l'assimilation par l'organisme des minéraux présents dans les aliments.

Le protocole proposé par les Drs Buchinger et Kousmine

Afin que cette expérience soit des plus profitables, il est recommandé de procéder en trois étapes, d’une semaine chacune, selon le protocole suivant.

La phase de préparation

Autant que possible, s’engager avec une ou plusieurs personnes amies dans cette expérience de trois semaines, afin de bénéficier de leurs partages et de leur soutien bienveillant.

  • Pendant la 1re semaine, procéder à l’arrêt progressif des excitants :

– 1er jour, arrêt du café, du thé et du sucré,

– 2e jour, arrêt de la viande quelle que soit son origine,

– 3e jour, arrêt les produits laitiers,

– 4e et 5e jours, arrêt des céréales et légumineuses,

– 6e et 7e jours : ne consommer plus que des fruits et légumes crus et/ou cuits.

  • Parallèlement, veiller à se créer un espace de calme et de plaisir :

– calme extérieur en mettant de la distance entre soi et les sollicitations habituelles,

– calme intérieur en travaillant sur les émotions et pensées négatives qui se présentent, en recourant par exemple à la Thérapie de liberté émotionnelle de Gary Craig,

– évaluation des effets des aliments en soi par la pratique de la méditation alimentaire en pleine conscience, selon le Dr Curtay. La satiété qui s’installe rapidement améliore la tolérance de la restriction calorique. Le tri alimentaire qu’elle induit vers des produits très souvent de meilleure qualité nutritionnelle, développe le versant gourmet.

  • Enfin, faire en sorte d’avoir les intestins vides avant de commencer le jeûne véritable : pour ce faire, procéder au soir du 7e jour de préparation à une irrigation du côlon, un lavement ou une purge, en absorbant 20 g de chlorure ou de sulfate de magnésium.

La phase de jeûne à proprement parler

  • La conservation d’une bonne hydratation est capitale. Donc, avoir toujours à portée de main une bouteille d’eau et durant les pauses, prévoir la place pour un bol de tisane dépurative.
  • La détente physique est cultivée par la pratique de la sieste quotidienne aux premières heures de l’après-midi.
  • La détente psychologique passe par la méditation, la contemplation, la relation avec la nature, l’écoute de musiques.
  • Quant à l’exercice physique doux, il prend la forme du taï chi, du qi gong, du yoga, de la marche en conscience.

La phase de sortie

  • Afin de relancer le transit et la sécrétion des enzymes nécessaires à la digestion, la reprise de l’alimentation est progressive, dans le sens inverse de la phase 1.
  • C’est également l’occasion d’adopter des habitudes plus saines afin de ne pas perdre rapidement les bénéfices procurés par la semaine de jeûne :

– Acheter de préférence des aliments biologiques, de proximité et de saison,

– Cuire les aliments à la vapeur à une température inférieure à 100 °C,

– Éviter les excitants et le sel au profit des herbes du jardin et des épices douces,

– Manger en conscience : mâcher tranquillement et observer les effets immédiats en soi.

Quelques contre-indications

Certaines circonstances sont 
des contre-indications absolues à la pratique du jeûne.

  • Physiologiques : l’enfance, 
la gestation, l’allaitement, le sport de compétition, le grand âge ;
  • Pathologiques : la maigreur chronique (IMC < 18), les troubles du comportement alimentaire, les insuffisances circulatoire cérébrale, rénale ou hépatique dès qu’elles ont atteint le stade sévère, l’épilepsie 
et toute pathologie non équilibrée.

Certaines pathologies peuvent bénéficier d’un jeûne sous contrôle médical strict.
Exemple : l’ulcère gastroduodénal, le diabète de type 1, le cancer, 
la sclérose en plaques, etc.
N.B. : Cette forme d’accompagnement, courante dans certains pays 
(Allemagne, Espagne, Italie, Suisse, Russie, USA, etc.), n’est pas autorisée en France car les autorités de santé considèrent que le jeûne peut se révéler plus nocif que bénéfique.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé

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