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Intestins malades : quand le gluten n’est pas seul en cause

  • Intestins malades : quand le gluten n’est pas seul en cause
Article paru dans le journal nº 60

Évincer le gluten de son alimentation ne suffit pas à retrouver des intestins en pleine forme. En outre, cet ensemble de protéines n’est pas toujours le fautif en cas de maux de ventre… Le raccourci a parfois été trop rapide et les réactions mal interprétées. Comment, dès lors, restaurer sa santé intestinale ? Le point sur la question et les solutions.

Le gluten, c’est la substance visqueuse constituée des protéines gliadine et gluténine de blé, seigle, épeautre ou orge qui donne à la pâte à pain son élasticité au contact de l’eau. Il est admis, depuis un certain temps, qu’il peut provoquer des intolérances intestinales, jusqu’à la maladie cœliaque, cette destruction de la paroi de l’intestin grêle touchant 1 personne sur 2 000 dans le monde (soit 0,05 %).

Une autre maladie liée à la sensibilité au gluten est le syndrome du côlon irritable, ou colopathie fonctionnelle. D’une prévalence bien plus importante que la maladie cœliaque, il touche 15 % des personnes. Il s’agit d’une difficulté à digérer les sucres fermentescibles – rapidement fragmentés par les bactéries présentes dans les intestins) – que sont les oligosaccharides (fructanes et galacto-oligosaccharides), disaccharides (lactose), monosaccharides (fructose) et polyols (sorbitol, mannitol, xylitol et maltitol, des sucres d’alcool).

Le sans gluten, une simple niche marketing ?

Ces dernières années, les produits sans gluten ont envahi les rayons des supermarchés, les industriels ayant vite fait de surfer sur cette nouvelle niche économique. Pourtant, à y regarder de plus près, ce n’est pas tant le gluten qui pose problème que la transformation du blé, un blé génétiquement modifié et largement pesticidé et fongicidé. Pour preuve, la consommation de seitan bio (gluten pur) ne déclenche aucune crise chez la plupart des intolérants.

En outre, les aliments sans gluten ont souvent un index glycémique plus élevé, car ils sont fabriqués à base de maïs. Sans gluten ne veut donc pas dire meilleur, malgré ce que professent des industriels à la vision étriquée. Bien sûr, le maïs reste facilement transformable et peu cher, mais lorsqu’il n’est pas bio, c’est une forme génétiquement modifiée qui se retrouve dans les rayons. Pour manger des gâteaux, mieux vaut donc toujours les faire soi-même.

Un problème à plusieurs niveaux

Les pesticides du blé actuel contiennent du mercure : une fois ingéré, ce métal lourd prend la place du zinc – celui-là même qui nous permet de digérer le gluten – au sein de la cellule intestinale. D’autre part, pesticides et fongicides assassinent notre flore et asphyxient nos cellules comme ils le font contre les champignons, en s’attaquant directement à la respiration cellulaire par le blocage d’une enzyme indispensable. Cet effet est reconnu cancérigène, mais l’alerte des spécialistes n’est ni entendue ni appliquée au niveau des produits phytosanitaires autorisés en France. Ajoutons à cela les organismes génétiquement modifiés (OGM), dont le blé est la victime principale, et les additifs alimentaires toxiques dans les produits transformés, à base ou non de blé (pâtes à pizza, pains, plats préparés).

Pour autant, éviter toute trace de gluten, de produits laitiers, de pesticides et d’additifs ne garantit aucunement la guérison. Si elles créent un mieux-être, ces évictions contribuent néanmoins à une désocialisation de la personne qui s’y soumet. Commencer par nettoyer, détoxiquer, puis équilibrer et enfin dynamiser notre système digestif au complet grâce aux connaissances transmises par la nature, les recherches et l’expérience est un programme plus intéressant sur le long terme et plus efficace (évidemment, l’éviction des produits laitiers industriels, surtout ceux issus de la vache, reste indispensable en cas de fragilité intestinale ou en prévention).

L’inflammation intestinale : troubles associés et causes

Au-delà des
 problèmes digestifs, les troubles associés à l’inflammation intestinale sont les allergies, rhumatismes, infections, maladies auto-immunes, réactivations virales et fibromyalgies, ou encore Alzheimer, la sclérose en plaques, la schizophrénie, la dépression et l’hyperactivité.

Quant aux causes possibles de cette inflammation, ce peut être le stress, la malbouffe, des intolérances au gluten (blé raffiné) ou aux produits laitiers, la prise d’antibiotiques ou d’anti-inflammatoires (qui détruisent le mucus protecteur de l’intestin), l’alcool, les pesticides et les divers additifs industriels chimiques. Ces derniers ont rendu nos intestins « poreux », contribuant à creuser le trou de la Sécurité sociale…

S’occuper de son intestin irritable

Quand la paroi intestinale ne fait plus barrière aux toxiques, métaux lourds, allergènes, germes, il y a risque d’encrassage puis d’intoxication, enfin de maladies. Pour vérifier votre situation, il existe un test de porosité intestinale (TPI) en laboratoire, qui consiste en l’analyse de l’élimination après ingestion de lacticol (grosse molécule) et de mannitol (petite).

Au rang des solutions, on peut suggérer un rééquilibrage alimentaire et la prise de glutamine (6 comprimés/jour), de vitamine D, d’huile de noix de coco, de propolis, d’aloe vera ou encore de curcuma liquide. Côté métaux lourd, l’antidote principal du mercure est le sélénium (200 mcg Solgar). La chélation à la chlorella se fait toujours en associant du soufre (huile de Haarlem ou taurine ou MSM). Les antidotes de l’aluminium sont la vitamine C, la silice ou silicium (ortie, prèle ou silicium organique). Il faudra également ajouter de l’acide lipoïque qui élimine l’aluminium et nettoie le foie. Attention à l’antimoine provenant des bouteilles d’eau faites en PET ou PETE.

Enfin, l’intestin est aussi irrité et gonflé si on lui « parle mal » (quand on lui envoie nos émotions négatives ou qu’on l’ignore). Il serait bon, au contraire, de lui « dire des mots doux » pour l’énorme travail qu’il fait… N’hésitez donc pas à le masser et à l’hydrater, mais aussi à marcher et respirer profondément, en imaginant, pourquoi pas, un soleil souriant dans votre ventre que vous remercierez !

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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