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Règles douloureuses : l'alimentation, un facteur à ne pas négliger

  • La réponses aux dysménorrhées se réduit souvent aux antalgquesLa réponses aux dysménorrhées se réduit souvent aux antalgques
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Les réformes alimentaires sont une alternative sans risque aux antalgiques dans l’accompagnement des femmes souffrant de menstruations douloureuses, comme le confirmait encore récemment une revue de la littérature scientifique sur le sujet.

Pourtant très répandues, les règles douloureuses, aussi appelées « dysménorrhées », ne sont réellement devenues un sujet de société que récemment. Désormais plus présentes dans le débat public, avec par exemple la mise en lumière de l’absentéisme scolaire des adolescentes du fait de cette affection (50 à 70 % des adolescentes ont des règles douloureuses de façon occasionnelle ou permanente) ou bien l’idée émergente du congé menstruel, elles ont également été prises plus au sérieux dans la sphère scientifique du fait de la publicisation croissante de pathologies gynécologiques telles que l’endométriose.

Pour gérer ces douleurs, qui concernent 53 % des Françaises, la médecine allopathique n’a jusque-là proposé que des traitements d'appoint antalgiques (paracétamol, anti-inflammatoires non stéroïdiens) dont les effets sur la santé sont décriés, ou bien des traitements au long cours reposant sur la prise de contraceptifs oraux dont les effets indésirables sont également connus. Face à cette absence de réponse préventive, à long terme et sans risque, de plus en plus d’études mettent en exergue l’impact des changements dans le régime alimentaire. Une des plus récentes a été présentée en octobre 2022 lors de la réunion annuelle de la North American Menopause Society (NAMS) à Atlanta aux États-Unis.

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Règles douloureuses : jouer sur l’inflammation pour maîtriser la douleur

Cette revue de la littérature scientifique existante sur le sujet pointe du doigt les catégories d’aliments influant négativement et positivement sur les douleurs ressenties lors du cycle menstruel.

Les études montrent notamment que les régimes alimentaires pro-inflammatoires riches en aliments transformés, en viande, en sucre (notamment les sodas), en graisses trans ou en café contribuent à augmenter le risque de douleurs menstruelles. Par contraste, les habitudes alimentaires privilégiant fruits, légumes et huile d’olive, telles que les régimes méditerranéen, végétarien ou végétalien, diminuent ce risque. La question de la nature des lipides consommés est centrale, l’excès de graisses animales ou un excès d’oméga-6 au détriment des oméga-3 favorisant eux aussi l’inflammation et, partant de là, la douleur.

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Pour rappel, les contractions des muscles lisses de l’utérus et la constriction des vaisseaux sanguins sont liées aux prostaglandines, des dérivés lipidiques fonctionnant comme des hormones qui sont sécrétés en quantité par les cellules endothéliales lors de la desquamation de la muqueuse utérine précédant les règles. Les chercheurs ont mis en évidence que ces niveaux de prostaglandines pro-inflammatoires, influencés par la nature du régime alimentaire, étaient supérieurs chez les femmes sujettes aux contractions utérines plus fortes et fréquentes et aux douleurs menstruelles.

Les conclusions de ces recherches sont encourageantes et relativement simples à traduire en habitudes de consommation, représentant une solution encore trop peu connue dans l’accompagnement des règles douloureuses dans le respect de la santé des femmes et en évitant tout risque d’effets secondaires délétères. « J’espère que cette recherche pourra aider les personnes qui ont leurs règles à réduire les douleurs qu’elles ressentent et à mettre en lumière l’importance des options de traitement holistiques », souligne la Dr Serah Sannoh, auteure principale de cette synthèse.

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En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé