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Protections féminines : mode d’emploi et composition requis

  • Protections féminines : attention à la compositionProtections féminines : attention à la composition
Article paru dans le journal nº 122

À partir du 1er avril, les fabricants de tampons, serviettes hygiéniques et coupes menstruelles en France devront fournir des informations détaillées sur la composition de leurs produits.

La DGCCRF a annoncé que les emballages et les notices d’utilisation de ces produits devront inclure plusieurs informations cruciales pour les consommatrices. Cela comprendra la liste complète des composants.

De plus, les fabricants devront fournir des instructions détaillées sur les modalités et précautions d’utilisation, ainsi que des informations sur les éventuels effets indésirables, notamment le syndrome de choc toxique (SCT). Les fabricants auront jusqu’au 31 décembre 2024 pour écouler leur stock existant. En 2015, une pétition réunissant plus de 300 000 signatures réclamait déjà des fabricants de rendre visible la composition des produits d'hygiène fémine, amenant la société Procter & Gamble (Tampax) à communiquer la composition de ses produits.

Cette exigence de plus de transparence semble plus que nécessaire. En effet, un test réalisé en 2023 par 60 millions de consommateurs en partenariat avec l’Agence de la transition écologique (Ademe) s’est intéressé, entre autres, aux substances indésirables présentes dans les tampons, serviettes et protège-slips jetables. Neuf contaminants qui présentent le risque, avéré ou suspecté, d’être cancérogènes, mutagènes, reprotoxiques ou perturbateurs endocriniens ont été recherchés.

Résultat de l’étude : 70 % des échantillons examinés étaient contaminés par une ou plusieurs substances indésirables. Ainsi des produits dans lesquels le glyphosate (ou son métabolite : l’Ampa) a été détecté, s’affichent en coton bio, avec ou sans label. Certains des produits labellisés portaient aussi des traces de contaminants, en particulier des AOX (dérivés halogénés) et des dioxines. "Ce peut être des résidus de pesticides dans le coton utilisé – ce qui pose question sur les matières premières – ou des indésirables apparus au moment de la fabrication", souligne l’éditorial. "Les niveaux détectés sont faibles, certes, et dans les clous de la réglementation, mais nos connaissances actuelles sont encore bien parcellaires quant à l’exposition des muqueuses à ce type de contaminants. "

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Références bibliographiques

"Protections féminines. Encore des toxiques !", 60 millions de consommateurs, N°595- Octobre 2023

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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