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Troubles des règles : rétablir le cycle
De la puberté à la ménopause, il n’y a aucune femme qui n’ait éprouvé, au moins une fois dans sa vie, des troubles de cycle menstruel : cycle trop long, trop court, absence de règles, règles trop rapprochées ou trop abondantes… ainsi que des problèmes au moment de ses règles : douleurs du bas-ventre, irritabilité, prise de poids, jambes lourdes, fatigue, pesanteur abdominale, douleur lombaire, tension des seins, migraine, trouble du transit intestinal… Chez certaines femmes ces problèmes sont tellement fréquents qu’elles finissent même par considérer que c’est la norme et qu’il leur faut s’y habituer. Cependant, ces troubles des cycles et des règles (dysménorrhées) ne sont pas normaux. Il ne faut pas considérer cela comme une fatalité, mais plutôt rechercher la meilleure solution pour y remédier. Face à cette situation, la médecine officielle s’attache plutôt à réduire l’importance des symptômes, et la médecine naturelle à restaurer l’équilibre hormonal.
Un déséquilibre entre taux de progestérone et d'oestrogènes
Dans la plupart des cas, les troubles dont souffrent les femmes au moment des règles ont une cause fonctionnelle, c’est-à-dire qu’ils proviennent d’un léger dérèglement hormonal. Le problème provient généralement d’un déséquilibre entre les taux de progestérone et ceux des oestrogènes (qui demeurent cependant dans les valeurs normales la plupart du temps) : trop de l’un ou pas assez de l’autre, mauvaise coordination entre les deux phases du cycle… en sont les principales raisons.
Les causes de ces dérèglements varient avec l’âge : il peut s’agir d’un cycle difficile à se mettre en place à la puberté, de la relance difficile après un arrêt de pilule, ou d’une ménopause laborieuse chez la femme mûre.
Mais ce sont surtout la fatigue (et les carences en fer et magnésium), le surmenage et le stress qui sont souvent les grands responsables de ces dysménorrhées fonctionnelles.
Il peut aussi s’agir d’une cause organique, c’est-à-dire due l’anomalie d’un organe, comme une endométriose, une adéno- myose, un fibrome, une dystrophie ovarienne, une infection chronique, une sténose du col utérin… Le traitement de la dysménorrhée passera alors par le traitement de cet organe. C’est la raison pour laquelle, il faut systématiquement consulter son gynécologue en cas de dysménorrhée.
Deux causes méconnues
Un problème vertébral. Avant d’engager un traitement, je conseille aux femmes atteintes de dysménorrhée de faire systématiquement un bilan ostéopathique complet. Car, très souvent, une mauvaise position, un déplacement, une contracture des vertèbres dorsales ou lombaires, peuvent interférer sur le système neurovégétatif qui régule le système hormonal. Ce ne sera qu’en cas de non-amélioration des dysménorrhées après une remise en place ostéopathique des vertèbres et du bassin, que l’on fera intervenir les autres traitements.
Je recommande également de s’éloigner systématiquement de tous les champs électromagnétiques artificiels : ordinateur (et colonne d’ordinateur posée auprès de soi), appareils électriques, multiprises, câbles électriques, lit électrique… car il a été observé que des femmes restant longtemps près d’un lieu d’émission (lit, lieu de travail, canapé devant la télévision) présentaient à plus ou moins long terme des troubles hormonaux et des dysménorrhées. L’éloignement de l’émission suffisait à améliorer très rapidement la situation.
Pilule et progestatifs, la première ordonnance de la médecine officielle
En médecine moderne, les traitements des dysménorrhées fonctionnelles ou/et des syndromes prémenstruels dépendent du fait que la femme désire ou non une contraception. Si elle désire une pilule contraceptive, celle-ci peut régler le problème de la dysménorrhée. Il faudra cependant rechercher le dosage adéquat de la pilule, ni trop faible ni trop fort… Autrement, si une contraception n’est pas souhaitée, on préférera un progestatif (Utrogestan, Duphaston) qui sera pris de J 15 à J 25 lors de chaque cycle. Ce traitement agit sur la motricité et l’inflammation utérine. Il est possible aussi d’utiliser des progestatifs macrodosés (Lutényl, Lutéran) qui seront pris de J 6 à J 25. Ces dosages induisent alors également une contraception équivalente à une pilule.
Tous ces traitements sont efficaces, mais peuvent provoquer une prise de poids, du moins au début. Ce problème est maintenant devenu plus rare grâce aux pilules microdosées, mais ces dosages faibles sont souvent insuffisants pour soulager la dysménorrhée… Nous savons que les traitements hormonaux sont également cancérigènes. Il convient donc de ne les prendre que lorsqu’il y en a réellement besoin et de les arrêter dès que leur usage n’est plus nécessaire.
Deuxième ordonnance : les anti-inflammatoires et antispasmodiques contre la douleur
À côté de ces traitements hormonaux, les antiprostaglandines, qui ne sont rien d’autres que des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), sont souvent indiquées pour soulager les douleurs de ventre et les maux de tête. Ce sont : Advil, Antadys, Apranax, Brufen, Cebutid, Naprosyne, Toprec, Xenid… Ils permettraient d’obtenir jusqu’à 80 à 90 % de bons résultats.
Cependant, il faut rappeler qu’ils ne sont pas dénués d’effets secondaires : troubles digestifs, gastralgies, ulcères, hémorragies, allergies, asthme… Ils ne peuvent donc être utilisés que sur de courtes périodes si cela est possible et uni- quement après avis médical. À noter que l’aspirine et le paracétamol sont très peu efficaces sur ce type de douleur.
Il est également possible de prendre des tocolytiques, appelés plus communément antispasmodiques (Spasfon, Spasmopriv, Viscéralgine, etc.), qui permettront de lever le spasme douloureux et la contracture utérine.
En médecine naturelle : traiter le terrain
La médecine naturelle commencera quant à elle par s’intéresser au terrain et à l’état général de la femme. Les dysménorrhées sont souvent secondaires aux états de fatigue et de stress. Il faudra donc les traiter en modifiant son rythme de vie: prendre une alimentation équilibrée de style méditerranéen, prendre des huiles d’olive et de colza dans son alimentation, éviter les sucres raffinés, boire beaucoup d’eau de source (sauf en cas de rétention d’eau), faire de l’exercice plusieurs fois par semaine, se ménager des moments de détente, et enfin veiller à avoir un bon temps de sommeil quotidiennement. La prise de quelques tonifiants sera aussi intéressante : ginseng, gelée royale, sérum de Quinton, levure de bière, jus d’orge vert…
Magnésium et huile d'onagre systématiquement
- Le magnésium avec des vitamines B et C, intervient sur un nombre considérable de réactions chimiques au sein de l’organisme. Tous trois sont indispensables à la fabrication des hormones, à la lutte contre la fatigue et à la gestion du stress.On pourra prendre le magnésium sous différentes formes : malate de magnésium, catalyons ou huile de magnésium en massage sur le ventre et le bas ventre
- L’huile d’onagre est indispensable dans tous les cas de dysménorrhées ou de syndromes prémenstruels. Elle est commercialisée sous de nombreuses formes, comme par exemple Effi-onagre en capsules à raison de 2 capsules/j pendant les 15 derniers jours du cycle. Il y a également le SPM 600 qui est une très bonne association d’oméga 3 et 6, de magnésium et de vitamine B6 (même posologie). Les oméga 3 et 6 agissent sur les prostaglandines anti-inflammatoires et la fluidité du sang améliorant ainsi les symptômes rencontrés.
Des oligo-éléments en complément
- Le zinc pour relancer la fonction hypophysaire (LH et FSH).
- Le zinc-cuivre pour relancer la fonction ovarienne (oestrogène et progestérone). On prendra systématiquement ces deux oligoéléments que l’on associera avec un des trois suivants :
- Le cuivre-or-argent en cas de fatigue.
- Le manganèse en cas de spasmes et douleur utérins.
- Le manganèse-cobalt en cas de ménopause.
La posologie sera d’une ampoule par jour, six jours sur sept, en alternant les trois produits sélectionnés.
Les remèdes homéopathiques
L’homéopathie possède de très nombreuses préparations qui interviennent sur tous les types de dysménorrhées. La posologie des remèdes cités ci-dessous sera de 3 granules, 1 à 2 fois par jour, en 4 ou 7 CH selon l’intensité du trouble traité.
Les remèdes tout-terrain de la dysménorrhée sont : Lachesis, Sabina. Mais ils peuvent être complétés selon les cas par:
- En cas de règles hémorragiques : China et Drymis D3 : 20 gouttes 3 à 4 fois par jour.
- En cas de règles abondantes et en avance : Ignatia, Nux vomica, Silicea.
- En cas de spasmes utérins violents : Cuprum, Colocynthis, Caulophyllum.
- En cas de pesanteur du bas-ventre : Sepia, Helonias.
- En cas de règles irrégulières : Nux vomica, Actea racemosa, Staphysagria.
- En cas d’absence de règles : Natrum mur. Il est possible également d’essayer Climaxol : 100 gouttes/j pendant 1 à 3 jours maximum, afin de déclencher les saignements.
- En cas de sécheresse vaginale associée : Sepia, Natrum mur., Lycopodium.
- Selon les troubles qui accompagnent les règles :
- Douleur : Actea racemosa, Gelsemium, Cyclamen.
- Frilosité : Calcarea carb., Sepia, Silicea.
- Herpès : Rhus tox., Sepia.
- Migraine : Nux vomica, Cyclamen.
Il est également possible d’essayer de rééquilibrer les différentes hormones du cycle menstruel à l’aide d’un traitement homéopathique. Il faudra compter trois mois de traitement pour juger de son efficacité et, éventuellement, le modifier. Les dilutions des remèdes dépendront de l’âge de la femme traitée :
- Folliculinum 4 ou 7 CH chez la jeune femme, et 7 CH chez la femme avant la ménopause : 1 dose à J 7.
- Hypophyse 7 CH: 1 dose à J 14.
- Progesteronum 4 ou 7 CH chez la jeune femme, et 9 CH chez la femme avant la ménopause : 1 dose à J 21.
Les plantes qui rétablissent l'équilibre hormonal
- Le soja ou le yam sont des produits extrêmement efficaces, surtout en période de péri-ménopause. Il existe aujourd’hui de nombreuses spécialités pharmaceutiques qui en contiennent. Parmi elles, j’ai souvent prescrit Yméa qui est un produit remarquable contre les dysménorrhées. D’autres plantes auront aussi une action contre ces troubles :
- Rubus idaeus bourgeons D1 rétablit l’équilibre hormonal et calme les spasmes utérins (100 gouttes le soir).
- Ribes nigrum bourgeons D1 agira sur l’inflammation et la douleur utérine (100 gouttes le matin).
- Salvia officinalis TM, en cas d’absence ou d’insuffisance de règles (50 gouttes par jour).
- Bursa pastoris TM, plutôt en cas de saignement abondant (trois prises de 20 gouttes avant chacun des trois repas).
- Melilotus TM, en cas de ménopause (50 gouttes par jour).
... et qui tonifient les veines
Par ailleurs, les plantes tonifiantes pour les veines (phlébotoniques) sont également très importantes pour soulager les congestions et les douleurs du bas-ventre, de la tête et des jambes :
- Hamamélis composé ou Climaxol : 20 gouttes avant les trois repas.
- Daflon, Cyclo 3 fort, Endotélon, Dios- mine… à raison de 2 cp/j (et jusqu’à 4 cp/j dans les cas aigus).
- Elles pourront être utilisées en continu ou simplement pendant la période des règles. On peut aussi leur associer des plantes diurétiques comme Fucus vesiculosus, Pilosella… en cas de rétention d’eau.
Les autres traitements naturels
Si cela ne suffit pas on pourra associer aux traitements précédents :
L'aromathérapie
- En cas de règles douloureuses : Mentha piperata HE.
- En cas de règles pénibles : Sassafras HE, Genièvre HE.
- En cas de règles peu abondantes : Sauge HE, Menthe HE.
- En cas de ménopause : Sauge sclarée HE, Cyprès HE, Ravintsara HE.
La posologie des huiles essentielles sélectionnées (1 à 3 maximum) est de 2 gouttes par jour à boire ou à appliquer sur le bas-ventre diluées dans un peu d’huile d’olive.
La sophrologie ou l'EFT (Emotional Freedom Technique) peuvent aussi rendre bien des services dans ces indications difficiles (pour trouver un praticien d'une de ces techniques thérapeutiques près de chez vous, rendez-vous sur annuaire-therapeutes.com)
La symbolique de l'utérus et des ovaires
La symbolique de l’utérus est en rapport principalement avec la sexualité pour la partie du col de l’utérus, mais aussi de l’affirmation de soi pour le corps de l’utérus. Il est l’assise et le fondement de l’être et de sa personnalité.
Les ovaires seront plutôt le siège de la créativité de la femme. Ainsi, lorsqu’une personne refoule son imaginaire, sa créativité, ses émotions, son être profond… elle déclenchera ces dysménorrhées, preuves de son impuissance, de ses angoisses et de faiblesse dans sa vie. Il lui faudra alors rechercher la beauté, les pensées positives, rayonner l’amour tout autour d’elle, mais aussi se faire respecter des autres et développer son génie créateur. C’est ainsi qu’elle résoudra ce conflit intérieur et qu’elle développera son moi profond, sa personnalité propre, d’où elle tirera toute sa joie de vivre, la paix et le bonheur.
Le cycle hormonal
- Les règles : le premier jour des saignements est considéré comme étant le premier jour du cycle (J 1).
- La première phase (phase folliculaire) du cycle de J 1 à J 12/J 14 où l’hormone oestrogène est prédominante ;
- l’ovulation vers J 12/J 14 ;
- la deuxième phase (phase lutéale) du cycle de J 14 à J 28 où l’hormone progestérone est prédominante. Pendant cette phase l’utérus se congestionne et s’épaissit pour recevoir un éventuel ovule fécondé.
- La température de la femme s’élève discrètement de 0,5 à 1 °C par rapport à la phase folliculaire. En l’absence de fécondation, il y aura abrasion de l’utérus et commenceront alors les règles ou menstruations (J 1).
- Certaines femmes ont naturellement des ovulations plus précoces (J 8 ou J 10), d’autres auront naturellement des cycles de 22 ou 25 jours, voire de 30 ou 35 jours. Cela n’a aucune gravité à partir du moment où c’est habituel. Seuls les changements de fréquence doivent vous alerter.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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