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Comment prévenir
les troubles du rythme cardiaque ?
La prévention doit commencer dès la vie intra-utérine. En effet, l’installation d’un terrain inflammatoire chronique est favorisée dès la période fœtale par la mauvaise hygiène alimentaire maternelle, puis renforcée après la naissance, par sa poursuite pendant l’enfance, l’adolescence et l’âge adulte.
Faire son auto-bilan
Comme cette pathologie reste souvent silencieuse, comme un nombre de facteurs prédisposant ne sont manifestement pas encore identifiés, la réponse n’est pas univoque. Ainsi, pour qui ne se fait pas suivre régulièrement par un praticien de santé :
- Télécharger la grille CHA2DS2-VASc et évaluer son niveau de risque : un score élevé et la présence chez soi de plusieurs facteurs de risque (d’après la liste déroulée plus haut) doivent exhorter à consulter rapidement afin de faire pratiquer un bilan comprenant un électrocardiogramme (ECG), un dosage de la CRP (qui précise le niveau du terrain inflammatoire) et, si possible, un profil vitaminique et minéral (qui identifie les carences et évalue le statut antioxydant).
- Souffrir depuis quelque temps de symptômes connus pour être rencontrés au cours des épisodes de FA, consulter est également nécessaire, surtout si aucune cause évidente ne s’impose à soi. Là, en plus de l’ECG systématique, le recours à un enregistrement en continu - pendant au moins 24 heures - de l’activité électrique du cœur sera souvent nécessaire afin d’enregistrer d’éventuels épisodes paroxystiques et parfaitement asymptomatiques (méthode Holter).
- Le traitement des maladies reconnues facteurs de risque de FA diminue la gravité de cette dernière.
En cas de surpoids, perdre significativement et durablement du poids diminue le nombre et la sévérité des accès de FA[1],[2].
Se faire soigner d’une apnée du sommeil réduit la probabilité que la FA réapparaisse après une cardioversion électrique[3].
Mettre de l’ordre
dans ses habitudes de vie
Comme pour toute autre pathologie, même la moindre en apparence, l’observation au quotidien de certaines consignes d’hygiène est nécessaire quel que soit le terrain.
- L’adoption d’un régime alimentaire sain, le plus proche possible du modèle méditerranéen (le seul des nouveaux conseils alimentaires qui ait fait à ce jour l’objet de très nombreuses publications).
Au cours d’une étude de plus de 4 ans, le groupe soumis à ce modèle enrichi en huile d’olive vierge a été nettement moins affecté de FA que le groupe témoin[4].
Sur plus de 200 patients ayant nécessité une forme de chirurgie cardiaque, ceux qui avaient un mode alimentaire riche en antioxydants ont été statistiquement les moins touchés par la FA post-opératoire[5].
- Le choix du thé vert[6] et du café (deux tasses par jour) comme boissons récréatives.
- Quant au chocolat noir, son intérêt dans la prévention de la FA est modérée[7], sa consommation est non moins intéressante sur d’autres plans, ne serait-ce qu’en tant d’aliment douceur.
- Une complémentation micronutritionnelle quotidienne car, du fait du mode de vie actuel, les apports quotidiens en minéraux, vitamines et autres substances essentielles sont très souvent inférieurs aux apports nutritionnels recommandés, considérés par nombre d’experts sous-estimés par rapport aux besoins réels de l’organisme.
En dehors de toute pathologie, il est donc nécessaire de prendre des suppléments en :
- Magnésium, sous forme de sel liposoluble et toujours associé à la vitamine B6 et à la taurine : D-Stress ou Streas-Nut, 2 comprimés ou gélules par jour en dehors de tout stress, monter à 4/j en cas de stress.
- Vitamine D : Vitamine D3++ (émulsion, huile ou végétale) :
1 goutte par jour. - Antioxydants, sous forme de complexes à spectre large tels que Antiox-Nut ou Antioxydant F4 : 1 à 2 gélules ou comprimés par jour selon le degré d’exposition à la pollution environnementale.
- Coenzyme Q10, à partir de 65 ans, sous forme réduite, la plus efficace : ubiquinol
Le recours aux services d’un médecin nutrithérapeute ou naturopathe est des plus conseillés afin de déterminer au mieux les posologies adaptées à chacun.
- L’exercice physique régulier, à tout âge[8] et quel que le statut pondéral[9], toujours sans outrance. Une consigne difficile à suivre lorsqu'on a décidé de faire son métier d'un sport d'endurance !
- La pratique quotidienne d’au moins une méthode de gestion du stress : méditation (2 à 3 fois 20 minutes), taï chi, hatha yoga, yoga derviche, reiki, technique de libération émotionnelle, etc.
En prévention secondaire
- En plus des consignes précédentes - encore trop souvent négligées avant la manifestation bruyante des complications de la FA -, il est indispensable de bien connaître les signes annonciateurs d’un AVC afin que les soins soient prodigués au plus vite et, par voie de conséquence, aussi efficaces que possible. Un seul des symptômes suivants doit faire appeler les secours d’urgence : sensation soudaine d’engourdissement ou de faiblesse d’un membre ou d’une partie du visage ; problèmes à garder l’équilibre ou à reproduire certains gestes ordinaires ; mal de tête ou vertige de forte intensité ; difficulté à comprendre les messages de son entourage ou/et à lui répondre de façon appropriée ; troubles subits de la vue ou de la déglutition.
- Et si une intervention sur la sphère cardiaque est envisagée, en plus de la colchicine parfois donnée par le corps médical pendant un mois à partir du 3ème jour suivant l’opération (ce qui réduit le risque de FA de 45%[10]), consulter immédiatement un médecin nutrithérapeute afin d’adapter la complémentation nutritionnelle au défi biochimique que cette intervention va inévitablement provoquer.
Références bibliographiques
[1] H. S. Abed, G. A. Wittert, D. P. Leong, and coll. : « Effect of weight reduction and cardiometabolic risk factor management on symptom burden and severity in patients with atrial fibrillation: a randomized clinical trial» dans « JAMA », November 20, 2013 ; 310(19), pp. 2050-2060.
[2] R. K. Pathak,M. E. Middeldorp, M. Meredith, and coll. : « Long-Term Effect of Goal-Directed Weight Management in an Atrial Fibrillation Cohort: A Long-Term Follow-Up Study (LEGACY) » dans « Journal of the American College of Cardiology », May 26, 2015 ; 65(20), pp.2159-2169.
[3] A. S. Fein, A. Shvilkin, D. Shah, and coll. : « Treatment of obstructive sleep apnea reduces the risk of atrial fibrillation recurrence after catheter ablation » dans « Journal of the American College of Cardiology », July 23, 2013 ; 62(4), pp. 300-305.
[4] M. A. Martinez-Gonzalez, E. Toledo, F. Aros, and coll. : « Extravirgin olive oil consumption reduces risk of atrial fibrillation: the PREDIMED (Prevención con Dieta Mediterránea) trial » dans « Circulation », 2014, July 01 ; 130(1), pp. 18-26.
[5] S. Costanzo, A. De Curtis, V. de Niro, and coll. : « Postoperative atrial fibrillation and total dietary antioxidant capacity in patients undergoing cardiac surgery: The Polyphemus Observational Study » dans « Journal of Thoracic and Cardiovascukar Surgery », April 2015 ; 149(4), pp. 1175-1172.
[6] X. Zeng, Q. li, M. Zhang, and coll. : « Green tea may be benefit to the therapy of atrial fibrillation» dans « Journal of Cell Biochemistry », July 2011 ; 112(7), pp. 1709-1712.
[7] A. B. Petrone, J. M. Gaziano, and L. Djoussé : « Chocolate consumption and risk of heart failure in the Physicians' Health Study » dans « European Journal of Heart Failure », December 2014 ; 16(12), pp. 1372-1376.
[8] F. Azarbal, M. L. Stefanick, E. Salmoirago-Blotcher, and coll. : « Obesity, physical activity, and their interaction in incident atrial fibrillation in postmenopausal women » dans « Journal of the American Heart Association », August 2014 ; 3(4).
[9] W. T. Qureshi, Z. Alirhayim, M. J. Blaha, and coll. : « Cardiorespiratory Fitness and Risk of Incident Atrial Fibrillation: Results From the Henry Ford Exercise Testing (FIT) Project » dans « Circulation », May 26, 2015 ; 131(21), pp. 1827-1834.
[10] M. Imazio, A. Brucato, P. Ferrazzi, and coll. : « Colchicine reduces postoperative atrial fibrillation: results of the Colchicine for the Prevention of the Postpericardiotomy Syndrome (COPPS) atrial fibrillation substudy » dans « Circulation », November 22, 2011 ; 124(21), pp. 2290-2295.
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