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Le cholestérol, une molécule essentielle à la vie
Le cholestérol est l’un des composants essentiels des membranes cellulaires et il est le précurseur d’un nombre important d’autres molécules indispensables à notre bon équilibre (hormones sexuelles, hormones surrénaliennes, vitamine D3, sels biliaires...). Son excès peut-être régulé par un simple régime alimentaire. C'est prouvé, mais tout le monde fait comme si on ne savait pas.
Le cholestérol est un lipide de la famille des stérols, c’est-à-dire un corps gras qui présente dans sa structure un groupement composé de quatre cycles de six atomes juxtaposés. Ce n’est pas un acide gras, mais l’un des composants essentiels des membranes cellulaires : en leur apportant une certaine rigidité, il leur garantit la stabilité de leur structure en double couche et comme un véritable modérateur thermique, il évite que les phospholipides, autres composants essentiels des membranes, ne se déforment exagérément sous l’effet des variations de température.
Il entre aussi dans la genèse de complexes lipidiques sur lesquels se fixent nombre de protéines fonctionnelles. Par ailleurs, le cholestérol est le précurseur d’un nombre important d’autres molécules indispensables à notre bon équilibre : les hormones sexuelles (progestérone, œstrogènes, testostérone), les hormones surrénaliennes (aldostérone, cortisol, cortisone), la vitamine D3, les sels biliaires, etc.
En tout état de cause, le dosage du cholestérol sanguin ne fournit aucune information quant à la répartition des différents acides gras circulants dont l’estimation donnerait un meilleur regard sur les risques cardiovasculaires (et autres) réellement encourus.
La gestion du cholestérol est prévue par l'organisme
Plusieurs études concernant les régimes alimentaires incitent aussi à remettre en cause les responsabilités du cholestérol. C’est dans les années 60, que l’on commence à s’intéresser à la question des régimes alimentaires et leur impact sur la santé cardiaque. La première étude marquante concerne le suivi pendant près de vingt-cinq ans (de 1950 à 1974) de deux populations d’Esquimaux. La première continuant à vivre de façon traditionnelle, l’autre ayant adopté le mode de vie européen. Les résultats montrent que la première faisait considérablement moins d’infarctus du myocarde…
Ensuite, d’autres recherches s’intéressent à l’impact des différents régimes alimentaires pratiqués dans les sociétés ayant encore un mode de vie traditionnel. C’est ainsi que l’on s’est rendu compte de l’intérêt du régime crétois. En Crète, la mortalité par affections cardiovasculaires était vingt fois moins élevée qu’aux USA et douze fois moins qu’en Italie. On a également constaté une diminution de l’hypertension artérielle, des infarctus du myocarde et des morts subites.
Zoom sur le régime crétois
Il se compose de 500 g par jour de légumes frais, de fruits, de légumes secs, de céréales, de viande (de poisson, essentiellement) environ trois fois par semaine, de pain à base de farine de blé ou de froment. Un verre de vin par repas. Peu de produits laitiers, pas de beurre ni de crème. De l’huile d’olive pour assaisonner tous les plats, des escargots (une race spécifique à l’île) assez souvent, de nombreuses plantes sauvages. Quant à l’exercice physique, une marche quotidienne de 2 km.
L’étude de Lyon
Afin de mieux comprendre l’efficacité de ce régime, les chercheurs ont étudié sa distribution particulière en acides gras, sa richesse en mono-insaturés (acide oléique de l’huile d’olive) et polyinsaturés (teneur élevée en acides de la série oméga 3 issus des poissons), ses apports quotidiens élevés en minéraux, en substances antioxydantes (vitamines C et E, bêta-carotène, lycopène), en phénols et en fibres (chélatrices du cholestérol). Dans les années 1990, un autre régime est mis en vedette pour ses vertus protectrices du cœur et des artères. On constate que la mortalité cardiovasculaire était cinq fois moins élevée à Toulouse qu’à Belfast ! Baptisés « french paradox », par le monde médical anglo-saxon, les « bons résultats » obtenus dans le sud-ouest de la France sont attribués à la consommation de vin rouge, mais également à celle de volailles, de poissons gras, de fruits et de légumes.
Suite à ces observations, des chercheurs ont voulu aller plus loin. L’étude lyonnaise menée par Serge Renaud et Michel de Lorgeril a ainsi fait bouger les lignes du dogme du cholestérol : elle a montré que l’adoption d’un régime de type méditerranéen et d’une margarine à l’huile de colza riche en oméga 3 suffit à elle seule à réduire la mortalité de 70 % chez les personnes ayant déjà fait un infarctus du myocarde !
Suite à cette étude, le cardiologue Michel de Lorgeril a pu faire d’autres avancées montrant que le cholestérol n’était pas l’indicateur susceptible de faire baisser les maladies cardiovasculaires. Depuis, ces résultats parus en 1994 ont été confirmés par d’autres études.
Pourtant, la médecine officielle continue de rester silencieuse. Vu l’arsenal déployé pour venir à bout du cholestérol, elle peut difficilement faire marche arrière.
Mieux connaître les acides gras
Quand on parle de régime alimentaire, il est bon de connaître l’impact des différents acides gras sur notre état de santé. Voici comment ils agissent vraiment :
- Acides gras saturés (AGS). Ils ont mauvaise réputation car leur consommation en trop grande quantité a été reliée depuis déjà quelques décennies à une augmentation du cholestérol total et du LDL-cholestérol. Toutefois, chacun d’entre eux a une action bénéfique au-dessous d’un certain seuil. Par exemple, l’acide palmitique, qui intervient dans la régulation des hormones, serait également un élément vital dans le maintien de nos capacités d’apprentissage.
- Acides gras mono-insaturés (AGMI). Le plus connu, l’acide oléique, composant essentiel de l’huile d’olive, est un protecteur cardiaque bien connu notamment en augmentant le taux de HDL-c.
- Acides gras polyinsaturés (AGPI) oméga 6 : acides cis-linoléique, gamma-linoléique (GLA), arachidonique (AA). Ces deux derniers sont des constituants essentiels des membranes cellulaires, cependant, lorsque l’AA est apporté en excès, celui-ci est alors à l’origine d’une cascade de réactions qui conduit à une accélération des processus inflammatoire et allergisant. De plus, lorsque les oméga 6 sont apportés par l’alimentation dans un rapport trop élevé par rapport aux oméga 3 (dans un rapport supérieur à cinq), leurs propriétés s’inversent, notamment par la production de molécules pro-inflammatoires.
- AGPI oméga 3 : l’ALA (acide alpha-linolénique) et le DHA sont des composants essentiels des membranes cellulaires, notamment nerveuses. L’EPA est l’un des freins les plus puissants des processus inflammatoires. La consommation en quantité suffisante de ces trois oméga 3 a un effet protecteur cardiovasculaire certain, notamment vis-à-vis des problèmes d’arythmie (tout particulièrement la fibrillation auriculaire par tachyarythmie, FA/TA, à l’origine de nombreux cas d’insuffisance cardiaque).
- Acides gras trans (AGT) : ceux qui sont des produits de transformation par cuisson excessive sont toxiques, particulièrement pour les parois artérielles.
Il est possible de connaître le profil des acides gras circulant dans son organisme. Si celui-ci est perturbé, il est alors conseillé de lui associer un bilan du stress oxydant (ORAC Assay par exemple). Malheureusement, peu de laboratoires sont équipés à cet effet et le coût (un peu élevé) de ces examens est à la charge du patient.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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