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Phagothérapie : également contre certaines pathologies et infections
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Phagothérapie : un bouillonnement de recherches et de start-up
Utilisée depuis plus de cent ans, abandonnée par les pays occidentaux dans les années 1940 au profit des antibiotiques, la phagothérapie – ou l’usage de virus tueurs de bactéries – revient sur le devant de la scène. Elle reste pourtant encore inaccessible à la majorité de ceux qui souffrent d’infections résistantes aux antibiotiques. Pourquoi ?
Même si on est encore loin d’une large diffusion de la phagothérapie, les preuves de son efficacité pour prendre en charge certaines infections et pathologies en lien avec les bactéries s’accumulent. Sur quelles maladies apparaît-elle le plus efficace ?
Ostéomyélite : des phages, associés ou non à des antibiotiques, peuvent tuer les bactéries
Cette infection de l’os peut survenir lors d’une fracture ou être causée par une infection cutanée. L’ostéomyélite est une complication fréquente du " pied diabétique ", une ulcération liée à la mauvaise circulation sanguine des membres inférieurs en cas de diabète. La bactérie en cause est en général le staphylocoque doré, parfois résistant à l’antibiotique méticilline, mais on retrouve aussi des bactéries comme Acinetobacter baumannii ou Klebsiella pneumoniae, résistantes ou non aux antibiotiques.
Cette maladie est souvent difficile à soigner en raison de la présence de " biofilms ", des amas de bactéries enrobés dans une matrice et attachés à l’os. Les biofilms protègent les bactéries et les rendent inaccessibles aux cellules immunitaires et aux antibiotiques. Des études ont montré que des phages, associés ou non à des antibiotiques, pouvaient tuer les bactéries responsables de l’infection de l’os, même quand elles sont protégées dans des biofilms.
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Les infections de la peau : les phages pour une cicatrisation plus rapide ?
Furoncle, impétigo, panaris, abcès, anthrax, folliculite… Les infections cutanées sont provoquées par la prolifération anormale de bactéries telles que Staphylococcus aureus ou Streptococcus pyogenes, parfois résistantes. On les retrouve souvent en cas de pied diabétique, de moignon, d’escarre ou d’ulcère vasculaire. La présence de biofilms bactériens peut rendre, ici aussi, ces infections difficiles à soigner avec des antibiotiques.
Plusieurs études ont montré qu’en supprimant les bactéries responsables des infections – notamment celles causées par des bactéries organisées en biofilms –, les phages permettaient une cicatrisation plus rapide de la peau.
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Otite, prostatite : les autres infections pouvant bénéficier de la phagothérapie
- les infections de l’oreille : ce sont des maladies liées à la prolifération de bactéries soit sur la peau du conduit auditif externe (otite externe), soit sur le tympan et la caisse du tympan (otite moyenne), soit sur l’oreille interne (on parle aussi de " labyrinthite ").
- la prostatite : c’est une infection fréquente chez les hommes âgés souffrant d’hyperplasie bénigne de la prostate. Elle est provoquée par la prolifération, dans la prostate, de bactéries telles que Klebsiella pneumoniae ou Escherichia coli. Elle se traduit par l’apparition de fièvre, de fatigue et de douleurs musculaires. C’est une maladie qui répond parfois mal aux antibiotiques et qui peut évoluer, dans de rares cas, vers une septicémie.
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Références bibliographiques 
Encadrés :
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Infections de prothèses articulaires : principes généraux à l’attention du médecin de première ligne – Louvain Médical.
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