Accueil Traitements Hydrotomie percutanée : l’eau dans la peau !
Hydrotomie percutanée : l’eau dans la peau !
Du sérum physiologique, des vitamines et oligo-éléments diffusés précisément sous la peau pourraient être efficaces contre douleurs et migraine, arthrose, asthme et lombalgie. Voici les promesses de l'hydrotomie percutanée qu'expérimente depuis plus de trente ans le docteur Bernard Guez, son créateur.
Vaincre des maladies chroniques grâce à l’injection de sérum physiologique, de vitamines, de minéraux et d’oligo-éléments. Voilà ce que proposent les chantres de l’hydrotomie percutanée, comme le docteur Bernard Guez, son fondateur.
Origine et intérêt
Généralement utilisée traiter les douleurs liées à des maladies chroniques, à de l’arthrose ou les douleurs cervicales, l’hydrotomie percutanée est à la croisée de plusieurs chemins thérapeutiques.
Tout d'abord, la thérapie marine de René Quinton, et la théorie de l’hydratation des cellules, selon laquelle on pourrait reconstruire une cellule endommagée grâce à l’eau de mer (sa composition chimique étant quasi identique à celle du plasma sanguin).
La mésothérapie ensuite. qui propose l'injection locale de molécules thérapeutiques (mésoperfusion) pour en utiliser " peu, rarement et au bon endroit ".
Enfin, l’oligothérapie et la technique tumescente de Klein, consistant en l’injection d’un anesthésique local et de sérum physiologique pour obtenir un gonflement de la peau. et qui permet l’introduction sans douleur de microcanules.
Ces apports servent de socle à l’hydrotomie percutanée mais l’élément le plus important ici, serait, selon Bernard Guez l’eau : " plus grand constituant de notre corps, et un des meilleurs véhicules d’apport thérapeutique, nutritif, avec une capacité de diffusion hors pair, un pouvoir thérapeutique encore peu connu ".
L’eau, c’est les soins
L’hydrotomie percutanée consiste à injecter une solution saline physiologique par voie intradermique ou sous-cutanée. De cette injection résulte un coussin d’hydrotomie, qui est un gonflement temporaire de la peau, contenant du sérum physiologique et des molécules (oligo-éléments, vitamines) qui vont alors se diffuser de façon prolongée, locale et ciblée.
Notre corps étant largement constitué d’eau et nos cellules en concentrant 70 %, participer par une "hydratation" via l'hydrotomie reviendrait à" changer l’eau de l’aquarium ", comme le dit Guez. C’est-à-dire à assurer une bonne oxygénation cellulaire mais aussi à " diluer les médiateurs chimiques locaux de l’inflammation des tissus, de la même façon que “l’eau éteint le feu” .
Lire aussi Boire suffisamment réduirait les risques d’insuffisance cardiaque
Un nouveau paradigme
L’hydrotomie percutanée se proposant de s'intéresser à l’origine des dysfonctionnements, elle a adopté les paradigmes de la mésothérapie, enseignés en médecine. Dont celui des "unités de compétence " qui ont un rôle spécifique dans l’équilibre global de l'organisme :
- l’unité fondamentale (les cellules), est traitée par hydratation avec des solutions salines isotoniques (sérum physiologique) et une micronutrition cellulaire contenant oligo-éléments, vitamines (A, B, C, E, D, K), silicium organique et acides aminés ;
- l’unité circulatoire (les vaisseaux sanguins), est traitée par de petites doses de vasodilatateurs, des doses infimes d’anti-inflammatoires et par le mélilot ;
- l’unité neurologique, est traitée par un complexe de vitamines B, C, de magnésium, de chélateurs de métaux lourds et du calcium ;
- l’unité immunitaire, est traitée par du magnésium, du silicium organique, de la vitamine B5, de fortes dilutions et de petites doses de vaccins ;
- l’unité énergétique (l’énergie cellulaire), est traitée avec des oligo-éléments (magnésium, potassium, lithium), et le cas échéant des antidépresseurs microdosés (une goutte) le long de la colonne vertébrale ou sur des points énergétiques. Cette unité est spécifique à l’hydrotomie percutanée.
Par la technique tumescente (NDLR : qui fait gonfler les tissus), le coussin d’hydrotomie agirait sur une ou plusieurs de ces unités de compétence en vue de rétablir l’équilibre physiologique et de guérir la lésion.
Asthme, bronchite, arthrose... l'hydrotomie percutanée en pratique
L’asthme étant associé à un spasme des fibres des bronches (dû à une hypersensibilité et à une hyperactivité liée à un stress ou un allergène) et la bronchite chronique, à une immuno-incompétence de la muqueuse des bronches qui ne sait plus se défendre et se laisse infecter. En hydrotomie percutanée, l’asthme et de la bronchite chronique sont considérés comme résultant d'un dysfonctionnement des unités de compétence neurologique et immunitaire.
L’hydrotomie propose alors de se concentrer sur l’immunocompétence. Pour stimuler les défenses, elle va utiliser de très petites doses de vaccins ORL et respiratoires (antigrippal, anti-haemophilus, antipneumococcique) dans de grandes dilutions par intradermique à raison de six et dix séances, une par semaine.
Concernant l’arthrose, qui est un processus dégénératif et évolutif qui, à terme, détruit le cartilage. L'hydrotomie percutanée se propose d'en appréhender les déséquilibres mécaniques et hydrauliques. Ces déséquilibres vont toucher les disques intervertébraux et/ou le cartilage, avec l’eau au cœur des enjeux, puisqu'ils en sont composés à 70 % d’eau (les disques intervertébraux sont de véritables boit-sans-soif hydrophiles ainsi que les cartilages, qui, s’ils ne sont pas vascularisés, n’en sont pas moins des éponges, se nourrissant par imbibition).
L’hydrotomie propose donc d’utiliser un chélateur de calcium et de métaux lourds (l’EDTA de sodium) en des quantités extrêmement faibles via un protocole précis, codifié et adapté à chaque cas :
- hydrater par des solutions salines physiologiques ;
- stimuler la régénération avec du magnésium, un complexe de vitamines B, des oligo-éléments, du silicium organique, des acides aminés ;
- réduire des excroissances par l’injection mesurée d’EDTA.
Lire aussi
Un nouveau regard sur l’arthrose (II)
Contre la migraine
L’hydrotomie percutanée considère la migraine comme issue d’un dysfonctionnement de l’unité de compétence neurovasculaire. Elle serait la conséquence d’un conflit mécanique entre la vertèbre et le nerf (ce qui semblerait cohérent avec certaines études indiquant que la migraine serait à 80 % d’origine cervicale). La sécrétion de neuromédiateurs entraîneraient le phénomène migraineux, alternant vasodilatation puis vasoconstriction. L’hydrotomie aurait donc pour action d’hydrater, de micronourrir, de traiter la microcirculation et la chélation. L’enjeu étant d’obtenir une amélioration de la mobilité du rachis par la décompression des cervicales (six séances, sur un rythme hebdomadaire ou tous les quinze jours).
Ces quelques exemples donnent à voir la mise en pratique de cette thérapie qui, selon son inventeur, peut être intéressante dans le cadre de cystites, maladies de l’intestin, neuropathies et de l’ostéoporose, lorsqu'elle est pratiquée avec des traitements ciblés, en quantités infimes et très dilués, écartant ainsi tout risque d’effet secondaire. Comme le conclut le docteur Guez, c'est le pouvoir de régénération du corps que convoque l’hydrotomie percutanée, en lui " apportant localement le strict nécessaire pour que les organes puissent se nourrir, se fortifier et se réparer ".
Une thérapie réservée aux professionnels de santé
À titre indicatif, les tarifs des consultations des médecins formés à l’hydrotomie percutanée vont de 50 à 70 € remboursés par la Sécurité sociale, et ceux des infirmiers de 20 à 60 €. Les prix variant en fonction des injections. Toutefois, « les médecins et les infirmiers étant les seuls à avoir le droit en France de pratiquer des injections », rappelle Bernard Guez, l'hydrotomie percutanée est exclusivement réservée aux médecins et infirmiers diplômés d’État. De même, « l’établissement d’ordonnance et l’analyse d’un bilan sanguin pour déterminer les carences du patient sont du ressort de professionnels de santé ».
Risques et dangers
Si cette pratique est promue comme très intéressante par certains thérapeutes, il faut préciser qu'elle ne fait l'objet d'aucune étude clinique ni de protocoles précis validés par les pairs. Si certaisn médecins disent la pratiquer avec succès, il est pour l'heure impossible d'établir ses bénéfices et risques d'effets indésirables. Si les substances actives proposées par les thérapeutes qui l'emploient ne sont généralement pas nocives pour la santé, la pratique de l'injection peut entraîner des risques d'infection sur le site de l'injection. Certains thérapeutes qui la pratique mettent également en garde de risques de réactions allergiques, de taux anormalement haut ou bas de sodium voire d'oedèmes de Quincke (principalement chez les patients asthmatiques).
N'hésitez donc pas à recouper plusieurs avis médicaux si cette pratique vous intéresse et soyez conscients qu'aucune étude sérieuse ou publiée n'en a prouvé les bénéfices. Enfin, cette pratique est contre-indiquée en cas hyperchlorémie (taux élevé de chlore) ou d'hypernatrémie (taux élevé de sodium). Les femmes enceintes ou allaitantes devront également, par précaution, s'en abstenir.
Lire aussi Centenaires : la qualité de l’eau potable joue aussi
Lire aussi L’acupuncture : des effets mesurables sur le cerveau
Références bibliographiques
Vaincre les maladies chroniques par l’hydrotomie percutanée, éd. Dauphin, 2021, 19 €.
"Hydrotomie percutanée : 12 infirmiers mis en cause font appel", Infirmiers.com, mars 2022.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous
Vaincre les maladies chroniques par l’hydrotomie percutanée (Dr Bernard Guez)
Asthme : l’homéopathie a son mot à dire
Comment j’ai vaincu l’arthrose (Laura Azenard)
Migraineux ? Pensez oméga-3…