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Médecine anti-âge (3) : alimentation et hygiène de vie
Bien vieillir est tout un art. Cela passe par le respect de certaines règles d'hygiène, mais aussi par l'adoption d'un régime alimentaire plus sain. Des contraintes qui vous sembleront bien légères en comparaison des bénéfices que vous en retirerez !
Dans les pays de culture occidentale, excepté au sein d’une frange privilégiée de la population, le mode de vie ne satisfait pas une part des besoins micronutritionnels de l’organisme.
Attention à la micronutrition
Parmi les causes délétères favorisant le vieillissement, impossible de faire l’impasse sur la carence de nos régimes en fruits et légumes frais, riches en minéraux, vitamines, paravitamines et pauvres en polluants. Nous consommons aussi trop peu d’aliments riches en acides gras oméga-3 : huile de colza (ALA), poissons gras des mers froides (DHA et EPA). Voici les principaux points à surveiller :
– La faible disponibilité des micronutriments, principalement en raison de leur mauvaise absorption digestive (hyperperméabilité de la muqueuse intestinale, souvent en lien avec l’altération du microbiote intestinal).
– Le stress, car il augmente la consommation par l’organisme des précieux micronutriments dont il a besoin pour d’autres tâches. Principaux responsables : l’exposition aux polluants, les modes de cuisson qui génèrent des produits toxiques (micro-ondes, gril, four), les relations difficiles.
– L’incapacité de l’organisme à synthétiser la vitamine D3 en quantité suffisante.
– La sous-estimation des besoins en vitamine D par les autorités de santé.
Assurance vieillesse
Afin de s’assurer une bonne vieillesse, il est donc indispensable de quitter ces mauvaises habitudes pour de plus saines. En suivant ces conseils.
Adopter un régime adapté
Vous pouvez opter pour le mode végétarien, pour le modèle méditerranéen (réputé pour sa capacité à maintenir la longueur des télomères) ou pour le régime cétogène, dont on connaît les puissantes vertus anti-inflammatoires.
Quel que soit votre choix, il est impératif de donner la primauté aux produits végétaux, aux aliments bio et de proximité. Avec chaque jour une poignée de fruits oléagineux et le recours aux épices, aux herbes du jardin et aux alliacées.
Autres recommandations d’importance
Réduisez la consommation de viande rouge lorsqu’elle est supérieure à deux fois par semaine : l’excès de fer favorise le stress oxydatif, tandis qu’un excès d’acide arachidonique déclenche la production de molécules inflammatoires. Diminuez les produits laitiers, car plus leur consommation est élevée, plus le risque de fracture, de maladie cardiovasculaire et de cancer du sein augmente.
Bannir les produits terminaux de glycation
– Ne pas dépasser les 100 °C dans la cuisson.
– Exclure le roussi (croûte du pain, parties carbonisées de la viande), le caramel.
– Diminuer l’impact du glucose : restriction calorique, chrome, metformine.
– Réduire le risque de réactions de glycation dans le corps : restriction calorique, vitamines B1 et B6, antioxydants, carnosine.
Faire réaliser un bilan micronutritionnel et une évaluation du stress oxydatif dans un laboratoire spécialisé afin de procéder à :
– La correction des carences : minéraux, vitamines, antioxydants (glutathion, notamment).
– L’élimination des métaux toxiques et des autres polluants : acide dimercaptosuccinique (DMSA), chlorella.
Pratiquer régulièrement une activité physique de plaisir
Marche, sport, danse… à vous de choisir !
Les piliers du bien vieillir
Le jeûne est une pratique traditionnelle dont l’origine remonte à la nuit des temps. Son intérêt est tel que plusieurs religions l’ont intégré à leurs rites. Les nombreuses allégations positives à son sujet font toujours l’objet d’études. Ainsi, son intérêt a été confirmé pour un grand nombre de pathologies : hypertension artérielle, insomnie, syndrome de l’intestin irritable (y compris dans les formes les plus sévères) ou polyarthrite rhumatoïde.
La restriction calorique quotidienne, quant à elle, est devenue un phénomène de mode en Occident après que l’on a observé la longévité exceptionnelle des habitants de l’archipel Okinawa, qui ont pour tradition de sortir de table avant d’être complètement rassasiés.
Autre possibilité : un régime imitant le jeûne, consistant, chaque mois, à réduire sérieusement les apports caloriques durant cinq jours consécutifs. Malgré des résultats bénéfiques immédiats (en particulier, la diminution des marqueurs du vieillissement), le manque de recul ne nous autorise pas encore à considérer cette méthode comme une référence.
Enfin, conjuguer restriction calorique et exercice physique d’endurance stimule la circulation de l’influx nerveux entre nerf et muscle, ce qui permet de conserver une bonne masse musculaire.
Indispensable glycine
Quant à l’effet de ces différents types de restriction calorique sur la longévité, il n’est pas aussi manifeste que ce que prétend la rumeur publique. En effet, si un allongement allant jusqu’à 50 % a bien été observé en laboratoire (sur des souris), aucune différence significative n’a été constatée chez les animaux sauvages et chez l’homme.
La raison de ce paradoxe chez l’homme résiderait dans la carence du régime alimentaire actuel en un acide aminé, la glycine, présente en abondance dans l’alimentation de nos ancêtres chasseurs-cueilleurs, qui consommaient régulièrement les abats et les cartilages du gibier qu’ils tuaient. La glycine a pour fonction, entre autres, de participer à la synthèse d’une enzyme hépatique qui régule les apports excessifs en méthionine (un autre acide aminé omniprésent dans la viande, les œufs et les laitages) et ainsi d’éviter la surproduction de radicaux libres intracellulaires. Une complémentation en glycine est donc nécessaire.
Autres facteurs
D’autre part, la restriction calorique expose à deux effets indésirables, régulièrement observés chez l’animal et encore trop souvent ignorés chez l’homme :
– Si la restriction est de courte durée, elle stimule les défenses immunitaires, mais si elle se prolonge, elle peut entraîner l’effet inverse, et le risque de mourir d’une infection est alors loin d’être négligeable.
– La restriction calorique contraint l’organisme à procéder à une multitude d’adaptations. Ainsi, lorsque les apports en protéines sont insuffisants, le foie stimule la sécrétion d’une hormone, le FGF21, qui a pour effet de faciliter la fonte osseuse.
Autre facteur favorable au bien vieillir : avoir un sommeil réparateur, c’est-à-dire suffisamment long (7 à 8 heures) et paisible. La sécrétion de mélatonine, à la fois hormone inductrice du sommeil et puissant antioxydant, est alors maintenue à un taux optimal. Même chose pour l’hormone de croissance et la fonction immunitaire.
Parallèlement, la « digestion » des différents stress endurés au cours de la journée écoulée est ainsi facilitée, de sorte qu’au réveil on aborde la nouvelle journée avec une sensation de bien-être. Si le sommeil est perturbé, une complémentation est nécessaire : magnésium, lithium sous forme d’oligo-élément, mélatonine.
Reconnu comme un facteur aggravant des phénomènes associés au vieillissement, l’impact des émotions et des pensées négatives n’a encore été que très peu étudié en tant que facteur de risque à part entière, voire principal. Pourtant, à l’évidence, chaque être humain en a déjà mesuré l’effet particulièrement destructeur.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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