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Médecine anti-âge (5) : quid de la médecine esthétique

  • Médecine anti-âge (5) : quid de la médecine esthétique
Article paru dans le journal nº 51

Bien vieillir, c’est aussi se sentir bien dans sa peau et conserver une bonne image de soi. Pour atteindre cet objectif, les moyens ne manquent pas, des plus anodins (aller chez le coiffeur) aux plus radicaux (chirurgie esthétique). Dans ce domaine, il importe plus que jamais de se montrer prudent.

La présidente de la SOFMMAA (Société française de médecine morphologique et anti-âge), le Dr Lydia Houri, rappelle qu’« à travers tous les âges, le paraître a toujours été aussi important que l’être et le bien-être ». S’appuyant sur ce constat, elle légitime la pratique de la médecine esthétique, dont tout l’arsenal d’interventions a pour objectif l’amélioration de l’apparence physique et du regard que chacun porte sur soi.

La médecine esthétique vient donc en complément de toutes les formes de soin de beauté que l’on peut s’accorder : prendre rendez-vous chez son esthéticienne, aller chez le coiffeur, se maquiller, acheter de nouveaux habits… Une grande partie de l’estime de soi repose sur de tels gestes.

Pas de miracle

Qu’il s’agisse du peeling, du laser, de la photo-épilation, des injections de toxine botulique ou d’acide hyaluronique, toutes ces techniques sont toutefois loin d’être miraculeuses. En effet, l’impression de rajeunissement qu’elles induisent ne dépasserait pas quelques années, et le pouvoir de séduction ne s’en trouverait guère amélioré. D’où la nécessité de renouveler ces soins dès lors qu’on désire conserver une image jeune… Au risque d’entraîner des effets indésirables, souvent irréversibles et particulièrement destructeurs pour le visage que l’on voulait sublimer ! Et cela même dès la première séance. On se retrouve alors avec un faciès prématurément vieilli ou enlaidi.

À côté de ces différentes techniques est apparue la médecine régénérative, qui prétend réparer ou remplacer les tissus endommagés au moyen de cellules souches.

Les cellules souches (CS) sont des cellules qui ont le pouvoir de se spécialiser pour remplir une fonction bien précise (globule rouge, neurone, hépatocyte, etc.), ou bien de se reproduire encore et encore. Pendant le sommeil, les CS se différencient et remplacent les cellules endommagées. Exposées elles aussi au vieillissement, elles voient leur nombre diminuer avec l’âge : on en compte une pour 10 000 cellules différenciées à la naissance, contre une pour 1 000 000 à la cinquantaine.

Cependant, les cellules souches ne sont pas toutes identiques. On distingue les CS embryonnaires, capables de reproduire n’importe quel type cellulaire (raison pour laquelle elles sont dites « totipotentes »), et les CS adultes. Celles-ci se divisent en CS unipotentes, qui ne peuvent se différencier qu’en un seul type de cellules, en CS multipotentes, qui donnent naissance à une seule lignée de cellules et en CS pluripotentes, à partir desquelles toutes les sortes de cellules peuvent être fabriquées, à l’exception des formes embryonnaires.

Régénération de la peau

Même si elles peuvent être prélevées dans n’importe quel type de tissu, les cellules souches sont principalement extraites de la graisse à l’aide d’une simple seringue, puis transportées dans un laboratoire spécialisé où elles sont isolées des autres cellules avant d’être réinjectées. Elles sont majoritairement utilisées pour faciliter la régénération de la peau du visage ou prévenir la chute des cheveux.

Comme ces CS ne sont pas mises en culture, tout risque de cancer est théoriquement écarté. À confirmer avec le temps ! Un autre risque est que les cellules souches ne se différencient pas dans la catégorie désirée : la probabilité de développer de l’os ou du cartilage au lieu de peau est faible, mais non nulle.

Dans le même esprit, l’injection de PRP (plasma enrichi en plaquettes), initialement utilisé en chirurgie pour ses vertus régénérantes, est également proposée pour combler les plis disgracieux du visage bien que son efficacité contre le vieillissement ne semble pas démontrée.

Pourquoi il faut lire les étiquettes

Lire la composition des produits cosmétiques est source d’enseignements. Exemple avec le complexe breveté Premium Cellular du laboratoire Lierac qui associe Hexapeptide Fx, terpénoïde et fleurs noires rares. Les terpénoïdes sont une classe de substances organiques naturelles. Secret de fabrication oblige, la molécule réellement présente dans le complexe n’est pas révélée. D’où l’impossibilité de connaître ses vertus réelles. Pourquoi l’Hexapeptide Fx, présenté comme « un actif identique à la protéine FOXO naturellement présente dans la peau, qui permet de relancer la régénération des tissus », porte-t-il un nom différent ? Comme le complexe dont il fait partie est breveté, on peut penser que ce brevet a été obtenu grâce à sa présence, ce qui signifierait que ce n’est pas une réplique parfaitement identique de la protéine FOXO.

Adresses utiles

Anti-âge intégral : Site tout public (prévention du vieillissement et autres sujets).
Médecine anti-âge : Site tout public
en lien avec un site de vente en ligne.
SOFMMAA : Site dédié aux professionnels
en quête d’une formation certifiante.
Les risques de la chirurgie esthétique : À consulter d’urgence avant toute intervention esthétique !

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé


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