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Médecine anti-âge (1) : une assurance vieillesse ?
Anti-âge. Voilà un concept qui a de quoi en étonner plus d’un à bien y réfléchir. Anti-âge… Comme s’il fallait lutter contre l’âge, « tuer la vieillesse ». Une vieillesse à masquer, tant notre société tend à la rendre honteuse. Nous, on considère que la vieillesse est un âge à bien vivre, et nous vous en donnons ici les moyens.
En quelque deux siècles, l’espérance de vie de l’être humain a fait des progrès extraordinaires dans les pays riches. Ainsi, en France, alors qu’elle ne dépassait pas 25 ans au milieu du xviiie siècle, elle a atteint 45 ans en 1900 pour arriver, en 2016, à 79 ans chez l’homme et 85 ans chez la femme. Si, durant la même période, la qualité de vie s’est considérablement améliorée pour les jeunes générations, elle n’a pas suivi la même progression chez la plupart des aînés. Ce décalage croissant au fil des décennies soulève des questions. Quelles sont les causes du vieillissement en général ? Lesquelles interviennent particulièrement lorsqu’un patient consulte ? Que faire pour ralentir son vieillissement afin de lui assurer une vie aussi longue et confortable que possible ?
L’ampleur du défi
Le corps humain doit sa longévité à l’apparente redondance d’un grand nombre de ses éléments. Ainsi, le foie sain pourrait fonctionner normalement avec seulement le dixième de ses cellules. En fait, la nature a programmé cette grande abondance pour permettre aux organes de faire correctement leur travail même si un certain pourcentage de leurs cellules est lésé. Ainsi, si la capacité de remplacement des éléments usés par des éléments neufs reste bonne, l’organisme résiste aux outrages du temps. C’est sur ce phénomène que reposent les différentes stratégies de la médecine anti-âge. Cette dernière est apparue en 1992, sous l’impulsion des Drs Katz et Goldman. Il s’agissait alors de réagir au manque d’investissement de la recherche médicale dans le domaine de la lutte contre le vieillissement pathologique. Même si elle ne prend pas en compte la nécessité d’assurer la dignité jusqu’au dernier souffle, la définition qu’un des pionniers a donnée de la MAA traduit l’ampleur du défi : « ensemble des mesures qui visent à ralentir, arrêter ou inverser les phénomènes associés au vieillissement et à allonger la durée de vie humaine maximale ».
De façon implicite, cette formulation souligne combien sont peu efficaces les mesures de prévention actuellement préconisées par les autorités de santé nationales. En deux décennies, de nombreuses voies de recherche ont été suivies et ont conduit à l’élaboration de nouvelles propositions d’interventions. La MAA comprend désormais plusieurs branches, dont les principales sont la nutrithérapie, l’hormonologie, la médecine et la chirurgie esthétiques.
L’objectif de la médecine anti-âge est de procurer au plus grand nombre une qualité de vie optimale jusqu’au plus près du seuil de la mort. Le passage de vie à trépas se fait en l’espace de quelques jours seulement, et la souffrance de la déchéance et de la dépendance est épargnée au mourant et à son entourage.
En recherche de légitimité
Parallèlement, de nombreux organismes de formation sont apparus sans que la MAA soit pour autant reconnue comme une spécialité à part entière. En France, chacune de ses branches est enregistrée comme une compétence au sein de la pratique de la médecine générale.
Comme elle est une discipline assez récente, la MAA ne fait pas encore l’objet d’un enseignement officiel dans toutes les facultés. En France, les universités Paris Descartes et de Montpellier font figure d’établissements pionniers. Parallèlement, il existe aussi des formations privées, dispensées pour la plupart en langue anglaise.
On peut citer à titre d’exemples celles proposées par la World Society of Antiaging Medicine et l’International Hormone Society. Pour tout praticien, le fait d’avoir satisfait aux évaluations d’un de ces organismes constitue une bonne référence.
La MAA prône l’adoption de certaines attitudes bien avant l’apparition des premiers signes cliniques du vieillissement, lorsque le processus de dégénérescence est encore réversible. Autrement dit, avant même la trentaine ! Elle repose toutefois sur la capacité du patient à prendre la pleine responsabilité de sa santé : c’est dire qu’à ce jour, cette spécialité est réservée à la frange de la population qui a conscience de l’impact de son mode de vie sur sa santé, autrement dit une frange qui, majoritairement, a bénéficié d’une bonne éducation et vit dans un certain confort matériel.
Dans un souci d’équité, la réflexion a conduit à imaginer des stratégies quelles que soient les difficultés auxquelles le patient fait face.
Perte de tonus → Stimulation du système défaillant. Exemple : l’hormonologie.
Fracture → Correction ou remplacement par une prothèse.
Utilisation insuffisante d’une fonction → Apprentissage visant la régénération.
Dégénérescence → Intervention sur les causes de celle-ci. Exemple : élimination des facteurs de risque et adoption d’un mode de vie plus sain.
Organe ou fonction ayant atteint un niveau de défaillance irréversible → Mise en place de dispositifs capables de suppléer. Exemple : implant régulateur, robotisation, exosquelette.
De plus, comme l’image de soi participe beaucoup au maintien de l’estime de soi, s’y ajoute le développement de la médecine et de la chirurgie esthétiques.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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