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La prévention du risque cardio-vasculaire selon la médecine classique
Si la liste des facteurs primaires de risque cardio-vasculaire est des plus réduites (sédentarité, malbouffe, tabagisme, stress), d’innombrables facteurs secondaires participent des risques. Pour se prémunir des uns comme des autres, leWebzine de la HAS - Magazine des bonnes pratiques liste les points à observer dans son article « Prévention du risque cardio-vasculaire & dyslipidémies ». En voici les messages principaux.
En France, les maladies cardio-vasculaires sont la seconde cause de mortalité. C’est pourquoi leur prévention est une mesure essentielle en santé publique. Cela passe par la prise en charge des facteurs de risque cardio-vasculaires majeurs comme :
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l’hypercholestérolémie,
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la dyslipidémie mixte,
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certaines hypertriglycéridémies,
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le diabète, l’hypertension artérielle,
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le tabagisme,
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l’obésité abdominale,
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la sédentarité,
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une alimentation déséquilibrée,
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l’alcool,
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le stress.
Prévention primaire
L’évaluation du risque cardio-vasculaire (RCV) dans les dix ans à venir est établie à partir de l’outil Score, qui prend en compte le sexe, l’âge (de 40 à 65 ans), le tabagisme, la tension artérielle systolique et le taux de cholestérol total. Quatre niveaux de risque sont définis : faible, modéré, élevé et très élevé. Avec pour chacun, un code couleur particulier, à savoir, dans l’ordre de gravité croissante : vert (foncé ou clair), jaune, orange et rouge (vermillon ou carmin).
Quant à la prévention elle-même, elle passe, selon l’article intitulé « Prévention du risque cardio-vasculaire & dyslipidémies » (Webzine de la HAS - Magazine des bonnes pratiques), par « la prise en charge des facteurs de risque modifiables quand ils sont présents, notamment les dyslipidémies, mais également par la mise en œuvre de modifications du mode de vie portant sur l’alimentation et l’activité physique ».
Changer ses habitudes
En ce qui concerne les changements des habitudes de vie, cela revient à :
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Adopter une alimentation de type méditerranéen.
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Consommer du poisson deux à trois fois par semaine, dont au moins une fois du poisson gras (sardine, maquereau, hareng, etc.).
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Privilégier les aliments riches en polyphénols et/ou en vitamines et en caroténoïdes (fruits, légumes, huiles végétales, thé, cacao). D’où la recommandation de consommer « 5 fruits et légumes par jour, pour une quantité journalière de 400 g ».
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Réduire les apports en sel, mais en évitant le régime désodé strict.
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Lutter contre la sédentarité. Il est recommandé pour les adultes de pratiquer un exercice physique régulier pendant au moins 30 minutes la plupart des jours de la semaine (comme la marche rapide), pour cumuler au moins 150 minutes par semaine d’activités d’intensité modérée, ou 75 minutes d’activités aérobies d’intensité élevée, ou une combinaison des deux, par périodes de dix minutes ou plus.
Trois cas particuliers
1. En cas d’hypercholestérolémie isolée [taux de triglycérides (TG) <1,5 g/l (ou 1,7 mmol/l) et taux de « mauvais » cholestérol LDL-C > valeur cible selon RCV], il est en outre recommandé de :
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Réduire les excès d’acides gras saturés d’origine animale (produits carnés, fromage, beurre) ou végétale (huile de palme, palmiste, coprah) et les acides gras trans issus de l’hydrogénation partielle des matières grasses (viennoiseries, pâtisseries).
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Privilégier les acides gras insaturés d’origine animale (volaille, etc.) et végétale, sources d’acides gras oméga-9 (huile d’olive), oméga-6 et oméga-3 (huile de colza, soja, noix, margarines avec oméga-9, 6 et 3).
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Accroître la consommation des aliments sources de fibres alimentaires (céréales complètes et pain complet, légumes secs, fruits et légumes, etc.) et principalement de fibres solubles (pectines, bêta-glucanes de l’avoine et de l’orge).
La prise en charge médicamenteuse prévoit la prescription de statines. La simvastatine et l’atorvastatine sont recommandées en première intention, et la dose prescrite tient compte du niveau initial du LDL-C du patient et de l’objectif visé, établi notamment à partir de l’outil Score.
2. En cas d’hyper-triglycéridémie sévère [quand le taux de TG ≥ 5 g/l], il est recommandé de :
- vérifier la sensibilité individuelle par la réalisation d’un test diagnostique d’abstinence de boissons alcoolisées sur cinq à sept jours, puis aux glucides simples (glucose, fructose, saccharose, etc.) et complexes (pain, pomme de terre, etc.).
- En cas de négativité, il peut s’agir d’une sensibilité aux lipides qui peut justifier le recours aux triglycérides à chaîne moyenne après avis spécialisé.
3. En cas de dyslipidémie mixte [quand le taux de TG ≥ 1,5 g/l et que le LDL-C > valeur cible selon le risque cardio-vasculaire], il est recommandé de :
- réduire l’apport calorique en cas d’excès de poids abdominal,
- limiter les aliments et boissons sucrées riches en glucides simples,
- limiter les aliments d’index glycémique élevé (pain blanc, pomme de terre, etc.).
Facteurs de risques cardio-vasculaires secondaires
1. Physiologiques
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La prise de poids rapide au cours de trois premiers mois de la vie est associée à un surrisque de diabète de type 2 et d’événement cardio-vasculaire (EVC) avant l’âge de 50 ans.
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La grande taille : plus on est grand, plus le risque d’accident thrombo-embolique est élevé.
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Les groupes sanguins A, B et AB.
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Chez l’homme, certains variants génétiques au niveau du chromosome Y.
2. Nutritionnels
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Un déficit en vitamine D : lorsque les apports sont suffisants, elle empêche la calcification artérielle – et donc l’évolution vers la sclérose – en réduisant les phénomènes inflammatoires. Ainsi, plus le lieu de résidence est proche d’un pôle, plus le déficit en vitamine D (en dehors de toute complémentation) est sévère, et plus les troubles cardio-vasculaires sont fréquents. Et ce, dès le plus jeune âge.
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Un manque de vitamine B12, particulièrement chez les végétariens et les végétaliens.
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La carence en magnésium et/ou en potassium, souvent présente lors de l’insuffisance cardiaque congestive.
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La carence en zinc chez le diabétique de type 2.
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Sauter régulièrement le petit-déjeuner.
3. Iatrogènes
De nombreux traitements allopathiques ont une certaine toxicité pour le système cardio-vasculaire :
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Les statines exposent au diabète de type 2.
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L’aspirine est responsable de saignements digestifs (minimes, mais à l’origine d’une anémie sévère qui peut se compliquer d’infarctus du myocarde (IDM) et d’accident vasculaire cérébral (AVC) hémorragique.
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La prise au long cours d’un anti-inflammatoire non-stéroïdien (ibuprofène, diclofénac, etc.) expose à la fibrillation auriculaire.
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Les corticoïdes exposent à des troubles du rythme cardiaque, la fibrillation et le flutter auriculaires en particulier.
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La complémentation en calcium à forte dose est liée à une augmentation du risque d’ECV.
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La varénicline, prescrite dans le sevrage du tabac, contribue à la montée de l’athérosclérose.
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La prise prolongée et isolée d’un inhibiteur de la pompe à proton (IPP) est liée à un surrisque d’IDM.
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La digoxine, utilisée dans le traitement de diverses affections du cœur, multiplie le risque de mort prématurée.
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Les bêta-bloquants : bien que le ralentissement du rythme cardiaque qu’ils induisent est considéré comme bénéfique, il est associé à une mortalité augmentée par IDM et AVC.
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Les antipsychotiques en continu sont associés à un risque doublé de mort subite.
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Les biphosphonates, utilisés en prévention et en traitement de l’ostéoporose, sont associés à un surrisque de fibrillation auriculaire.
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Les anthracyclines, médicaments anticancéreux utilisés au cours de certains cancers de l’enfant, exposent à des pathologies cardiaques sévères dès l’âge de 30 ans, surtout s’ils sont associés à de la radiothérapie.
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La clarithromycine, antibiotique pour traiter pharyngites, angines, sinusites aiguës maxillaires, favoriserait les accidents cardiaques mortels chez les sujets fragiles.
La vision trop matérialiste de la médecine occidentale
Selon la médecine officielle, l’hygiène de vie optimale est définie par cinq critères : l’absence de tabagisme, un indice de masse corporelle inférieur à 25 kg/m2 ou une absence d’obésité abdominale, une activité physique égale ou supérieure à 30 min/j, la consommation modeste d’alcool (5 à 30 g/j chez l’homme et 5 à 15 g/j chez la femme) un score diététique satisfaisant. Sont ici évacuées les dimensions émotionnelle, intellectuelle et spirituelle de l’être humain.
Cette attitude est inacceptable, car si les responsables de cette approche avaient poussé un peu plus loin leur réflexion, ils auraient pris conscience qu’ils réduisaient de ce fait la condition humaine à celle d’une version, certes très élaborée, de robot.
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
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