Pour consulter le site sans publicités inscrivez-vous

Prévention du risque cardio-vasculaire par l’hygiène alimentaire

  • Une alimentation riche en fibres, vitamines et antioxydants Une alimentation riche en fibres, vitamines et antioxydants
Article paru dans le journal nº 62

Même si l’on est déjà adepte du régime méditerranéen, du régime végétarien ou du jeûne intermittent, il est encore possible d’augmenter son niveau de protection cardio-vasculaire par une alimentation spécifique. Revue de détails.

De même que le régime méditerranéen – aujourd’hui adopté par les autorités de santé occidentales –, le régime végétarien a fait la preuve de son efficacité en matière de prévention cardio-vasculaire (PVC), à condition que les complémentations minérales et vitaminiques qu’il impose soient satisfaites.

De son côté, le jeûne intermittent a également des effets bénéfiques en cas de surpoids et de diabète de type 2. Que l’on préfère l’un de ces trois modèles, il est possible d’augmenter encore son niveau de protection cardio-vasculaire.

Pour cela, il faut consommer :

  • Principalement des aliments frais, de proximité et biologiques, en évitant les plats préparés notamment à cause de la toxicité de leurs emballages plastiques. On s’expose alors moins au risque de syndrome métabolique.

  • Régulièrement des aliments riches en fibres, la mortalité est ainsi fortement réduite.

  • Quotidiennement, des alliacés, des aromates, des herbes et des épices. Les repas sont goûteux sans adjonction de sel et les défenses de l’organisme sont renforcées. Exemples : le cumin facilite la production de glutathion, le curcuma est anti-inflammatoire et la cannelle a des vertus antidiabétiques.

  • Du thé et/ou du café (1 à 2 tasses par jour – au-dessus, il fait fuir le magnésium) : la caféine réduit le risque de troubles du rythme cardiaque.

  • Les huiles oméga-6 (maïs, pépin de raisin, tournesol), toxiques en excès, sont à limiter au profit de l’huile de colza ou de lin.

  • Consommer le poisson dans les trois mois après la date de pêche (au-delà, les graisses rancissent) et le cuire au cuit-vapeur ou au court-bouillon éteint (le four, la grillade et la friture détruisent les oméga-3).

Quid des compléments alimentaires ?

De nombreuses études évoquent l’importance de certains micronutriments dans la protection cardio-vasculaire, comme les vitamines B3, B6, B9, B12, C, D, E, le bêta-carotène, le magnésium, le potassium, le sélénium, le silicium, l’arginine, la lysine, la carnitine, la taurine, le glutathion, la coenzyme Q10, les oméga-3.

Du fait que l’alimentation actuelle, même biologique, ne parvient pas à apporter en quantité suffisante certains minéraux (magnésium, sélénium) et certaines vitamines (D en premier), une complémentation quotidienne de base est nécessaire afin de ne pas créer à la longue de véritables carences.

Exemple : Visentiel, 1 cp/j.

Pour les personnes de 60 ans et plus, intérêt du coenzyme Q10 (200 mg/j) qui, associé au sélénium (200 µg/j) réduit le risque de mourir d’un événement cardio-vascualaire.

Des huiles de poisson peu protectrices

Quant à la complémentation en huiles de poisson riches en DHA et EPA, aujourd’hui très à la mode, elle est décevante. En effet, lors des expérimentations de complémentation, un effet réellement protecteur n’est observé qu’à des doses élevées :

  • La prise de 1 g/j d’oméga-3 ne réduit ni la morbidité ni la mortalité cardio-vasculaires.
  • Pour baisser efficacement les chiffres tensionnels, il faut prendre 4 g/j d’un complexe DHA/EPA ; pour réduire significativement l’impact du stress, il faut monter à 9 g/j d’huile de poisson.

L’hypothèse avancée depuis quelques décennies selon laquelle l’efficacité de la consommation régulière de poisson en prévention cardio-vasculaire repose essentiellement sur la teneur en oméga-3 ne tient donc pas. Pour les végétariens et véganes, remplacer le poisson par un extrait d’algue riche en oméga-3 est donc vain.

Dites oui à l’œuf !

Longtemps banni des régimes officiels du fait de sa forte teneur en cholestérol, il est aujourd’hui recommandé, car sa consommation quotidienne réduit le RCV.

En effet, on a découvert que le cholestérol alimentaire est peu absorbé par l’organisme. Si le taux est très élevé, il faut alors se tourner vers le foie qui le synthétise.

Devoir de mémoire

Menée pendant quatre ans par les Prs Serge Renaud et Michel de Lorgeril, l’étude de Lyon – Lyon Diet Heart Study – a mis en évidence le fait qu’adopter le régime méditerranéen réduit rapidement le risque de récidive d’infarctus du myocarde (quelque – 50 % au bout de trois mois seulement) et prolonge l’espérance de vie d’environ 50 %. Des résultats, publiés en 1999 dans les colonnes de la revue médicale The Lancet, qu’aucun traitement par statine n’a jamais pu revendiquer, même de très loin.

 

En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé