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Adaptogènes : nos forces alliées
Depuis quelques décennies déjà, un intérêt croissant est porté aux plantes classées comme " adaptogènes " telles que ginseng, cordyceps, éleuthérocoque, astragale, maca, rodhiole, ashwagandha…Et pour cause, elles sont une réponse efficace de soutien à nos organismes sollicités constamment par notre mode de vie moderne. Voyons ensemble en quoi elles peuvent nous aider, et quelle plante répond au mieux à quels types ou phases de stress. Partie-1
Commençons par le début : qu’est-ce qu’une plante adaptogène exactement ? La définition réunit plusieurs caractéristiques : il s’agit d’un remède capable d’augmenter la résistance de l’organisme face à un stress (froid, effort physique, stress émotionnel, agression d’un agent pathogène, etc.) et de normaliser une ou plusieurs fonctions physiologiques. Bien entendu, l’absence de nocivité aux doses et formes galéniques préconisées est un prérequis, comme pour tout remède de phytothérapie.
La définition est suffisamment vaste pour englober des plantes aux facettes finalement assez différentes, même si les mécanismes en jeu chez chacune d’elles auront partiellement des aspects communs. Parmi ces similitudes de mode d’action, il y a un effet sur une partie du système nerveux, appelé système neurovégétatif, et ses liens avec des glandes surrénales.
Nos systèmes nerveux communiquent
Pour faciliter la compréhension en anatomie, on sépare mentalement le système nerveux en deux parties : le SNC (système nerveux central), comprenant le cerveau et la moelle épinière, et le SNV (système neurovégétatif) comprenant les fibres nerveuses qui, partant de la moelle épinière, vont innerver toutes nos structures (muscles, organes, peau…) C’est par ces fibres neurovégétatives que le corps va faire circuler les informations : un organe va signaler sa souffrance, un muscle déchiré va demander sa réparation, le corps va réguler le rythme cardiaque, le diamètre des vaisseaux sanguins et mille autres choses.
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Pour accéder à cette compréhension, voyons comment notre corps génère un effort d’adaptation. On peut voir le système neurovégétatif (SNV) comme un récipient séparé en deux par une paroi qui ne va pas jusqu’au fond (permettant ainsi le principe des vases communicants). D’un côté de cette paroi, la branche orthosympathique (aussi nommée " sympathique "), de l’autre, la branche parasympathique.
De façon simplifiée, on peut dire que la branche orthosympathique est comme un accélérateur, avec son contraire, le ralentisseur, qui est la branche parasympathique. Lorsque notre corps doit faire face à un effort d’adaptation, un stress, il active l’accélérateur : augmentation du rythme cardiaque, mydriase (augmentation du diamètre de la pupille), libération de glucose dans le sang, ralentissement du péristaltisme intestinal, vasoconstriction périphérique (resserrement du diamètre des vaisseaux sanguins en périphérie de l’organisme pour faire refluer le sang vers l’intérieur de l’organisme), etc.
Lorsque nous ne sommes pas sollicités par un effort d’adaptation, c’est le frein (la branche parasympathique) qui prend le dessus : myosis (diminution du diamètre pupillaire), ralentissement du rythme cardiaque, vasodilatation périphérique, activation du péristaltisme intestinal, etc.
Ainsi, on peut dire que lorsque nous sommes en " hyperortho ", nous sommes en catabolisme, nous usons nos structures, en vue d’une réaction de fuite ou de défense, et lorsque nous sommes en " hyperpara ", nous sommes en anabolisme, en réparation tissulaire.
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Les phases de repos, c’est la vie !
Le système neurovégétatif est très efficace, il nous permet de fournir de gros efforts d’adaptation (orthosympathique), à condition de pouvoir bénéficier ensuite d’un vrai temps de récupération (parasympathique). Nos modes de vie, faits de sollicitations permanentes, sont à remettre profondément en cause. À ne pas s’accorder ces temps de récupération fondamentaux, on bafoue les lois biologiques au prix de notre santé.
Références bibliographiques
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Ashwagandha, l’adaptogène reine
Les superpouvoirs des plantes adaptogènes, (Stéphanie Mezerai)