Accueil Dossiers La peau : bien plus qu'une enveloppe, un organe complexe et mystérieux
La peau : bien plus qu'une enveloppe, un organe complexe et mystérieux
-
La peau : bien plus qu'une enveloppe, un organe complexe et mystérieux
-
En finir avec les kystes sébacés, herpès, lichen et furoncles
-
Psoriasis : homéopathie, phytothérapie et autres solutions naturelles
-
Traitements naturels des cicatrices : chéloïdes, brûlures, acné...
-
Cernes et poches sous les yeux : pénibles mais pas invincibles !
Les maladies de peau ne sont pas une fatalité, mais les traitements médicaux prescrits sont loin d’être une panacée, à l’image de la cortisone, systématiquement administrée contre un eczéma, mais peu efficace. Pour guérir, il faut avant tout changer de paradigme et savoir ouvrir son esprit. Ce dossier va vous y aider.
Au mieux on l’oublie, au pire on ne le sait pas, mais la peau n’est pas qu’une simple enveloppe dont le rôle serait de créer une barrière entre l’en dedans et l’au-dehors. La peau est avant tout un organe, et à ce titre, elle s’inscrit dans le microcosme de notre métabolisme, liée et reliée pour le meilleur et pour le pire à son état général. Comme tout organe, elle oeuvre par de multiples opérations au bon fonctionnement de l’organisme. Et comme tout organe, si elle tombe malade, ce n’est pas de manière isolée, mais bien souvent par défaillance d’autres organes qui par effet domino l’entraîne dans la pathologie.
En revanche, la peau est l’un des seuls organes du métabolisme directement exposé à l’environnement extérieur. Si elle sert de barrière protégeant l’organisme, elle lui apporte aussi une kyrielle d’informations, notamment sur les conditions climatiques, pour permettre au métabolisme de réguler sa température interne et de protéger ses fonctions vitales.
Traduire, trahir, transmettre
Mais si elle renseigne l’intérieur sur l’extérieur, elle informe également l’extérieur de l’état intérieur. Elle trahit ou reflète nos émotions (lorsque l’on rougit, lorsque l’on sue face à une situation stressante par exemple), et révèle nos états de fatigue, de stress, nos carences, nos excès, nos addictions. Ses sillons laissent apparaître les joies, les peines, les turpitudes qui les ont creusées. En clair, la peau transmet, traduit et trahit. Elle nous expose autant qu’on l’expose. Et c’est bien parce qu’elle nous expose qu’on la maltraite.
Car il faut prendre conscience qu’au-delà de cet extérieur hostile et de ses dangers pour son intégrité, au-delà des défaillances internes qui peuvent la mettre à rude épreuve et la précipiter dans diverses pathologies, la peau subit les affres de nos propres gestes à son encontre. Comble de l’ironie, on les nomme « gestes beauté » ou « soin », c’est-à-dire le fait d’exposer sa peau à des produits cosmétiques visant à masquer les impuretés, les défauts, les cernes, l’âge et les rides, l’excès de sébum, les boutons. Bref, le fait de se conformer aux attentes sociales en se maquillant. Puisque la peau expose notre santé aux regards d’autrui, tout est bon pour non plus simplement masquer, mais bien effacer. Effacer, jusqu’à se confier en dernier recours au bistouri du chirurgien esthétique.
Prendre soin de sa peau, même avec des traitements naturels, est inutile sans remettre en question notre rapport avec elle, sans accepter d’entendre ce qu’elle dit de nous. En définitive, sauver sa peau passe par faire la paix avec soi-même.
Un vrai continent
Chez l’homme, la peau est l’organe le plus étendu et le plus lourd du corps, au regard de sa surface et de sa masse : chez l’adulte, elle fait environ 2 m2 et pèse 3 kg chez la femme et 5 kg chez l’homme, soit 7 % de son poids total.
Des écrivains inspirés
Parmi les oeuvres majeures où la peau joue un rôle clé, citons « Peau de chagrin » de Balzac et surtout, « Le portrait de Dorian Gray », d’Oscar Wilde. Dorian Gray est un jeune homme d’une extrême beauté qu’un de ses amis immortalise en le peignant. S’inquiétant, lors d’une discussion, de ce que la beauté et la jeunesse ne sont que qualités éphémères, Dorian Gray fait vœu que le tableau vieillisse à sa place. C’est ainsi que sa beauté ne souffrira d’aucune trace du temps, alors que son portrait portera les marques de chacune de ses mauvaises actions. Mais lorsqu’il se décide à faire le bien, son portrait affiche le masque de l’hypocrisie… Il décide alors de détruire le tableau. C’est à son pied qu’on découvrira le cadavre d’un vieillard hideux : Dorian Gray.
Des fonctions, des expressions
La peau est constituée de trois couches de tissus à sa surface : l’épiderme, le derme et l’hypoderme. L’ensemble de la peau et de ses phanères (poils, ongles, cheveux) constitue le système tégumentaire ou tégument (du latin tegere, couvrir).
Protéger, communiquer
Quelques fonctions indispensables incombent au tégument : la communication, via les récepteurs sensoriels, pour informer l’organisme de la nature de l’environnement et informer ses congénères en offrant des indices sur l’âge, l’état de santé... ; la protection de l’organisme, notamment immunitaire, par les cellules dendritiques (ou de Langerhans) ou par les mélanocytes en ce qui concerne les rayons du soleil et leurs UV ; les mélanocytes permettent la thermorégulation de l’organisme. Ajoutons une fonction hormonale – la peau permet la synthèse de la vitamine D – et émonctoire.
La peau est une double voie d’élimination (sueur par les glandes sudoripares, sébum par les glandes sébacées). Discrètes, ces éliminations permettent de libérer l’organisme d’une masse importante de toxines. Si la transpiration ne peut s’effectuer ou se fait mal, l’organisme est contraint de conserver des déchets. D’où l’hérésie d’utiliser des cosmétiques chimiques antitranspirants. Optez plutôt pour des solutions désodorisantes. Parmi les plus naturelles et les moins rédhibitoires, l’huile essentielle de palmarosa, celle de cyprès ou encore la bonne vieille pierre d’alun sont recommandées.
Rappelons la présence, à la surface de la peau, d’un microbiote organisé en biofilm comptant quelque cent mille milliards de bactéries. Un épais mystère entoure ce biofilm, mais les scientifiques commencent à mettre en évidence son rôle immunitaire et sanitaire pour l’épiderme. Ainsi, cet écosystème s’accommode mal des cosmétiques et des gestes de soins communs. D’où un choix de produits de qualité réellement bio et adaptés à chacun.
Miroir aux multiples reflets
Nous disions en ouverture que la peau révélait au monde extérieur l’état de l’intérieur du fait d’être, en tant qu’organe, intimement liée et partie intégrante du métabolisme.
Miroir du métabolisme
Chaque maladie de peau témoigne de cette intime relation organique, métabolique, mais aussi psychique. Pour argumenter ce point, voici quelques exemples où il est à présent admis que :
- Les mycoses sont souvent liées à l’intestin ;
- l’eczéma et l’urticaire ont souvent pour étiologie l’intestin, le foie, et le système immunitaire ;
- Le psoriasis est un trouble métabolique qui puise son origine dans le foie et le système nerveux, et les démangeaisons peuvent venir des reins, du foie et de la lymphe ;
- La dermite séborrhéique est bien souvent en lien avec la vésicule biliaire et le pancréas.
Miroir des émotions
Si les organes peuvent être à l’origine des maladies de peau, une autre dimension étiologique parasite notre épiderme. Outre quelques manifestations colorées (rougir, verdir, blêmir, pâlir…), la peau reflète nos émotions, et en premier lieu le stress. Ce stress n’est pas obligatoirement synonyme de maladie : il est aussi la source d’énergie psychique essentielle pour relever ces défis du quotidien dont on mesure les enjeux. Mais lorsqu’il est mal géré, lorsque l’on se sent acculé, lorsqu’il n’alimente pas les actions mais qu’il paralyse, il est source de pathologies auxquelles la peau n’échappe pas. Ainsi, de nombreuses maladies de peau tirent leur source d’un stress accumulé et mal géré affectant le fonctionnement du métabolisme. D’où l’intérêt des méthodes de gestion du stress et de la sophrologie dans leur traitement.
Peaux carencées : danger !
Des études montrent un lien entre maladies de peau et carences en vitamines et oligoéléments, au premier rang desquels la vitamine A (sécheresse cutanée et kératoses) ou encore les vitamines B, qui permettent la croissance des tissus. Par exemple, la carence en B2 peut être liée aux dermites séborrhéiques. La carence en vitamine E entraîne quant à elle une accélération des signes de l’oxydation de la peau (l’héliodermie). Parmi les oligoéléments, citons le calcium (sécheresse de la peau et ongles cassants), le manganèse (relâchement de la peau), le sélénium (héliodermie, ongles striés), le silicium (rides), le soufre (peau grasse, malsaine) et le zinc (dermites…).
Altération due aux UV
L’héliodermie, ou vieillissement héliodermique, est l’altération cutanée qui survient progressivement et qui est due à l’exposition aux UV. À ne pas confondre avec le vieillissement chronologique, caractérisé par le relâchement des tissus cutanés survenant avec l’âge et aggravé par l’attraction terrestre qui attire les corps vers le bas.
DU MÊME DOSSIER :
Les cosmétiques industriels : un danger pour la peau
Psoriasis : homéopathie, phytothérapie et autres solutions naturelles
L'eczéma aussi a ses solutions naturelles
En finir avec les kystes sébacés, herpès, lichen et furoncles
En aucun cas les informations et conseils proposés sur le site Alternative Santé ne sont susceptibles de se substituer à une consultation ou un diagnostic formulé par un médecin ou un professionnel de santé, seuls en mesure d’évaluer adéquatement votre état de santé
Les cosmétiques industriels : un danger pour la peau
Bave d'escargot : un secret de beauté à portée de main
Un coup de jeune cutané grâce au bleu de méthylène
Prévenir et atténuer lentigos et taches brunes
Un diurétique facteur de cancer de la peau !
Le bassin méditerranéen au secours de notre peau